Aimé, Charles   DESNOYERS

Date de naissance :

28 novembre 1919

Lieu de naissance :

Paris 12e (75 ) France

date de décès :

6 février 1983

Lieu de décès :

Fontenay-lès-Briis (91) France

Ralliement :

25 janvier 1941 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

Matricules :

1378T39, 1248FN41

Affectations :

Savorgnan de Brazza, DCAN Londres, DCAN Alger

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître mécanicien

N° carte d'identité FFL :

1499

N° diplôme gal. de gaulle :

4075

N° membre AFL :

3.018

Photo de profil de DESNOYERS
1 septembre 1939   à   7 janvier 1940

2ème Dépôt (Brest)

1 septembre 1939

Matelot de 2ème classe sans spécialité

15 octobre 1939

Matelot de 3ème classe mécanicien

7 janvier 1940   à   25 janvier 1941

Forbin ( Torpilleur )

1 août 1940

Matelot de 2ème classe mécanicien

25 janvier 1941

Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )

15 mars 1941   à   10 novembre 1942

Savorgnan de Brazza ( Aviso colonial )

10 novembre 1942   à   25 août 1943

DCAN Londres (Direction des constructions et armes navales)

25 août 1943   à   25 octobre 1944

DCAN Alger (Direction des constructions et armes navales)

25 octobre 1944   à   4 octobre 1945

DCAN Paris (Direction des constructions et armes navales)

Né le 28 novembre 1919, Aimé Desnoyers faisait partie du dernier contingent de la classe 1939, qui n'avait pas été appelé sous les drapeaux. Suite à sa demande de faire son service dans la Marine nationale, il reçut un ordre de route pour rallier Brest le 4 septembre 1939.

Le matelot de 2ème classe mécanicien Aimé Desnoyers était à bord du Forbin depuis le 7 janvier 1940, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le torpilleur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Il refusa d'être rapatrié dans le cadre des accords passés par le gouvernement de Vichy sur la diminution des effectifs de cette force inactive et aurait répondu à son commandant qu'il ne rentrerait en France que lorsqu'elle serait libérée. Le commandant lui aurait répondu : « Ce n'est tout de même pas vous, matelot, qui allez avoir la prétention de donner des leçons de patriotisme au maréchal Pétain.» Le 25 janvier 1941, étant permissionnaire de la demi-journée, Aimé Desnoyers quittait son bâtiment et ne rentrait pas à bord. Il fut porté déserteur à l'étranger du 27 janvier 1941.

Un témoin de la désertion, le matelot mécaniciens de 2ème classe Georges Noblaye, qui était parti avec Aimé Desnoyers par l'embarcation de 12 heures, déclara avoir tout ignoré de l'intention de son camarade de déserter, mais ne pas en avoir été étonné « car au cours d'une conversation précédente [il avait] compris qu'il avait des sentiments gaullistes. »

Il précisa également que ce jour-là « Desnoyers avait une valise » et qu'il « sortait souvent avec ».

Un deuxième témoin, le matelot de 2ème classe mécanicien Raymond Grange, qui avait porté la valise de son camarade « pour lui rendre service », ne fut pas non plus étonné de la désertion d'Aimé Desnoyers, car « il avait l'air de sympathiser avec les Gaullistes ».

Aimé Desnoyers précisa plus tard qu'il avait réussi à mettre la valise en lieu sûr à terre avant son départ d'Alexandrie.

Après son ralliement, Aimé Desnoyers se rendit en chemin de fer jusqu'à Port-Saïd, puis sur un transport de troupes jusqu'à Durban (Afrique du Sud), où il embarqua sur le Savorgnan de Brazza le 15 mars 1941.

Le 10 novembre 1942, il fut affecté à la DCAN (Direction des constructions et des armes navales) à Londres sous les ordres de l'ingénieur général du génie maritime Louis Kahn, qu'il suivit à Alger et à Paris, où il fut démobilisé.


Recherches complémentaires :

  • Matelot de 2ème classe mécanicien à bord du Forbin d'après TTE 54 ; quartier-maitre mécanicien selon AFL 3.018.


[Dernière mise à jour : 28 octobre 2021]

Décorations, distinctions :

  • Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
  • Ordre national du mérite
  • Croix du combattant volontaire de la Résistance
  • Médaille coloniale agrafe "Erythrée"

Sources :

  • SHD Vincennes, TTE 54
  • Archives FdFL (AFL 3.018)
  • GR 16 P 180022
  • Revue de la France libre, n° 242, 1er trimestre 1983
  • Eddy FLORENTIN, Les rebelles de La Combattante, Flammarion, 1998, p. 245
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net
  • Remerciements à M. Bernard Desnoyers, fils d'Aimé, pour les photos