Yves, Auguste   LE PERSON

Date de naissance :

5 février 1917

Lieu de naissance :

Lannion (22 ) France

date de décès :

9 juin 2007

Lieu de décès :

Saint-Brieuc (22) France

Engagement dans les FNFL :

1 décembre 1940

Matricules :

Lannion 3036

Affectations :

Touareg, Cuba, Névada II, Méonia, Maurienne, Saintonge

Grade atteint pendant la guerre :

Officier mécanicien marine marchande

N° membre AFL :

6.139

25 octobre 1940

Albi ( Cargo )

1 décembre 1940

Engagement : FNFL

1 décembre 1940   à   16 mars 1941

Touareg ( Paquebot mixte )

17 mars 1941   à   2 juin 1942

Cuba ( Paquebot )

7 juillet 1942   à   28 juillet 1942

Névada II ( Cargo )

1 juin 1943   à   25 juillet 1943

Méonia ( Cargo )

11 mars 1944   à   1 mai 1944

Maurienne ( Cargo )

1 septembre 1944

Saintonge ( Pétrolier )

Yves Le Person, second officier mécanicien à bord du Névada II, était de quart à la machine au moment du naufrage du cargo le 19 juillet 1942 : le bâtiment, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides).  Yves Le Person raconte la suite :

« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »

Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtinrent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se faisaient par va-et-vient. Les naufragés capturaient des lapins sur l'île. Ils vivaient à bord du Névada II dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnèrent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnèrent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attendait une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés, pour les conduire à Oban.


Recherches complémentaires :

  • Circonstances de l'engagement dans les FNFL.

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 6.139)
  • GR 16 P 363803 [non consulté]
  • Marc SAIBÈNE, Jean-Yves BROUARD, Guy MERCIER, La Marine marchande française 1940-1942, Marines Edition, décembre 1998, pp. 194-195 : témoignage d'Yves Le Person
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net