Antoine   BASTIDA

Le 8 mars 1943, après avoir quitté le transport pétrolier giraudiste Elorn à New York, le matelot opticien Antonio Bastida [1] remettait au bureau de la délégation de la France combattante dans cette ville une  lettre de demande d'engagement dans les FNFL, où il expliquait sa décision :

« Ayant plusieurs des miens prisonniers en Allemagne, je suis fermement décidé à combattre jusqu'à leur écrasement. Je suis rentré dans la Marine avec l'espoir qu'un jour très proche mon désir serait exaucé. Je suis resté une année à Toulon, où j'ai pu, selon mes possibilités, juger nos officiers. Je suis été destiné à la Marine Maroc et c'est avec joie que j'ai quitté la France, car j'avais toujours espoir que la lutte aux colonies reprendrait. J'ai été déçu dès mon arrivée. De plus, j'ai pu constater à bord que certains officiers n'étaient pas décidés. De plus, ils ont à mon avis des tendances germanophiles. J'ai toujours admiré de Gaulle, ainsi que mes camarades qui sont sous ses ordres. J'avais choisi ma voie. L'occasion de servir sous ses ordres s'est présentée et je la prends. Rien ne pourrait me détourner du chemin que j'ai choisi. »

Le numéro matricule indiqué dans le Mémorial -  6591FN41 - est erroné, car Antonio Bastida n'a rallié la France combattante qu'en mars 1943. Il s'agit en fait d'une confusion avec son numéro matricule de la Marine nationale indiqué dans la liste des « déserteurs » de l'Elorn : 6591-T-41.

[1]  Il semble que ce marin ait préféré au prénom de l'état civil celui d'"Antoine", qu'il indique dans sa lettre de ralliement à la France combattante.

Recherches complémentaires :

• Dates des embarquements FNFL.

[Dernière mise à jour : avril 2021]