Date de naissance :
2 septembre 1901
Lieu de naissance :
Pléneuf-Val-André (22 ) France
date de décès :
16 avril 1942 - Mort Pour La France
Lieu de décès :
Méditerranée orientale devant Saïda à bord du Vikings
Cause du décès :
Perte du bâtiment (torpillage)
Ralliement :
novembre 1940 - France libre - Freetown 100 ( Sierra Leone )
Matricules :
Saint-Brieuc 34493, 1835FN40
Affectations :
Vikings
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître canonnier
N° membre AFL :
5.786
Ralliement France libre - Freetown 100 ( Sierra Leone )
Auguste L'Hotellier était patron de doris à bord de l'Anne de Bretagne, quand le trois-mâts terre-neuvas de Saint-Malo, commandé par le capitaine Jean-Baptiste Caharel, arriva à Saint-Pierre (Saint-Pierre et Miquelon) le 3 août 1940 après une campagne de pêche particulièrement fructueuse. N'ayant pas de radio de bord, le capitaine devait y prendre les ordres avant de retourner en Bretagne. Alors seulement les marins apprirent la signature de l'armistice. Mais à la mi-septembre ils apprirent aussi l'existence de l'appel du général de Gaulle. Le 24 octobre, le terre-neuvas quittait le port de Saint-Pierre en arborant un pavillon à croix de Lorraine, bricolé par l'équipage et cloué en tête du mât, pour narguer la Ville d'Ys, aviso de la flotte de Vichy. Une fois arrivé en haute mer, le capitaine informa l'équipage qu'il avait reçu l'ordre de rejoindre Bordeaux. Appelés à se prononcer, les hommes refusèrent à l'unanimité d'aller à Bordeaux et la décision fut prise de faire route vers Casablanca (Maroc),
Le 2 novembre à 4 heures du matin, pendant la traversée, le bateau fut abordé et coulé par le cargo anglais Berwickshire, qui avait perdu son convoi et naviguait tous feux éteints. Les trente-deux marins pêcheurs eurent le temps de mettre les doris à l'eau et furent tous sauvés par le bateau anglais qui les débarqua le 10 novembre à Freetown (Sierra Leone, colonie anglaise d'Afrique). Ils furent mis en contact avec le commandant Allégret, représentant local du général de Gaulle et décidèrent de rallier la France libre. Le 15 novembre, le général en personne, informé de la décision unanime des marins de l'Anne de Bretagne, les rencontra dans la toute nouvelle salle de cinéma de Freetown.
Après un mois passé à Freetown, Auguste L'Hotellier et ses camarades montèrent à bord d'un paquebot, dont ils débarquèrent le 23 décembre à Douala (Cameroun), qui avait rallié la France libre le 27 août 1940. Les hommes furent dispersés et affectés, en fonction de leur âge et de leur spécialité, à diverses unités de la marine militaire ou de commerce de la France libre.
Auguste L'Hotellier fut affecté au patrouilleur auxiliaire Vikings. A l'automne 1941, le patrouilleur auxiliaire fut le premier navire FNFL à intervenir en Méditerranée orientale. Auguste L'Hotellier disparut le 16 avril 1942 lors du torpillage du bâtiment par un sous-marin allemand au large de Saïda (Liban).
[Mise à jour : 23 septembre 2024]
Sources :
Documents :