Jean-Baptiste, Martin   ETCHEVERRIA

Date de naissance :

24 juin 1919

Lieu de naissance :

Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon) (975 ) France

date de décès :

5 septembre 1985

Lieu de décès :

Portsmouth (400) Grande-Bretagne

Engagement dans les FNFL :

9 août 1941

Matricules :

386R39, 5762FN41, 431CAS41, 114B41

Affectations :

Aéronavale

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot radio

N° membre AFL :

1.829

9 août 1941

Engagement : FNFL

2 septembre 1941   à   9 octobre 1941

CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres)

3 septembre 1941

Matelot sans spécialité

9 octobre 1941   à   15 octobre 1941

Arras ( Bâtiment base )

15 octobre 1941   à   9 mars 1942

Léopard ( Contre-torpilleur )

9 mars 1942   à   8 avril 1942

HMS Royal Arthur (Skegness)

8 avril 1942   à   30 juillet 1942

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

30 juillet 1942   à   27 janvier 1943

Dépôt Emsworth

1 août 1942

Matelot breveté élémentaire radio

27 janvier 1943   à   31 mai 1943

Unité Marine Portsmouth

31 mai 1943   à   31 juillet 1945

Caserne Surcouf (Londres)

31 juillet 1945   à   21 octobre 1945

CAM Londres

31 juillet 1945

Renvoyé dans ses foyers

Après la signature de l'armistice le 22 juin 1940, Saint-Pierre-et-Miquelon était gouverné par Gilbert de Bournat, représentant du gouvernement de Vichy. Le 20 juillet 1941, Jean-Baptiste Etcheverria et cinq autres jeunes - Maurice Jouquand [1], Eugène Amestoy, Albert Desdouets, Yves Jézéquel et Max Bry - embarquèrent clandestinement sur un doris pour rejoindre Terre-Neuve.

Eddy Florentin a publié dans Les Rebelles de La Combattante (voir les sources au bas de cette page) le témoignage de Max Bry  :

« Nous sommes six, tous Saint-Pierrais. Tous venus par des chemins différents pour nous retrouver, en dehors de la ville, au quai du Cap à l'Aigle.

Une embarcation de pêche, venue de l'Ïle aux Marins, île voisine, nous y attend, qui nous transporte sur un autre petit bateau au large, juste abordé au moment où, au loin, s'illuminent les fenêtres de la Gendarmerie. Aurions-nous été dénoncés ?
Par un brouillard épais, une forte pluie, une mer très agitée, le bateau lève l'ancre, cap sur Terre-Neuve. Mais la mer se fait de plus en plus mauvaise. Aussi le patron de l'embarcation décide-t-il de nous déposer, avant la tempête, sur la petite Île Verte.
Là vit un seul gardien avec sa famille. Accueil très chaleureux. Nous y passons le reste de la nuit, à espérer une amélioration du temps. Le gardien, finalement, nous prend, le lendemain, dans son embarcation et nous dépose à la Maline, le point le plus rapproché de Terre-Neuve.
Arrivée très hospitalière. Formalités d'identité. Logement dans une pension. Pour être acheminés, au bout de huit jours, vers Saint-John's. Où une corvette de la France Libre, nommée l'Alysse, vient d'arriver. Je monte à bord pour y signer mon engagement. Mais seuls trois de nos camarades y demeureront. Faute de place, les trois autres, dont moi-même, seront dirigés sur Halifax pour être intégrés, fin août, à un convoi partant pour Liverpool. »

Selon les indications fournies par M. Francis Decker,  neveu d'Eugène Amestoy, c'est dans le petit village d'Argentia que les évadés ont débarqué à Terre-Neuve après une traversée de plus de cinq heures.

Nous ignorons si Jean-Baptiste Etcheverria est resté à bord de l'Alysse ou, si, comme Max Bry, il a gagné Liverpool dans un convoi parti d'Halifax (Canada) à la fin du mois d'août 1941. Son numéro matricule (5762FN41) semble conforter la première hypothèse, puisque qu'il précède exactement celui d'Eugène Amestoy (5763FN41), dont nous savons qu'il est resté à bord de l'Alysse.


De son engagement dans les FNFL le 9 août 1941 jusqu'à son arrivée à la CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres) le 2 septembre 1941, Jean-Baptiste Etcheverria est considéré comme ayant été affecté à Marine Saint-Pierre. Affectation évidemment purement fictive et administrative, puisque Saint-Pierre et Miquelon n'ont rallié la France libre qu'après l'opération de l'amiral Muselier à Noël 1941.


D'autre part, il donne dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre (cf. document joint) une version très simplifiée de ses embarquements.


[Dernière mise à jour : 16 novembre 2021]

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[1] Contrairement au cinq autres évadés, Maurice Jouquand ne s'est pas engagé dans les FNFL mais dans l'armée de terre de la France libre.


[Dernière mise à jour : 4 mai 2021]

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 1.829)
  • Informations de M. Francis Decker, neveu d'Eugène Amestoy
  • Etat signalétique et des services
  • Eddy FLORENTIN, Les Rebelles de la Combattante 1939-1945, Editions L'Ancre de Marine, 2009, p. 235
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial (erreur sur les prénoms ; date de naissance erronée)
  • Sur les mouvements de l'Alysse : Capitaine de Frégate Luc-Marie BAYLE, Les Corvettes FNFL de leur armement au 2 août 1943, Service Historique de la Marine nationale, 1966, p. 91
  • Site francaislibres.net