Date de naissance :
30 octobre 1925
Lieu de naissance :
Ile-aux-Moines (56 ) France
date de décès :
14 août 1988
Lieu de décès :
Saint-Avé (56) France
Ralliement :
17 juillet 1940 - France libre -
Matricules :
Dunkerque 4121
Affectations :
PLM17, Myson, coulé par le Gneisenau le 16 03 1941 Prisonnier des Allemands, interné au stalag X/C, libéré le 25 09 1941
Grade atteint pendant la guerre :
Garçon marine marchande
Ralliement France libre
Paul Guy a rallié la France libre le 17 juillet 1940, donc au moment de la saisie par les Britanniques de plusieurs navires de commerce français en Grande-Bretagne. Ensuite, il navigua sur le cargo PLM 17, puis embarqua le 27 février 1941sur le Myson.
Le 28 février 1941 le cargo appareilla sur lest de Liverpool dans un convoi de quatre-vingt-dix navires vers l'Amérique du Nord. Dès le départ, le convoi fut attaqué par l'aviation allemande.
Après la dispersion du convoi, alors que le bâtiment faisait route vers Halifax (Canada), il fut arraisonné et coulé par le croiseur de bataille allemand Gneisenau le 16 mars. L'équipage, ayant pris place dans des embarcations de sauvetage, était fait prisonnier. Pierre Santarelli raconte la suite :
« A bord du bâtiment de ligne allemand, l'équipage du cargo français retrouvait à fond de cale plusieurs équipages de navires coulés. Huit jours plus tard, quatre-vingt dix-huit prisonniers étaient transbordés sur l'Uckermark, ex-Altmark, un pétrolier-ravitailleur qui ralliait le 23 mars La Pallice [1]. Les prisonniers étaient conduits à Saint-Médard-en-Jalles [2] puis au camp de prisonniers de la Kriegsmarine, le Stalag XB, entre Brême et Hambourg. Les Français y retrouvaient l'état-major du Notou [3]. Le capitaine Daniou et son chef mécanicien Eouzan, maintenus à bord du Gneisenau, et débarqués à Brest, rejoignaient ultérieurement le Stalag. [4] »
Contrairement à la grande majorité des membres de l'équipage du Myson, il semblerait que Paul Guy ait été interné dans un autre Stalag, le X C à Nienburg.
Après six mois de captivité, il quittait le camp le 25 septembre 1941, le haut commandement de la Marine allemande ayant décidé de libérer l'équipage du Myson, à condition que les marins s'engagent à ne pas travailler avec les Alliés. La plupart de ceux qui cherchèrent ensuite un embarquement trouvèrent dans leur case matriculaire l'apostille : « A ne pas embarquer, gaulliste certain ».
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[1] Port de La Rochelle.
[2] De Saint-Médard-en-Jalles - près de Bordeaux - les prisonniers ont dû, comme les marins du Notou, être conduits au camp de prisonniers de Germignan - situé dans la commune limitrophe de Le Taillan-Médoc -, avant d'être envoyés par train en Allemagne.
[3] Le Notou, minéralier de la Société Le Nickel, avait été coulé le 16 août 1940 par le corsaire allemand Orion dans le Pacifique sud. Le 16 janvier 1941, les prisonniers européens avaient été transbordés sur le transport pétrolier allemand Ermland, qui les avait conduit à Bordeaux, où ils étaient arrivés le 4 avril. Le jeudi 17 avril 1941, l'état-major du Notou embarquait à la gare de Saint-Médard-en-Jalles et arrivait à Sandbostel le 21 avril. Ces informations sont fournies par le directeur de l'époque de la Société le Nickel, M. Paul Vois, qui se trouvait à bord du Notou et qui a été envoyé en captivité à Sandbostel avec les marins. Publié en 1946, son texte, très détaillé, a été rédigé en 1943 : Paul VOIS, Prisons flottantes, Editions Delmas, 1946.
[4] Selon un document conservé dans le dossier administratif de résistant d'un autre marin du Myson, Joseph Vatinet, les prisonniers seraient partis de Bordeaux à destination de l'Allemagne le 10 avril 1941, soit une semaine avant les dix hommes du Notou. Faut-il en conclure qu'il y aurait eu deux convois à destination de l'Allemagne en avril 1941 ou que la datation fournie par certaines de nos sources serait erronée ?
Informations complémentaires :
[Mise à jour : 17 octobre 2024]
Sources :
Documents :