Emile, Alexandre   BARISEAU

Engagé volontaire le 12 février 1940, Emile Bariseau entra à l'Ecole des radios de Port-Louis le 18 février. En juin 1940, en raison de l'arrivée des Allemands, l'école fut dispersée et les élèves prirent passage sur des bâtiments qui évacuaient le port de Lorient. Emile Bariseau embarqua alors avec huit autres apprentis radios comme subsistant sur le bateau cible Impassible, qui appareilla le 18 juin et gagna Falmouth. Le 3 juillet 1940, le bâtiment fut saisi par les Britanniques dans le cadre de l'opération Catapult. Les officiers et l'équipage furent transférés par voie ferrée et sous garde armée au camp d'internement d'Aintree, près de Liverpool. Un mois plus tard, le 3 août, ils furent transférés au camp d'Oulton Park, près de Tarporley, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Liverpool.

Certains membres de l'équipage et des subsistants quittèrent ce camp pour rallier la France libre (la « Légion de Gaulle », selon l'expression de l'époque). Ce fut le cas d'Emile Bariseau le 9 septembre à midi.

Dans son rapport, le lieutenant de vaisseau Chazereau écrit :

"J'ai noté que ce sont les apprentis - apprentis radios subsistants à bord de l'Impassible, apprentis canonniers ou mécaniciens du Paris (lorsque j'étais chargé du groupe Paris-Impassible) qui ont manifesté le moins d'esprit militaire et qui ont toujours été les plus difficiles à mener."

Après son ralliement, Emile Bariseau fut affecté au contre-torpilleur Le Triomphant, dont il ne débarqua qu'en juillet 1945. [1]

__________

[1] Selon son état signalétique et des services. Mais dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, Emile Bariseau date son débarquement du Triomphant du 1er septembre 1945, suivi d'une affectation au dépôt Marine Diégo-Suarez du 2 au 25 septembre 1945. L'état signalétique et des services, lui, considère que le marin est affecté au 5e Dépôt de Toulon du 18 juillet au 13 octobre 1945...

Informations complémentaires :

• Sur Le Triomphant : Hervé CRAS, Xavier MANGIN D'OUINCE, Philippe MASSON, Les Bâtiments de Surface des FNFL, Service Historique de la Marine nationale, 1968, pp. 3-22

[Mise à jour : 14 février 2024]