Date de naissance :
27 août 1920
Lieu de naissance :
Monestier-Merlines (19 ) France
date de décès :
7 novembre 1976
Lieu de décès :
Feyt (19) France
Ralliement :
22 novembre 1942 - France combattante - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement dans les FNFL :
21 juin 1943
Matricules :
6121T38, 10319FN42
Affectations :
2ème BFM, Caserne Surcouf, 1er BFMC
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître fusilier
N° badge commando Kieffer :
93
Engagement : Marine nationale (pour trois ans)
Matelot de 2ème classe sans spécialité
Matelot de 2ème classe chauffeur
Maintenu d'office au service
Ralliement France combattante - Alexandrie 100 ( Egypte )
Engagement : FNFL pour compter du 22 novembre 1942
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire fusilier
Quartier-maître de 2ème classe
Démobilisé
Armand Bascoulergue s'engagea dans la Marine nationale le 22 décembre 1938 pour une durée de trois ans. Après un bref embarquement sur le Paris, il acquit sa formation de chauffeur sur le Condorcet du 1er janvier au 1er juin 1939. Il fut ensuite affecté au Tourville le 1er juin 1939.
Il était toujours à bord du navire, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 19 novembre 1942, Armand Bascoulergue quittait son bâtiment et était porté « déserteur en temps de guerre à l'étranger » du 22 novembre. Dans un rapport au commandant du Tourville, le capitaine de corvette Beau, commandant en second, apportait quelques précisions sur les circonstances de la désertion du matelot de 2ème classe chauffeur :
« Ce matelot, permissionnaire le jeudi 19 novembre et devant rentrer ce soir-là à 18 h. 30, a été rencontré par trois de ses camarades du bord dans le tramway vers 18 h. 00 ; il semblait avoir l'intention de rentrer à bord ; néanmoins à la descente du tramway il a faussé compagnie à ses camarades en disant : "J'en ai assez, je fous le camp", - cette phrase n'ayant d'ailleurs été interprétée que comme une boutade.
Une enquête faite à bord auprès de ceux qui connaissaient Bascoulergue a fait ressortir les points suivants :
Bascoulergue était un caractère "rouspéteur" mais ne semblait nullement agité par les questions de gaullisme ou de politique. Il n'en parlait jamais. Jusqu'à il y a trois mois il sortait beaucoup et fréquentait une jeune fille ; depuis ce moment, ses descentes à terre s'étaient faites plus rares et la fréquentation semblait avoir cessé.
Le matin de son départ il avait l'air découragé et l'un de ses camarades l'a entendu dire : "J'en ai marre".
L'inventaire de son sac prouve qu'il a laissé à bord toutes ses affaires et même tous ses papiers. Par contre, il a laissé parmi ses camarades quelques dettes dont l'état est donné en annexe.
Je n'ai, pour conclure, relevé aucun indice qui permette de croire à une préméditation de la désertion. Il s'agit, je pense, d'un coup de tête. »
Selon son état signalétique et des services, Armand Bascoulergue aurait ensuite été pris en charge par la Mission Alexandrie des FNFL jusqu'au 20 février 1943. C'est apparemment après cette date qu'il a été affecté au 2ème BFM, qui avait assuré la défense des côtes du Liban jusqu'en décembre 1942.
Monsieur Jean-Michel Ribé, auteur d'une notice biographique sur Armand Bascoulergue résume ainsi la suite du parcours de ce marin :
« Le 12 mars 1943, le 2ème bataillon de fusiliers marins est dissout. 45 marins de l'unité sur les 58 désirent rallier l'Angleterre, désirant ardemment poursuivre le combat au sein d'un commando des opérations combinées. Ces volontaires, dont Armand Bascoulergue fait partie, rejoignent Port Tewfik au débouché du Canal de Suez, puis embarquent sur le RMS Maloja. Le paquebot, transformé en transport de troupes, met le cap sur l'Angleterre en passant par le Golfe de Suez, puis le Cap de Bonne-Espérance, avant de pouvoir faire route au Nord. [...] A la fin du mois de mai, le RMS Maloja arrive à Liverpool. Dès le 1er juin, les volontaires français, sont regroupés à la caserne Surcouf, base des Forces navales françaises libres dans Londres. »
Le 21 juin 1943, Armand Bascoulergue signa son engagement dans les FNFL avec effet rétroactif au 20 novembre 1942, date de sa « désertion » de la Force X à Alexandrie et de son ralliement à la France combattante. Il reçut une formation commando dans le camp britannique d'Achnacarry. Le 1er septembre 1943 il obtint le brevet élémentaire de fusilier.
Dans la nuit du 26 au 27 décembre 1943, il participa au raid Hardtack 21 sur Quinéville, qui permit de rassembler de nombreux de renseignements sur les champs de mines, obstacles antichars, le courant, la pente de la plage, etc. sur le futur site d'Utah Beach, où les Américains débarqueraient, moins de six mois plus tard.
En revanche, Armand Bascoulergue, malade, ne put participer aux opérations avec le commando Kieffer le 6 juin 1944. Une fois rétabli il rejoignit le BFMC et participa à la campagne de Normandie.
Il participa ensuite à la campagne de Hollande. Le 1er novembre 1944, il débarqua à Flessingue, sur l'île néerlandaise de Walcheren (opération Infatuate) puis prit part à des raids sur l'île de Schouwen, tenue par les Allemands.
Après une brève mission en Allemagne occupée, du 17 mai à la fin juin 1945, le BFMC regagna l'Angleterre. Armand Bascoulergue fut démobilisé le 28 octobre 1945.
Le 5 janvier 1951 il se rengagea, mais dans l'armée de terre. Il participa aux guerres d'Indochine et d'Algérie et quitta l'armée le 9 février 1959 avec le grade de sergent.
[Dernière mise à jour : 23 juin 2021]
Décorations, distinctions :
Sources :