André, Raymond   BUHL

Date de naissance :

23 mai 1922

Lieu de naissance :

Montigny-le-Roy (52 ) France

date de décès :

21 mars 1980

Lieu de décès :

Nancy (54) France

Ralliement :

1 janvier 1941 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

Matricules :

6263T38, 1247FN41

Affectations :

Savorgnan de Brazza

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot mécanicien motoriste

N° carte d'identité FFL :

1.551

N° membre AFL :

8.393

7 octobre 1938   à   22 septembre 1939

Ecole des apprentis mécanicens (Toulon)

7 octobre 1938

Apprenti marin

22 septembre 1939   à   1 avril 1940

Ecole des apprentis mécaniciens (Lorient)

1 avril 1940

Matelot de 2ème classe breveté élementaire mécanicien

2 avril 1940   à   20 avril 1940

Foch ( Croiseur )

20 avril 1940   à   1 janvier 1941

Duquesne ( Croiseur )

1 janvier 1941

Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

3 février 1941   à   4 novembre 1944

Savorgnan de Brazza ( Aviso colonial )

4 novembre 1944   à   10 novembre 1944

Unité Marine Diégo-Suarez

10 novembre 1944   à   20 février 1945

5ème Dépôt (Toulon)

20 février 1945   à   1 mai 1945

Emile Bertin ( Croiseur )

1 mai 1945   à   26 juillet 1945

2ème Dépôt (Brest)

26 juin 1945

Renvoyé dans ses foyers

26 juillet 1945

Rayé des contrôles de l'activité

Le matelot de 2ème classe mécanicien André Buhl était à bord du Duquesne lorsque la Force X, à laquelle appartenait le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 31 décembre 1940 il déserta de son bâtiment pour rallier les FNFL.

Le 22 janvier 1941, dans un procès verbal d'information, le capitaine de frégate Ulliac, commandant en second le Duquesne, relatait les circonstances de la désertion :

« Le matelot de 2ème classe mécanicien Buhl, André, matricule 6263.T.38 a quitté le Duquesne le 31 décembre 1940 étant permissionnaire de l'après-midi.
Il devait rentrer à bord le même jour par le service d'embarcation poussant du quai 22 d'Alexandrie à 23 heures 30.
Il n'a pas répondu à l'appel de son nom à la rentrée des permissionnaires et son absence a été constatée par l'officier de quart.
N'étant pas rentré depuis, Buhl est déserteur depuis le 2 janvier 1941 à 0 H. 00 ; aucune information ne permet de préciser les raisons de la désertion ni le lieu où Buhl s'est retiré. »

Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, André Buhl indique avoir embarqué sur le Savorgnan de Brazza le 1er février 1941.  Une note du lieutenant de vaisseau Despréaux, officier en second du Savorgnan de Brazza, du 13 février 1941 le cite comme « nouvellement embarqué » à la date du 3 février 1941 à Durban (Afrique du Sud). Mais c'est manifestement par erreur qu'il le considère comme faisant partie du personnel qui « s'est échappé du Sontay, bâtiment des Messageries maritimes venant de l'Indochine, intercepté et conduit dans le port de Durban » [1]. Quant à la date du 1er janvier 1941 indiquée dans son état signalétique et des services comme date de son embarquement, elle n'a qu'un caractère purement administratif.

Le 7 août 1942, le matelot mécanicien René Buhl demandait à l'ingénieur mécanicien principal Bertaux, capitaine de la 3ème compagnie du Savorgnan de Brazza, de bien vouloir transmettre à l'autorité supérieure sa demande de débarquement du bâtiment en vue de son admission dans les commandos. Demande transmise avec avis défavorable et non retenue.

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[1] L'embarquement sur un navire de commerce de la flotte de Vichy d'un marin ayant déserté un navire de la Force X à Alexandrie est hautement improbable. De fait on ne trouve pas trace d'André Buhl dans les listes de passagers et de membres de l'équipage du Sontay passés sous contrôle britannique à Durban après son interception.  Il est possible qu'après son ralliement André Buhl ait été envoyé par le train jusqu'à Port-Saïd, puis sur un transport de troupes jusqu'à Durban pour embarquer sur le Savorgnan de Brazza. comme Aimé Desnoyers quelques semaines plus tard.


Informations complémentaires :

  • Sur le Savorgnan de Brazza :
    • Hervé CRAS, Xavier MANGIN D'OUINCE, Philippe MASSON, Les Bâtiments de Surface des FNFL, Service Historique de la Marine nationale, 1968, pp.73-96
    • Capitaine de Vaisseau JUBELIN, Marin de métier, pilote de fortune, Editions France-Empire, 1951, pp. 271-382


[Mise à jour : 2 novembre 2023]

Décorations, distinctions :

  • Médaille coloniale agrafe "Erythrée"
  • Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre

Sources :

  • SHD Vincennes, TTE 54, TTY 647, TTY 834
  • Archives FdFL (AFL 8.393)
  • GR 16 P 96566 [non consulté]
  • Etat signalétique et des services
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net