Date de naissance :
1905
Lieu de naissance :
Adéane (100 ) Sénégal
Engagement dans les FNFL :
11 novembre 1941
Matricules :
5436FN41
Affectations :
Nevada II, Touareg, PLM 17, Fort de Troyon, Désirade, Ville de Strasbourg
Grade atteint pendant la guerre :
chauffeur marine marchande
N° membre AFL :
1.121
Engagement : FNFL
Avant son engagement dans les FNFL le 11 novembre 1941, Ambroise Gomis était chauffeur dans la marine marchande.
Il était à bord du Névada II au moment de son naufrage le 19 juillet 1942 : alors que le cargo, qui n'avait pas de radar, longeait les côtes occidentales de l'Ecosse, il fut surpris par une brume épaisse et s'échoua près de l'île de Coll (île des Hébrides). Yves Le Person, second officier mécanicien de quart à la machine au moment du naufrage raconte la suite :
« Le commandant et le second organisent les manoeuvres nécessaires à la survie de l'équipage. Un va-et-vient, enfin, est installé entre la falaise et le bord, ce qui mettra hors service les embarcations de sauvetage qui se fracasseront sur le granit des îles Hébrides (nous sommes précisément sur l'île de Coll). Tout le côté tribord reçoit le vent d'ouest et du nord. Le pont est balayé par les vagues. Le navire accuse une très forte gîte (seul le côté bâbord est accessible). La température est glaciale.
Des matelots acrobates partent inspecter les alentours à la recherche d'une maison, d'une ferme, sur cette terre sans arbres, inhospitalière, balayée par les vents d'ouest. Enfin une petite ferme est en vue. Quelques moutons, quelques vaches gardées par des chiens Colley. Les fermiers se demandent d'où arrivent ces hommes. »
Contre de la bière, du whisky et des cigarettes récupérés dans la cambuse et autre chose encore, les marins obtiennent du fermier du lait et de l'eau. Les échanges se font par va-et-vient. Les naufragés capturent des lapins sur l'île. Ils vivent à bord du Névada II dans des conditions très difficiles. Affamés, ils abandonnent le navire au bout d'une semaine et, dans le froid et le vent, avec des bagages à main, gagnent à travers champs et par les sentiers la côte abritée, où les attend une vedette desservant les îles et venue spécialement récupérer les naufragés.pour les conduire à Oban.
Après la perte du Névada II, Ambroise Gomis continua à naviguer sur plusieurs navires de la marine marchande libre.
Recherches complémentaires :
Sources :
Documents :