Georges, Henri, Marie   BRIEL

Le 17 juin 1940, le quartier-maître Georges Briel était affecté en tant que second sur le chalutier Lucien Gougy que la Marine nationale avait réquisitionné en septembre 1939 comme arraisonneur dragueur AD 28. Deux jours plus tard, le navire appareilla du port de l'Aber Wrac'h (29) avec à son bord 25 jeunes originaires de Landéda et Lannilis qu'il débarqua à Plymouth le 21 juin 1940. 23 rejoindront les Forces Française Libres.

Le 3 juillet 1940, lors de l"opération Catapult les Britanniques saisirent le Lucien Gougy et Georges Briel avec au moins deux autres membres de l'équipage (Joseph Menguy et Jean Still) décida de poursuivre le combat en rejoignant les rares volontaires rassemblés au camp de Raleigh près de Plymouth (Grande-Bretagne) avant de se retrouver sur le Courbet, navire base des FNFL où, le 21 juillet 1940, il fut promu aspirant, grade qu'obtiendront directement en ralliant la France Libre 44 autres marins ayant suivi avec succès comme lui, les cours de chefs de quart.

Son acte d'engagement (voir ci-dessous) porte la date du 17 décembre 1940, mais il a été considéré rétroactivement comme engagé aux FNFL pour compter du 3 juillet 1940.

A la fin des hostilités, l'enseigne de vaisseau Georges Briel, certifié navigateur aérien, commença aux Etats-Unis une carrière aéronautique qui fut contrecarrée par des ennuis de santé. En mai 1947, il fut affecté au torpilleur Alsacien et promu lieutenant de vaisseau en avril 1949, il prit le commandement du dragueur Asphodèle en mai 1949. 

De 1952 à 1955, il fut aide de camp du ministre de la Défense nationale et officier adjoint à l'inspecteur des réserves de l'armée de mer. Puis il occupa divers postes et commandements : commandant les dragueurs Bellatrix (avril 1955), Eridan, Algol et la 10ème division de dragueurs côtiers et le 2ème groupe de dragueurs de Brest, participant aux opérations de dragage et déminage dans les zones de mouillage et les voies d'accès aux ports français de Dunkerque à Bayonne. Il fut promu capitaine de corvette le 1er mai 1958.

De 1965 à 1967, il se retrouva officier marine à l'état-major du commandant en chef en Afrique centrale (1965-1967). Il termina sa carrière comme chef du bureau autonome du contre-espionnage de la direction de la Sécurité militaire (1967-1970). Capitaine de vaisseau (H), il quitta le service actif le 1er janvier 1971.