Jean, Raymond, Paul   GUÉGAN

Date de naissance :

9 mars 1921

Lieu de naissance :

Saint-Servan-sur-Mer (Saint-Malo) (35 ) France

date de décès :

6 novembre 1996

Lieu de décès :

Saint-Malo (35) France

Engagement dans les FNFL :

18 juillet 1941

Matricules :

144B41, 5688FN41

Affectations :

Mimosa, Marine Saint-Pierre

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot gabier

N° membre AFL :

9.312

18 juillet 1941

Engagement : FNFL

18 juillet 1941   à   9 juillet 1942

Mimosa ( Corvette )

décembre 1942   à   27 novembre 1944

ML 062 Langlade ( Motor Launch )

6 août 1945

Démobilisé

Le marin de commerce Jean Guégan était à Saint-Jean de Terre-Neuve depuis le 8 juin 1941, lorsque la corvette Mimosa, qui avait escorté le convoi OB 341 A, parti de Greenock le 2 juillet, arriva à Saint-Jean de Terre-Neuve le 18 juillet 1941. Jean Guégan rallia alors la France libre et embarqua sur le bâtiment FNFL.


Le 3 juin 1942, le Mimosa appareillait avec l'Aconit pour escorte du convoi ONS 100  (Royaume-Uni vers Halifax au Canada). Dans la nuit du 8 au 9 juin, dans l'Atlantique Nord, alors qu'il tenait le poste de protection arrière du convoi, le Mimosa était torpillé à bâbord arrière par le sous-marin allemand U-124. Il coula par l'arrière en moins de trois minutes au milieu des explosions de ses propres grenades. Soixante-cinq hommes étaient portés disparus dont le commandant Roger Birot. Jean Guégan fit partie des quatre survivants recueillis par le torpilleur canadien HMCS Assiniboine, chef d'escorte du convoi.


Michel Bertrand a raconté les circonstances de leur sauvetage :


« Le quartier-maître radio Bracher et le matelot gabier Guégan trouvent qu'ils ont eu de la chance. Cramponnés à des épaves, se soutenant mutuellement et s'encourageant de la voix, ils ont réussi à flotter et à trouver un radeau, parvenant à se hisser dessus en s'aidant l'un l'autre. Claquant des dents, haletants, frissonnants, ils se sentent sauvés. Quelques instants encore et Guégan saisit la bouteille de rhum que contient la petite caisse à provisions de l'embarcation. Il en boit une longue rasade et passe la bouteille à Bracher qui boit à son tour. L'alcool réchauffe leur corps transis et ranime leur énergie.
A 5 heures du matin, dans l'aube naissante, les deux hommes découvrent l'aspirant Lamy toujours pendu à son filin, blanc comme un linge, les lèvres bleuies par le froid. De sa bouche tuméfiée sort un râle qui ressemble à des paroles.
Des mains se tendent, agrippant Lamy sous les épaules, his­sent le corps presque rigide de l'officier qui ne peut faire aucun geste pour les aider.
- Ne vous fatiguez pas monsieur, lui dit Bracher. Maintenant vous êtes sauvé. »


Après avoir sauvé l'aspirant Lamy, Bracher et Guégan recueillirent l'enseigne de vaisseau Vissian sur leur radeau. Vers 7 h 30, les quatre hommes aperçurent à l'horizon une mâture. Une heure plus tard, l'HMCS Assiniboine les recueillait


Après la perte du Mimosa, Jean Guégan fut affecté à Marine Saint-Pierre, où il servit à bord du ML Q062 de décembre 1942 à novembre 1944.


Recherches complémentaires :

  • Situation de Jean Guégan à Saint-Jean de Terre-Neuve avant son ralliement.


Informations complémentaires :

  • Sur la corvette Mimosa :
    • Michel BERTRAND, Les escorteurs de la France libre, Presses de la Cité, 1984, pp. 82-87
    • Capitaine de Frégate Luc-Marie BAYLE, Les Corvettes FNFL de leur armement au 2 août 1943, Service Historique de la Marine nationale, 1966, pp.76-88


[Mise à jour : 23 septembre 2022]

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 9.312)
  • Michel BERTRAND, Les escorteurs de la France libre, Presses de la Cité, 1984, pp. 86-87
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net