Marcel, Germain   MALLET

Date de naissance :

31 juillet 1918

Lieu de naissance :

Boscamnant (17 ) France

date de décès :

13 novembre 2001

Lieu de décès :

Pessac (33) France

Engagement dans les FNFL :

15 décembre 1942

Matricules :

1711R35, 866FN42

Affectations :

Caserne Surcouf, Caserne Bir-Hakeim, Aconit

Grade atteint pendant la guerre :

Second maître de manoeuvre

N° membre AFL :

12.245

2 mai 1942   à   22 juin 1942

Général Duchesne

15 décembre 1942

Engagement : FNFL

mars 1943   à   17 avril 1943

CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres)

17 avril 1943   à   mai 1943

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

mai 1943   à   juin 1943

Caserne Surcouf (Londres)

juin 1943   à   26 juillet 1943

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

26 juillet 1943   à   23 mai 1946

Aconit ( Corvette )

Affecté à Marine Madagascar depuis le mois de juin 1941, le quartier-maître de 2ème classe de manoeuvre Marcel Mallet était en mission à bord du cargo Général Duchesne, lorsqu'il appareilla de Tamatave (Madagascar) pour Djibouti le 2 mai 1942 avec du ravitaillement destiné à ce territoire contrôlé par Vichy et soumis à un blocus des forces britanniques. Cet ex-cargo grec Maroussio Logothetis faisait partie des 65 navires de commerce étrangers saisis parmi les nombreux bâtiments  bloqués depuis l'armistice dans les ports de la zone non occupée et surtout dans ceux des colonies restées fidèles à Vichy. A bord du bateau nouvellement francisé, l'état-major était français, mais l'équipage était grec. Pour ce voyage, le bâtiment était escorté par Le Héros, sous-marin de la marine de Vichy.

Le 5 mai, le sous-marin annonçait l'attaque britannique sur Diégo-Suarez (Madagascar), qui marquait le début de l'opération Ironclad. Tandis que Le Héros rebroussait chemin pour regagner Diégo-Suarez, où il fut coulé par des bombes anglaises, le capitaine Porcher, commandant le Général Duchesne, décidait de faire route vers les Comores, avec l'objectif d'y débarquer sa cargaison. Arrivé en baie de Boeni, il dut y renoncer, faute de possibilités d'accostage, d'embarcations pour assurer le transit et de moyens de levage. Décision fut alors prise de se rapprocher de l'agence de l'armateur, les Messageris maritimes, établie à Comboni, proche de la baie de Chingoni, où il était possible d'utiliser des embarcations et des pirogues.

Le second capitaine du Général Duchesne, Michel Bureau, a raconté la suite :

« Nous voilà donc dans cette baie, vivant une vie de Robinson, disposant d'un ravitaillement permettant éventuellement une existence autonome de plusieurs mois. Les menus sont par ailleurs agrémentés par les produits de notre pêche. Les jours passent et, un après-midi, plusieurs avions surviennent du large et nous survolent à basse altitude. Ce sont des Anglais (ou des Sud-Africains). Ayant déjà été saisi par les Anglais en juillet 1940, je ne me fais aucune illusion sur notre sort prochain. En accord avec le capitaine, nous décidons à notre manière un petit baroud d'honneur en mettant le navire au sec et en simulant une avarie de barre.
Quelques jours plus tard (le 22 juin donc), vers cinq heures du matin, le ronronnement des avions de reconnaissance est suivi de l'opération classique : un destroyer au-delà du récif, une vedette rapide s'en détache, double le récif et se dirige vers nous. Nous sommes prêts à recevoir nos ex-alliés, dans le fond pas mécontents de basculer sous la pression des événements du côté des ennemis des Allemands, des Italiens et des Japonais, dont les sous-marins commençaient à fréquenter les eaux de Madagascar et des Comores. Selon le rituel devenu classique, la vedette nous accoste et le commando britannique se présente à la coupée. Quelle n'est pas notre surprise de le voir accompagné de l'ex-capitaine grec du Maroussio Logothetis, son pavillon national sous le bras (et qui vient reprendre le commandement de son bâtiment ; entretemps l'homme avait ouvert une épicerie à Diégo-Suarez après son débarquement..). »

Marcel Mallet s'engagea dans les FNFL le 15 décembre 1942.


Recherches complémentaires :

  • Parcours entre la saisie du Général Duchesne et le ralliement à la France combattante.


[Mise à jour : 20 septembre 2023]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTC 11
  • Archives FdFL (AFL 12.245)
  • GR 16 P 387435 [non consulté]
  • Sur l'interception du Général Duchesne : témoignage de Michel Bureau in Marc SAIBÈNE, Jean-Yves BROUARD, Guy MERCIER, La Marine marchande française 1940-1942, Marines Edition, décembre 1998, pp. 192-193
  • VAE (cr) E. CHALINE et CV (h) Pierre SANTARELLI, Historique des Forces navales françaises libres, t. 3 : notice sur Michel Bureau
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net