Date de naissance :
13 juin 1920
Lieu de naissance :
Calais (62 ) France
date de décès :
3 mai 1979
Lieu de décès :
Toulouse (31) France
Engagement dans les FNFL :
15 avril 1943 - Diégo-Suarez 300 ( Madagascar )
Matricules :
20082FN43
Affectations :
Marine Madagascar
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître chauffeur
Engagement : Marine nationale - Valenciennes - pour cinq ans
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire chauffeur
Apprenti marin (réduction de grade)
Engagement : FNFL - Diégo-Suarez 300 ( Madagascar ) - pour la durée de la guerre + 3 mois
Quartier-maître de 2ème classe chauffeur
Démobilisé
Affecté à Marine Madagascar depuis le 16 juin 1941, le matelot chauffeur Henri Gaidon était en mission à bord du Général Duchesne, lorsque le cargo appareilla de Tamatave (Madagascar) pour Djibouti le 2 mai 1942 avec du ravitaillement destiné à ce territoire contrôlé par Vichy et soumis à un blocus des forces britanniques. Cet ex-cargo grec Maroussio Logothetis faisait partie des 65 navires de commerce étrangers saisis parmi les nombreux bâtiments bloqués depuis l'armistice dans les ports de la zone non occupée et surtout dans ceux des colonies restées fidèles à Vichy. A bord du bateau nouvellement francisé, l'état-major était français, mais l'équipage était grec. Pour ce voyage, le bâtiment était escorté par Le Héros, sous-marin de la marine de Vichy.
Le 5 mai, le sous-marin annonçait l'attaque britannique sur Diégo-Suarez (Madagascar), qui marquait le début de l'opération Ironclad. Tandis que Le Héros rebroussait chemin pour regagner Diégo-Suarez, où il fut coulé par des bombes anglaises, le capitaine Porcher, commandant le Général Duchesne, décidait de faire route vers les Comores, avec l'objectif d'y débarquer sa cargaison. Arrivé en baie de Boeni, il dut y renoncer, faute de possibilités d'accostage, d'embarcations pour assurer le transit et de moyens de levage. Décision fut alors prise de se rapprocher de l'agence de l'armateur, les Messageries maritimes, établie à Comboni, proche de la baie de Chingoni, où il était possible d'utiliser des embarcations et des pirogues.
Le second capitaine du Général Duchesne, Michel Bureau, a raconté la suite :
« Nous voilà donc dans cette baie, vivant une vie de Robinson, disposant d'un ravitaillement permettant éventuellement une existence autonome de plusieurs mois. Les menus sont par ailleurs agrémentés par les produits de notre pêche. Les jours passent et, un après-midi, plusieurs avions surviennent du large et nous survolent à basse altitude. Ce sont des Anglais (ou des Sud-Africains). Ayant déjà été saisi par les Anglais en juillet 1940, je ne me fais aucune illusion sur notre sort prochain. En accord avec le capitaine, nous décidons à notre manière un petit baroud d'honneur en mettant le navire au sec et en simulant une avarie de barre.
Quelques jours plus tard (le 22 juin donc), vers cinq heures du matin, le ronronnement des avions de reconnaissance est suivi de l'opération classique : un destroyer au-delà du récif, une vedette rapide s'en détache, double le récif et se dirige vers nous. Nous sommes prêts à recevoir nos ex-alliés, dans le fond pas mécontents de basculer sous la pression des événements du côté des ennemis des Allemands, des Italiens et des Japonais, dont les sous-marins commençaient à fréquenter les eaux de Madagascar et des Comores. Selon le rituel devenu classique, la vedette nous accoste et le commando britannique se présente à la coupée. Quelle n'est pas notre surprise de le voir accompagné de l'ex-capitaine grec du Maroussio Logothetis, son pavillon national sous le bras (et qui vient reprendre le commandement de son bâtiment ; entretemps l'homme avait ouvert une épicerie à Diégo-Suarez après son débarquement..). »
Ramené à Diégo-Suarez, Henry Gaidon s'engagea dans les FNFL le 15 avril 1943 et fut affecté à Marine Diégo-Suarez jusqu'à sa démobilisation le 15 octobre 1945. Pendant cette période il embarqua du 1er janvier 1944 au 1er août 1945 sur le caboteur Ile de Bourbon.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 20 septembre 2023]
Sources :