Date de naissance :
27 juin 1915
Lieu de naissance :
Ile-de-Sein (29 ) France
date de décès :
5 octobre 1959
Lieu de décès :
Plogoff (29) France
Ralliement :
19 juillet 1940 - France libre -
Matricules :
Audierne 10018, 2124B35
Affectations :
Casamance, Roxane, Désirade, Névada II, Saint Bertrand, Cuba, SNA 10
Grade atteint pendant la guerre :
chauffeur marine marchande
N° membre AFL :
10.155
Levé pour le service militaire
Matelot de 2ème classe (apprenti gabier)
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire gabier
Renvoyé dans ses foyers
Rayé des contrôles de l'activité
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Ralliement France libre
Rayé des contrôles de l'activité
Avant son ralliement à la France libre le 19 juillet 1940, Clet Lasbleïs naviguait au commerce. Cette date, deux jours après la saisie de nombreux navires de commerce français par les Britanniques, pourrait signifier que Clet Lasbleïs se trouvait sur l'un d'entre eux.
Après son ralliement et son engagement dans les FNFL, il fut affecté à plusieurs navires de commerce de la France libre. D'abord au cargo Casamance à partir du 13 août 1940. Il était à bord du navire au moment de son naufrage le 17 février 1941. Parti de Glasgow, le Casamance, désemparé par une forte tempête, s'échoua près de Redcar, sur la côte est de l'Ecosse, à l'embouchure de la Tees. Une voie d'eau se déclara et le navire coula.
Le 19 juillet 1942, c'est à bord du cargo Névada II qu'il fit à nouveau naufrage. Le bâtiment, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides). Yves Le Person, second officier mécanicien, était de quart à la machine. Il a raconté la suite :
« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »
Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtinrent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se faisaient par va-et-vient. Les naufragés capturaient des lapins sur l'île. Ils vivaient à bord du Névada II dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnèrent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnèrent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attendait une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés, pour les conduire à Oban.
Recherches complémentaires :
[Dernière mise à jour : 3 novembre 2021]
Sources :
Documents :