Jean, Auguste   LESAUVAGE

Date de naissance :

25 avril 1915

Lieu de naissance :

Le Havre (76 ) France

date de décès :

4 mars 1944

Lieu de décès :

Madagascar

Engagement dans les FNFL :

7 août 1940

Matricules :

Le Havre 12675

Affectations :

Névada, Ville de Majunga

Grade atteint pendant la guerre :

Officier mécanicien marine marchande

N° membre AFL :

16.602

17 décembre 1939

Mobilisé

9 janvier 1940   à   12 février 1940

Aveyron ( Cargo ) (officier mécanicien)

13 février 1940   à   21 juillet 1940

Aveyron ( Cargo ) (3ème mécanicien)

7 août 1940

Engagement : FNFL

7 août 1940   à   17 août 1940

Ile de Batz ( Cargo ) (2ème mécanicien)

18 août 1940   à   29 septembre 1941

Névada II ( Cargo )

30 septembre 1941   à   19 octobre 1941

Dépôt en Grande-Bretagne

20 octobre 1941   à   19 août 1942

Ville de Majunga ( Cargo mixte ) (2ème mécanicien)

20 août 1942   à   30 septembre 1942

Ville de Majunga ( Cargo mixte ) (chef mécanicien)

1 octobre 1942   à   3 mars 1944

Ville de Majunga ( Cargo mixte )

Officier mécanicien à la Compagnie générale transatlantique, Jean Lesauvage fut mobilisé le 17 décembre 1939. Il embarqua sur l'Aveyron, cargo de la Compagnie générale transatlantique, le 9 janvier 1940. C'est à bord de ce navire qu'il arriva en Grande-Bretagne, à Liverpool, le 10 juin. Le 21 juillet, il était porté déserteur de son bâtiment. Le 7 août, il s'engageait dans les FNFL [1].


Selon sa matricule de la marine marchande, c'est le 6 août 1940 que Jean Lesauvage aurait débarqué de l'Aveyron. Cette chronologie est évidemment incompatible avec sa désertion le 21 juillet. De plus, l'Aveyron a appareillé de Liverpool le 22 juillet pour ramener en France des marins de l'Etat et des civils qui avaient demandé à être rapatriés. Il est arrivé le 31 juillet à Toulon, où il a débarqué les marins, puis a rejoint Marseille, où il a débarqué les civils. Il est donc possible que la date de débarquement de Jean Lesauvage de l'Aveyron n'ait qu'une valeur administrative.

Après son engagement dans les FNFL,  Jean Lesauvage participa le 8 août au réarmement du cargo Ile de Batz, qui avait été saisi par les Britanniques le 17 juillet à Falmouth. Il le quitta le 17 août, le lendemain de la reprise d'activité du navire mais aussi de son bombardement à Swansea.


Il fut ensuite affecté brièvement au cargo Névada II, avant d'embarquer le 20 octobre 1941 sur le cargo mixte Ville de Majunga. C'est à bord de ce bateau qu'il disparut en mer près des côtes de Madagascar dans la nuit du 2 au 3 mars 1944.


Par décret du 2 octobre 1946 du Président du Gouvernement provisoire de la République, sur le rapport du ministre des travaux publics et des transports, Jean Lesauvage fut nommé chevalier dans l'ordre du Mérite maritime à titre posthume avec la citation suivante :


« Le Sauvage (Jean) (Le Havre 12675), officier mécanicien de 2e classe ; second mécanicien du Ville-de-Majunga, a à son actif une navigation intensive dans la zone côte d'Afrique-Grande Bretagne. »

__________

[1] Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, le père de Jean Lesauvage date l'engagement de son fils dans les FNFL du 10 juin 1940, jour de son arrivée en Grande-Bretagne à bord de l'Aveyron, ce qui est évidemment impossible, les FNFL n'ayant été créées que le 1er juillet 1940. Le 7 août est la date retenue par le Mémorial.


Recherches complémentaires :

  • Circonstances de la disparition à bord du Ville de Majunga.


[Mise à jour : 30 juillet 2023, 26 septembre 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 791
  • AM Saint-Malo, 138 S 7, Archives AVAFL [Matricule]
  • Archives FdFL (AFL 16.602)
  • GR 16 P 366893 [non consulté]
  • Sur l'Aveyron : Marc SAIBÈNE, Jean-Yves BROUARD, Guy MERCIER, La Marine marchande française 1940-1942, Marines Edition, décembre 1998, p. 19
  • Sur l'Aveyron : Hervé CRAS, L'Armistice de juin 1940 et la crise franco-britannique, Marine nationale, Etat-major général, Service historique 1959, pp. 190, 205
  • Journal officiel de la République française, 4 octobre 1946
  • Annuaire de la Résistances havraise
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net