Date de naissance :
3 juillet 1917
Lieu de naissance :
Poitiers (86 ) France
Ralliement :
3 février 1943 - France combattante - Alexandrie 100 ( Egypte )
Matricules :
848R34, 10449FN43
Affectations :
2ème BFM, Roselys, La Découverte
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître mécanicien
Apprenti mécanicien
Matelot de 3ème classe mécanicien
Engagement : Marine nationale pour cinq ans
Quartier-maître de 2ème classe
Rengagement Marine nationale pour trois ans
Quartier-maître de 1ère classe
Ralliement France combattante - Alexandrie 100 ( Egypte )
René Verchère entra en avril 1934 à l'Ecole des apprentis mécaniciens de Lorient. Comme tous les élèves, il dut signer par anticipation un engagement volontaire pour cinq ans pour compter de sa sortie de l'école, qui prit donc effet le 1er avril 1937.
Après des embarquements à bord des contre-torpilleurs Vautour et Aigle et le passage par l'Ecole des mécaniciens et chauffeurs de Toulon, le quartier-maître de 2ème classe mécanicien René Verchère fut affecté, à partir du 2 juin 1939, sur le croiseur Suffren. Le bâtiment fut détaché au printemps 1939 au sein des Forces navales d'Extrême-Orient (FNEO), où il prit part au début de la Deuxième Guerre mondiale. En mai 1940, le Suffren rallia l'Egypte. René Verchère était toujours à bord du bâtiment, lorsque la Force X, à laquelle appartenait désormais le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 3 février 1943 - il était alors quartier-maître de 1ère classe - René Verchère quittait le bord avec l'embarcation des permissionnaires et ne rentrait pas le soir, car il avait décidé de rallier les FNFL. Il était porté officiellement déserteur le 4 février.
Le 19 février 1943, dans son rapport au commandant du Suffren, l'ingénieur mécanicien de 1ère classe Molina, chargé de l'enquête de police judiciaire concernant la désertion de René Verchère, écrivait, après avoir recueilli les dépositions de membres de l'équipage :
« Ce Q/Maître a quitté le bord le 3 février 1943 par le service des permissionnaires de 12 h 15 et il n'est plus revenu à bord.
Verchère était un excellent mécanicien, adroit, travailleur et consciencieux mais d'esprit peu militaire. Il professait ouvertement des sentiments anti-allemands et préconisait la reprise de la lutte avec la Force X. Son départ n'a pas été une surprise pour le commandement, qui se méfait de lui depuis quelque temps.
La désertion de son meilleur camarade Tatibouët a eu en outre un fâcheux effet sur son moral.
Verchère possédait 13471, fr 90 sur son livret de Caisse d'épargne au moment de son départ. »
Les dépositions des camarades de René Verchère, qui partageaient avec lui un appartement à Alexandrie, confirment ses sentiments « violemment anti-allemands » et le rôle joué par la désertion de son ami Augustin Tatibouët dans sa décision.
Le jeudi 4 février, René Verchère passa prendre ses affaires à l'appartement. Il semble qu'il soit parti dès le lendemain pour Beyrouth.
La France combattante l'affecta d'abord au 2ème BFM (2ème Bataillon de fusiliers marins) qui se trouvait au Liban. Il fut sans doute acheminé ensuite vers la Grande-Bretagne pour embarquer sur la corvette Roselys, puis à bord de La Découverte.
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 3 novembre 2024]
Sources :