Roger, Etienne, Marie   GUILLAMET

Date de naissance :

6 septembre 1910

Lieu de naissance :

Guilvinec (29 ) France

date de décès :

14 mai 2000

Lieu de décès :

Guilvinec (29) France

Engagement dans les FNFL :

14 juillet 1940

Matricules :

3661B30, 2082FN40

Affectations :

Rubis

Grade atteint pendant la guerre :

Maître radiotélégraphiste

N° membre AFL :

5.902

Photo de profil de GUILLAMET
septembre 1930

Entré au service

Ecole des radiotélégraphistes

Lamotte-Picquet ( Croiseur )

Marine Paris

Marine Brest

décembre 1938

Centre de sous-marins Cherbourg

Second maître

Sous-marinier

décembre 1938   à   3 juillet 1940

Rubis ( Sous-marin )

14 juillet 1940

Engagement : FNFL

14 juillet 1940   à   février 1944

Rubis ( Sous-marin )

1 juillet 1941

Maître radiotélégraphiste

février 1944   à   juin 1945

Ecole des radios des FNGB

1948

Quitte la marine

Fils de marin pêcheur, Roger Guillamet devint à son tour marin pêcheur, avant de s'engager dans la Marine nationale en septembre 1930.


Le parcours du maître radiotélégraphiste Roger Guillamet pendant la guerre se confond avec celui du Rubis. En opération de mouillage de mines dans les eaux norvégiennes, le Rubis rentra à sa base écossaise de Dundee le 30 juin 1940. 


Au moment de l'opération Catapult (3 juillet 1940), au cours de laquelle les bâtiments français furent saisis par les Anglais, le Rubis fit exception, compte tenu des missions qu'il avait déjà effectuées sous le commandement opérationnel de l'amirauté britannique, qui avait une grande confiance en son commandant, le lieutenant de vaisseau Georges Cabanier, et en son équipage. La quasi totalité des hommes du sous-marin décida d'ailleurs de continuer le combat au sein des FNFL.


Au cours de ses 28 missions principalement sur les côtes de Norvège et dans le golfe de Gascogne, le Rubis mouilla 683 mines qui ont envoyé par le fond 16 bâtiments de commerce, 11 dragueurs et chasseurs de sous-marins, endommagé deux autres bâtiments et, surtout, ont contraint l'ennemi à de longues opérations de déminage, paralysant le trafic maritime. A  lui seul, il aura coulé plus de navires ennemis que toute la flotte française réunie pendant toute la durée du conflit. 


C'est l'une des trois rares unités FNFL à avoir été faite compagnon de la Libération (les deux autres étant la corvette Aconit et le 1er RFM) le 14 octobre 1941, avec la citation suivante signée du général de Gaulle « Bâtiment qui n'a pas cessé une seule heure de servir la France dans la guerre depuis le début des hostilités et dont l'état-major et l'équipage ont fait preuve des plus belles qualités guerrières en accomplissant de nombreuses et périlleuses missions dans les eaux ennemies. A infligé aux transports maritimes allemands des pertes sévères. Très sérieusement endommagé au cours d'une attaque a réussi à regagner sa base au prix d'efforts inouïs du personnel et en traversant un champ de mines très dangereux. »


Roger Guillamet a été fait compagnon de la Libération à titre individuel, tout comme cinq autres membres de l'équipage du Rubis (Justin Dangel, Gontran Gauthier, Robert Laurent, François Le Guen et Henri Simon-Dubuisson) et ses deux commandants (Georges Cabanier et Henri Rousselot).


En 1948, Roger Guillamet devint artisan électricien et en 1962, suppléant au député du Finistère et agent au Commissariat à l'Energie atomique à Pierrelatte jusqu'en 1975.

Décorations, distinctions :

  • Commandeur de la Légion d'honneur
  • Médaille militaire
  • Croix de guerre 1939-1945 avec deux citations
  • Distinguished service medal (DSM)
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Croix du combattant
  • Médaille commémorative de la campagne de Norvège
  • Compagnon de la Libération

Sources :