Emile   LE CORRE

Date de naissance :

8 juin 1920

Lieu de naissance :

Plobannalec-Lesconil (29 ) France

date de décès :

21 septembre 1983

Lieu de décès :

La Rochelle (17) France

Engagement dans les FNFL :

19 novembre 1940 - Londres 400 ( Grande-Bretagne )

Matricules :

1960FN40, 309CAS40

Affectations :

Surcouf, Arras, La Melpomène, Caserne Surcouf

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot chauffeur

N° membre AFL :

1.233

19 novembre 1940

Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande-Bretagne )

19 novembre 1940   à   8 décembre 1940

CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres)

8 décembre 1940   à   6 août 1941

Surcouf ( Sous-marin )

1 mai 1941

Matelot mécanicien

6 août 1941

Désertion

27 mars 1942   à   23 avril 1942

Arras ( Bâtiment base )

23 avril 1942   à   4 octobre 1942

La Melpomène ( Torpilleur )

4 octobre 1942   à   31 décembre 1942

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

1 novembre 1942

Apprenti marin

31 décembre 1942   à   16 février 1944

Affecté à l'infanterie de l'air

16 février 1944   à   4 avril 1944

Caserne Surcouf (Londres)

4 avril 1944   à   1 août 1945

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

1 août 1945   à   1 août 1945

1er Dépôt (Cherbourg)

1 août 1945

2ème Dépôt (Brest) (Prison maritime)

4 juin 1947

Sortie de prison

4 juin 1947

Renvoyé dans ses foyers

Avant son engagement dans les FNFL le 19 novembre 1940, la jeunesse d'Emile Le Corre fut marquée par des démêlés avec la justice. Le 27 août 1940, il était confié sous le régime de la liberté surveillée jusqu'à sa majorité à la Société paternelle, qui gérait la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (Indre et Loire). Le 30 avril 1937, il était confié à l'administration pénitentiaire jusqu'à sa majorité à la suit d'un « incident à la liberté surveillée ». Le 30 juillet 1939, il était condamné à quinze jours de prison à Lorient pour vagabondage. Le 31 août 1939, c'est à Nantes qu'il était condamné à quatre mois de prison pour vol, coups et blessures.


Selon une des fiches de renseignements jointe à sa demande d'adhésion dans l'association Les Croix de Lorraine le 23 juillet 1945, Emile Le Corre était en 1940 traceur au constructions navales. Il précise s'être expatrié le 20 juin 1940, mais nous ignorons comment dans quelles circonstances il a décidé de s'engager dans les FNFL en novembre. Ses ennuis continuèrent dans la marine de la France libre. Matelot mécanicien du 1er mai 1941, il déserta du Surcouf le 8 août. Il réussit à s'échapper de la prison où il était interné aux Etats-Unis et gagna le Canada, où il fut arrêté. Le commandant du Surcouf ne put obtenir des services de l'immigration sa réintégration aux Etats-Unis pour pouvoir le juger à bord. Il fut apparemment dirigé du Canada sur l'Angleterre. Il réintégra les FNFL le 27 mars 1942, mais il fut rétrogradé apprenti marin le 1er novembre 1942 et versé dans l'Infanterie de l'Air du 31 décembre 1942 au 16 février 1944. De retour dans la marine après cette date, il fut condamné par le tribunal maritime de Londres à neuf mois de prison avec sursis pour « désertion à l'intérieur en temps de guerre ». Le 10 octobre 1945, il fut condamné par le tribunal maritime de Brest à 18 mois de prison pour vol pour compter du 2 juillet 1945. Incarcéré à la prison maritime de Brest le 1er août 1945, il fut remis en liberté le 4 juin 1947.


Certaines dates d'embarquement fournies par Emile Le Corre dans une des fiches de renseignements fournies aux Croix de Lorraine en 1945 diffèrent de celles indiquées dans son état signalétique et des services et reprises dans la chronologie supra :


  • 26 novembre 1940 - 13 août 1941 : Surcouf
  • [...]
  • 4 octobre 1942 - 1er mars 1943 : Caserne Bir-Hakeim
  • 3 mars 1943 - 4 mars 1944 : Infanterie de l'Air
  • 16 mars 1944 - 4 avril 1944 : Caserne Surcouf


Recherches complémentaires :

  • Circonstances de l'expatriation le 20 juin 1940 et de l'engagement dans les FNFL.


[Mises à jour : 21 mai 2023, 22 septembre 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 537, TTY 683
  • Archives FdFL (AFL 1233)
  • GR 16 P 350864 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net