Date de naissance :
4 septembre 1906
Lieu de naissance :
Bakel (100 ) Sénégal
Engagement dans les FNFL :
1 août 1940
Affectations :
Myson, cargo coulé au canon par le Gneisenau. Prisonnier des Allemands à la perte du navire le 16 03 1941, interné au stalag X/B
Grade atteint pendant la guerre :
chauffeur marine marchande
Engagement : FNFL
Engagé dans les FNFL le 1er août 1940, Koné Mamadou [1] était à bord du Myson lorsque, le 28 février 1941, le cargo, armé par les FNFL, appareilla sur lest de Liverpool dans un convoi de quatre-vingt-dix navires vers l'Amérique du Nord. Dès le départ, le convoi était attaqué par l'aviation allemande.
Après la dispersion du convoi, alors que le bâtiment faisait route vers Halifax (Canada), il fut arraisonné et coulé par le croiseur de bataille allemand Gneisenau le 16 mars. L'équipage, ayant pris place dans des embarcations de sauvetage, était fait prisonnier. Pierre Santarelli raconte la suite :
« A bord du bâtiment de ligne allemand, l'équipage du cargo français retrouvait à fond de cale plusieurs équipages de navires coulés. Huit jours plus tard, quatre-vingt dix-huit prisonniers étaient transbordés sur l'Uckermark, ex-Altmark, un pétrolier-ravitailleur qui ralliait le 23 mars La Pallice [2]. Les prisonniers étaient conduits à Saint-Médard-en-Jalles [3] puis au camp de prisonniers de la Kriegsmarine, le Stalag XB, entre Brême et Hambourg. Les Français y retrouvaient l'état-major du Notou [4]. Le capitaine Daniou et son chef mécanicien Eouzan, maintenus à bord du Gneisenau, et débarqués à Brest, rejoignaient ultérieurement le Stalag. [5] »
Il est probable que Koné Mamadou ait quitté le camp en septembre 1941, le haut commandement de la Marine allemande ayant décidé de libérer l'équipage du Myson après six mois de captivité, à condition que les marins s'engagent à ne pas travailler avec les Alliés. La plupart de ceux qui cherchèrent ensuite un embarquement trouvèrent dans leur case matriculaire l'apostille : « A ne pas embarquer, gaulliste certain ».
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[1] Ce marin est enregistré une deuxième fois dans le Mémorial, mais avec inversion des deux parties de son nom (Mamadou Koné). Même année de naissance - sans précision du mois et du jour - mais lieu de naissance Gaude (Goudé ?).
[2] Port de La Rochelle.
[3] De Saint-Médard-en-Jalles - près de Bordeaux - les prisonniers ont dû, comme les marins du Notou, être conduits au camp de prisonniers de Germignan - situé dans la commune limitrophe de Le Taillan-Médoc -, avant d'être envoyés par train en Allemagne.
[4] Le Notou, minéralier de la Société Le Nickel, avait été coulé le 16 août 1940 par le corsaire allemand Orion dans le Pacifique sud. Le 16 janvier 1941, les prisonniers européens avaient été transbordés sur le transport pétrolier allemand Ermland, qui les avait conduits à Bordeaux, où ils étaient arrivés le 4 avril. Le jeudi 17 avril 1941, l'état-major du Notou embarquait à la gare de Saint-Médard-en-Jalles et arrivait à Sandbostel le 21 avril. Ces informations sont fournies par le directeur de l'époque de la Société le Nickel, M. Paul Vois, qui se trouvait à bord du Notou et qui a été envoyé en captivité à Sandbostel avec les marins. Publié en 1946, son texte, très détaillé, a été rédigé en 1943 : Paul VOIS, Prisons flottantes, Editions Delmas, 1946.
[5] Selon un document conservé dans le dossier administratif de résistant d'un autre marin du Myson, Joseph Vatinet, les prisonniers seraient partis de Bordeaux à destination de l'Allemagne le 10 avril 1941, soit une semaine avant les dix hommes du Notou. Faut-il en conclure qu'il y aurait eu deux convois à destination de Sandbostel en avril 1941 ou que la datation fournie par certaines de nos sources serait erronée ?
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[Mise à jour : 20 octobre 2024]
Sources :