Alexis, François   BARBIER

Date de naissance :

1 septembre 1910

Lieu de naissance :

Lannion (22 ) France

date de décès :

20 mai 1980

Lieu de décès :

Saint-Malo (35) France

Ralliement :

15 novembre 1940 - France libre - Freetown 100 ( Sierra Leone )

Engagement dans les FNFL :

10 mai 1943

Matricules :

Saint Malo 950, 322B39, 5881FN40

Affectations :

Cap des Palmes, Charles L.D., Pétrophalt, Saint Bertrand, Ville d'Amiens, PLM 17, Caserne Surcouf

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître de manoeuvre

N° membre AFL :

16.154

novembre 1940

Anne de Bretagne ( Terre-neuvas )

15 novembre 1940

Ralliement France libre - Freetown 100 ( Sierra Leone )

1 février 1941   à   8 août 1941

Cap des Palmes ( Cargo )

13 septembre 1941   à   29 novembre 1941

Charles L.D. ( Cargo ) (Malade)

27 janvier 1942   à   28 avril 1942

Pétrophalt ( Pétrolier ) (Malade)

3 juin 1942   à   6 novembre 1942

Saint Bertrand ( Cargo )

20 novembre 1942   à   11 janvier 1943

Ville d'Amiens ( Paquebot )

30 mars 1943   à   30 avril 1943

PLM 17 ( Cargo )

1943

Rapatrié à Londres

10 mai 1943

Engagement : FNFL

1 avril 1945

Renvoyé dans ses foyers

Alexis Barbier était patron de doris à bord de l'Anne de Bretagne, quand le trois-mâts terre-neuvas de Saint-Malo, commandé par le capitaine Jean-Baptiste Caharel, arriva à Saint-Pierre (Saint-Pierre et Miquelon) le 3 août 1940 après une campagne de pêche particulièrement fructueuse. N'ayant pas de radio de bord, le capitaine devait y prendre les ordres avant de retourner en Bretagne. Alors seulement les marins apprirent la signature de l'armistice. Mais à la mi-septembre ils apprirent aussi l'existence de l'appel du général de Gaulle. Le 24 octobre, le terre-neuvas quittait le port de Saint-Pierre en arborant un pavillon à croix de Lorraine, bricolé par l'équipage et cloué en tête du mât, pour narguer la Ville d'Ys, aviso de la flotte de Vichy. Une fois arrivé en haute mer, le capitaine informa l'équipage qu'il avait reçu l'ordre de rejoindre Bordeaux. Appelés à se prononcer, les hommes refusèrent à l'unanimité d'aller à Bordeaux et la décision fut prise de faire route vers Casablanca (Maroc),

Le 2 novembre à 4 heures du matin, pendant la traversée, le bateau fut abordé et coulé par le cargo anglais Berwickshire, qui avait perdu son convoi et naviguait tous feux éteints. Les trente-deux marins pêcheurs eurent le temps de mettre les doris à l'eau et furent tous sauvés par le bateau anglais qui les débarqua le 10 novembre à Freetown (Sierra Leone, colonie anglaise d'Afrique). Ils furent mis en contact avec le commandant Allégret, représentant local du général de Gaulle et décidèrent de rallier la France libre. Le 15 novembre, le général en personne, informé de la décision unanime des marins de l'Anne de Bretagne, les rencontra dans la toute nouvelle salle de cinéma de Freetown.

Après un mois passé à Freetown, Alexis Barbier et ses camarades montèrent à bord d'un paquebot, dont ils débarquèrent le 23 décembre à Douala (Cameroun), qui avait rallié la France libre le 27 août 1940. Les hommes furent dispersés et affectés, en fonction de leur âge et de leur spécialité, à diverses unités de la marine militaire ou de commerce de la France libre.


Le 1er février 1941, il fut affecté au Cap des Palmes. Le bananier de la flotte de Vichy avait été saisi par les Forces françaises libres à Libreville lors des opérations de ralliement du Gabon, le 9 novembre 1940, et conduit peu après à Douala (Cameroun) pour y être désarmé. Mais le général de Gaulle donna l'ordre de le transformer en patrouilleur dans les chantiers de Durban (Afrique du Sud). Les Anglais n'étaient pas favorables à ce projet, ce qui retarda de plusieurs mois la transformation du bâtiment en croiseur auxiliaire. Finalement, l'Amirauté britannique donna son accord pour que le Cap des Palmes fût armé aux Etats-Unis. Alexis Barbier débarqua du navire le 8 août 1941, c.-à-d. au moment où commença l'armement militaire de l'ancien cargo fruitier. Ensuite, il fut affecté à plusieurs navires marchands de la France libre jusqu'en 1943, date à laquelle il fut rapatrié à Londres.

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[1] Cette date d'engagement donnée par le Mémorial paraît très tardive. Il peut s'agir d'une erreur ou de la date de la signature de l'acte d'engagement, qui pouvait intervenir parfois longtemps après le ralliement.


Recherches complémentaires :

  • Vérifier la date d'engagement dans les FNFL.
  • Situation après le rapatriement en Grande-Bretagne en 1943.


[Mises à jour : 15 octobre 2021, 21, 28 septembre 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 788
  • Archives FdFL (AFL 16.154)
  • GR 16 P 31852 [non consulté]
  • Laurent LEFEBVRE, Mer promise - Récit historique vécu par Francis Lefèbvre, Lys Bleu Editions - Laurent Lefèbvre, 2024, pp. 150-164
  • Francis J. LEFEBVRE, Evadé pour rallier, in Revue de la France libre, n° 179, mars-avril 1969
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net