Georges   CABANIER

Commandant le sous-marin mouilleur de mines Rubis en 1938, Georges Cabanier participa à la campagne de Norvège en mouillant des mines sur les côtes de Nor­vège. Malgré l'armistice en cours, il accomplit entre le 20 juin et le 1er juillet un mouillage de mines dans les passes de Trondheim. Le 10 juillet 1940, il décida de rallier a France libre avec son équipage qui après consultation s'engagea également dans sa quasi-totalité.
Le Rubis continua pratiquement sans interruption, si ce n'est pour les indisponibilités périodiques, ses missions d'attaque de la navigation ennemie et d'immersion de mines sur les côtes de Norvège et de France sur les routes fréquentées et surveillées par l'ennemi. Ayant effectué 28 missions, c'est le bâtiment de guerre français qui a coulé le plus de navires ennemis pendant la guerre.

Après la huitième mission, Georges Cabanier quitta le commandement du Rubis le 10 mai 1941 pour rejoindre le Pacifique et servir à l'État-major du Haut Commissaire, l'amiral d'Argenlieu. Promu capitaine de frégate, il commanda le croiseur auxiliaire Cap des Palmes au sein de la 3ème Flotte dans les parages de la Nouvelle-Calédonie et des Nou­velles-Hébrides. Les missions qui lui furent confiées ne sont malheureusement pas en rapport avec les possibilités du bâtiment et diverses avaries viennent contrarier son activité. 

Après la guerre, il commanda !'École navale, la Jeanne d'Arc et l'école d'application. Il servit comme attaché naval à Washington puis commanda la marine en Indochine Sud et le Groupe d'action sous-marine (GASM). 

Promu amiral, Georges Cabanier termina sa carrière comme Chef d'État-major de la Marine. 

Membre de l'Académie de marine, il exerça les fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur de 1969 à février 1975.

Il a reçu plus d'une cinquantaine de décorations françaises et étrangères. 

Il a été l'auteur du livre Croisières périlleuses édité aux Presses de la Cité (1963).