Clet, Théodore, Marie   LASBLEÏS

Date de naissance :

27 juin 1915

Lieu de naissance :

Ile-de-Sein (29 ) France

date de décès :

5 octobre 1959

Lieu de décès :

Plogoff (29) France

Ralliement :

19 juillet 1940 - France libre -

Matricules :

Audierne 10018, 2124B35

Affectations :

Casamance, Roxane, Désirade, Névada II, Saint Bertrand, Cuba, SNA 10

Grade atteint pendant la guerre :

chauffeur marine marchande

N° membre AFL :

10.155

1 juillet 1935

Levé pour le service militaire

1 juillet 1935

Matelot de 2ème classe (apprenti gabier)

1 juillet 1935   à   15 juillet 1935

2ème Dépôt (Brest) (Groupe des recrues)

15 juillet 1935   à   1 janvier 1936

Armorique ( Navire école )

1 janvier 1936

Matelot de 2ème classe breveté élémentaire gabier

1 janvier 1936   à   27 janvier 1936

5ème Dépôt (Toulon)

27 janvier 1936   à   1 janvier 1939

Défense littorale Toulon

16 décembre 1938

Renvoyé dans ses foyers

1 janvier 1939

Rayé des contrôles de l'activité

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19 juillet 1940

Ralliement France libre

19 juillet 1940   à   13 août 1940

Dépôt à terre

13 août 1940   à   17 février 1941

Casamance ( Cargo )

17 février 1941   à   26 avril 1941

Dépôt à terre

26 avril 1941   à   11 décembre 1941

Roxane ( Pétrolier )

11 décembre 1941   à   19 janvier 1942

Dépôt à terre

19 janvier 1942   à   1 mai 1942

Désirade ( Paquebot mixte )

1 mai 1942   à   25 juin 1942

Dépôt à terre

25 juin 1942   à   28 juillet 1942

Névada II ( Cargo )

28 juillet 1942   à   4 septembre 1942

Dépôt à terre

4 septembre 1942   à   25 novembre 1942

Polyctor [?]

25 novembre 1942   à   24 février 1943

Saint Bertrand ( Cargo )

24 février 1943   à   14 février 1944

Cuba ( Paquebot )

14 février 1944   à   22 avril 1944

Dépôt à terre

22 avril 1944   à   24 septembre 1945

SNA 10 ( Cargo )

24 septembre 1945

Rayé des contrôles de l'activité

Avant son ralliement à la France libre le 19 juillet 1940, Clet Lasbleïs naviguait au commerce. Cette date, deux jours après la saisie de nombreux navires de commerce français par les Britanniques, pourrait signifier que Clet Lasbleïs se trouvait sur l'un d'entre eux.


Après son ralliement et son engagement dans les FNFL, il fut affecté à plusieurs navires de commerce de la France libre. D'abord au cargo Casamance à partir du 13 août 1940. Il était à bord du navire au moment de son  naufrage le 17 février 1941. Parti de Glasgow, le Casamance, désemparé par une forte tempête, s'échoua près de Redcar, sur la côte est de l'Ecosse, à l'embouchure de la Tees. Une voie d'eau se déclara et le navire coula.


Le 19 juillet 1942, c'est à bord du cargo Névada II qu'il fit à nouveau naufrage. Le bâtiment, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides). Yves Le Person, second officier mécanicien, était de quart à la machine. Il a  raconté la suite :


« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »

Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtinrent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se faisaient par va-et-vient. Les naufragés capturaient des lapins sur l'île. Ils vivaient à bord du Névada II dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnèrent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnèrent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attendait une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés, pour les conduire à Oban.

Recherches complémentaires :

  • Circonstances de l'engagement dans les FNFL.


[Dernière mise à jour : 3 novembre 2021]

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 10.155)
  • GR 16 P 340065 [non consulté]
  • Etat signalétique et des services
  • Marc SAIBÈNE, Jean-Yves BROUARD, Guy MERCIER, La Marine marchande française 1940-1942, Marines Edition, décembre 1998, pp. 194-195 : témoignage d'Yves Le Person
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net