Date de naissance :
5 février 1917
Lieu de naissance :
Lannion (22 ) France
date de décès :
9 juin 2007
Lieu de décès :
Saint-Brieuc (22) France
Engagement dans les FNFL :
1 décembre 1940
Matricules :
Lannion 3036
Affectations :
Touareg, Cuba, Névada II, Méonia, Maurienne, Saintonge
Grade atteint pendant la guerre :
Officier mécanicien marine marchande
N° membre AFL :
6.139
Engagement : FNFL
Yves Le Person, second officier mécanicien à bord du Névada II, était de quart à la machine au moment du naufrage du cargo le 19 juillet 1942 : le bâtiment, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides). Yves Le Person raconte la suite :
« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »
Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtinrent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se faisaient par va-et-vient. Les naufragés capturaient des lapins sur l'île. Ils vivaient à bord du Névada II dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnèrent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnèrent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attendait une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés, pour les conduire à Oban.
Recherches complémentaires :
Sources :
Documents :