Date de naissance :
29 juillet 1902
Lieu de naissance :
Plouézec (22 ) France
Engagement dans les FNFL :
5 mai 1941
Matricules :
Paimpol 31065
Affectations :
Tombouctou, Névada II, Saint Bertrand, Marigot, Châteauroux
Grade atteint pendant la guerre :
Maître d'équipage marine marchande
N° membre AFL :
1.011
Engagement : FNFL
Avant son engagement dans les FNFL en mai 1941, Yves Le Pollès était marin du commerce.
Il semblerait qu'il était à bord du Névada II au moment de son naufrage le 19 juillet 1942 : alors que le cargo, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides). Yves Le Person, second officier mécanicien de quart à la machine au moment du naufrage raconte la suite :
« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »
Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtinrent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se faisaient par va-et-vient. Les naufragés capturaient des lapins sur l'île. Ils vivaient à bord du Névada dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnèrent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnèrent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attendait une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés pour les conduire à Oban.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 15 juillet 2023]
Sources :
Documents :