Albert, Pierre   DESDOUETS

Date de naissance :

1 février 1921

Lieu de naissance :

Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon) (975 ) France

date de décès :

21 juin 1964

Lieu de décès :

Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon) (975) France

Engagement dans les FNFL :

9 août 1941

Matricules :

5671FN41

Affectations :

Arras, Amiens, Commandant Duboc, Marine au Levant, Marine Saint-Pierre

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître mécanicien

N° membre AFL :

18.688

9 août 1941

Engagement : FNFL

10 septembre 1941

Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande-Bretagne )

19 septembre 1941   à   1 décembre 1941

Arras ( Aviso )

1 décembre 1941   à   15 avril 1942

Amiens ( Aviso )

15 avril 1942   à   16 avril 1942

Arras ( Aviso )

16 avril 1942   à   8 décembre 1943

Commandant Duboc ( Aviso dragueur )

8 décembre 1943   à   14 avril 1944

Marine au Levant

14 avril 1944   à   19 mai 1945

Commandant Duboc ( Aviso dragueur )

19 mai 1945   à   6 août 1945

Marine Saint-Pierre

Après la signature de l'armistice le 22 juin 1940, Saint-Pierre-et-Miquelon était gouverné par Gilbert de Bournat, représentant du gouvernement de Vichy. Le 20 juillet 1941, Albert Desdouets et cinq autres jeunes - Maurice Jouquand [1], Yves Jézéquel, Eugène Amestoy, Jean-Baptiste Etcheverria et Max Bry - embarquèrent clandestinement sur un doris pour rejoindre Terre-Neuve.


Eddy Florentin a publié dans Les Rebelles de La Combattante (voir les sources au bas de cette page) le témoignage de Max Bry  :

« Nous sommes six, tous Saint-Pierrais. Tous venus par des chemins différents pour nous retrouver, en dehors de la ville, au quai du Cap à l'Aigle.
Une embarcation de pêche, venue de l'Ïle aux Marins, île voisine, nous y attend, qui nous transporte sur un autre petit bateau au large, juste abordé au moment où, au loin, s'illuminent les fenêtres de la Gendarmerie. Aurions-nous été dénoncés ?
Par un brouillard épais, une forte pluie, une mer très agitée, le bateau lève l'ancre, cap sur Terre-Neuve. Mais la mer se fait de plus en plus mauvaise. Aussi le patron de l'embarcation décide-t-il de nous déposer, avant la tempête, sur la petite Île Verte.
Là vit un seul gardien avec sa famille. Accueil très chaleureux. Nous y passons le reste de la nuit, à espérer une amélioration du temps. Le gardien, finalement, nous prend, le lendemain, dans son embarcation et nous dépose à la Maline, le point le plus rapproché de Terre-Neuve.
Arrivée très hospitalière. Formalités d'identité. Logement dans une pension. Pour être acheminés, au bout de huit jours, vers Saint-John's. Où une corvette de la France Libre, nommée l'Alysse, vient d'arriver. Je monte à bord pour y signer mon engagement. Mais seuls trois de nos camarades y demeureront. Faute de place, les trois autres, dont moi-même, seront dirigés sur Halifax pour être intégrés, fin août, à un convoi partant pour Liverpool. »

Selon les indications fournies par M. Francis Decker,  neveu d'Eugène Amestoy, c'est dans le petit village d'Argentia que les évadés ont débarqué à Terre-Neuve après une traversée de plus de cinq heures.


Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, Albert Desdouets note dans la rubrique « Date d'engagement dans les FNFL » : « Evadé St-Pierre le 20-7-1941, le 19-8-1941 à Terre-Neuve sur corvette Alyss [sic] et 10-9/1941 à Londres ».


Si la date d'évasion de Saint-Pierre est conforme à celle indiquée par d'autres sources, il semble que la date d'embarquement sur l'Alysse et de signature d'un premier engagement (19 août) soit erronée, puisque la date indiquée par les autres évadés est le 9 août. Quant à la présence à Londres dès le 10 septembre 1941, elle pourrait peut-être s'expliquer par le fait qu'Albert Desdouets aurait fait partie des trois évadés qui, comme Max Bry, auraient gagné Liverpool dans un convoi parti d'Halifax à la fin du mois d'août. Cette hypothèse est confortée par son numéro matricule (5671FN41), qui appartient à la même série que celui de Max Bry (5672FN41).

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[1] Contrairement au cinq autres évadés, Maurice Jouquand ne s'est pas engagé dans les FNFL mais dans l'armée de terre de la France libre.


[Dernière mise à jour : 4 mai 2021]

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 18.688)
  • GR 16 P 179030 [non consulté]
  • Informations de M. Francis Decker, neveu d'Eugène Amestoy
  • Eddy FLORENTIN, Les Rebelles de la Combattante 1939-1945, Editions L'Ancre de Marine, 2009, p. 235
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Sur les mouvements de l'Alysse : Capitaine de Frégate Luc-Marie BAYLE, Les Corvettes FNFL de leur armement au 2 août 1943, Service Historique de la Marine nationale, 1966, p. 91
  • Site francaislibres.net