Adrien, Henri, Auguste   MEQUIN

Date de naissance :

11 août 1921

Lieu de naissance :

Calais (62 ) France

date de décès :

9 décembre 1942 - Mort Pour La France

Lieu de décès :

Atlantique à bord du Charles L.D.

Cause du décès :

Perte du bâtiment (torpillage)

Engagement dans les FNFL :

24 juillet 1940

Matricules :

Calais 4223

Affectations :

PLM 22, Charles L.D.

Grade atteint pendant la guerre :

Officier marine marchande

24 juillet 1940

Engagement : FNFL

> 27 juin 1941

PLM 22 ( Cargo )

9 décembre 1942

Charles L.D. ( Cargo )

Adrien Mequin était 2ème lieutenant à bord du PLM 22, lorsque le cargo, qui avait quitté Freetown le 19 juin 1941 avec un chargement de minerai de fer fut torpillé le 27 juin sur la côte au sud-ouest-ouest des Canaries. Il a rendu compte un rapport de mer des circonstances de la perte du bâtiment :

« Dans la nuit du 27 au 28 juin 1941, le navire se trouvant par environ 25 N. 22 W., je montais au quart pour remplacer le 1er lieutenant. La nuit était claire. J'avais pris connaissance du nombre de tours de machine, des changements de route et de notre position par rapport aux autres navires du convoi. Le 1er lieutenant allait descendre, quand soudain une forte explosion, assez rapprochée, se fit entendre à tribord. Il était 23 h. 59. Deux navires ayant déjà été torpillés la nuit précédente, nous comprîmes rapidement que le convoi était de nouveau attaqué. Pendant que le 1er lieutenant se rendait à tribord, afin de voir quel navire venait d'être torpillé, j'informai immédiatement le commandant Le Bitter, qui se trouvait dans sa cabine, qu'un navire venait d'être torpillé ; il me répondit qu'il allait monter sur la passerelle. Ma conversation terminée, je me rendis à tribord, quand une violente explosion secoua fortement le navire, tandis qu'une énorme avalanche d'eau retombait sur le château. Nous venions de recevoir une torpille par tribord dans la partie arrière, Cale N° 2. La lumière s'étant interrompue dès l'explosion, je fus dans l'impossibilité de hisser le feu rouge conventionnel. Alors, suivi de quelques matelots, je me précipitai vers l'embarcation de bâbord. J'ordonnai aux hommes de trancher les garants, saisines et basse. Je commençai à couper la basse ; de l'endroit où je me trouvais je pouvais surveiller le coffre avant ; en un instant, tout l'avant fut recouvert et le navire s'enfonçait avec une rapidité effrayante. Je réalisai rapidement que nous n'aurions pas eu le temps de libérer l'embarcation, aussi j'ordonnai aux hommes de se jeter par-dessus bord. A ce moment, le navire piqua du nez, la cloison N° 1 ayant dû céder. L'eau arrivait presque au pont des embarcations. Comme il n'y avait plus de temps à perdre, je me jetai à mon tour par-dessus bord.-
Quand je revins à la surface un moment après, je me trouvais parmi les débris épars du P.L.M. 22-
A une centaine de mètres de moi une colonne de fumée noire montrait l'endroit où le navire sombra.-
Les survivants s'appelaient, essayaient de se regrouper.
Une heure après, nous fûmes recueillis par l'aviso Armeria. Les survivants étaient au  nombre de 11.
Le navire mit 15 à 20 secondes pour couler. »

Adrien Mequin embarqua ensuite sur le Charles L.D. Il trouva la mort le 9 décembre 1942, lorsque le cargo, intégré au convoi HX-217, fut coulé par le sous-marin allemand U-553 à l'est-sud-est du cap Farewell entre l'Islande et le Groenland.


Recherches complémentaires :

  • Circonstances de l'engagement dans les FNFL.


Informations complémentaires :

  • Sur la perte du PLM 22 :
    • Le Saux Fernand
    • Capitaine de vaisseau (h) Pierre SANTARELLI, Historique des Forces navales françaises libres, t. 4, pp. 155-156

Sources :

  • AM Saint-Malo, 138 S 1, Fonds AVAFL : rapport d'Adrien Mequin
  • GR 16 P 411237 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francais libres.net