Date de naissance :
8 juin 1924
Lieu de naissance :
Moëlan-sur-Mer (29 ) France
date de décès :
20 mai 1991
Lieu de décès :
Arpajon (91) France
Engagement dans les FNFL :
12 juillet 1940
Matricules :
5004FN40, 193CAS40
Affectations :
Amiens, Roselys, Bouclier, Caserne Bir-Hakeim, Base Dundee, Junon, Rubis
Grade atteint pendant la guerre :
Matelot mécanicien
Engagement : FNFL
Matelot mécanicien
Démobilisé
- A bord de la Roselys
Le 26 janvier 1942, Yves Bacon était à bord de la corvette Roselys lorsqu'elle éperonna un U Boot aperçu dans la nuit et qu'elle coula probablement. Le navire fut cité à l'ordre des FNFL le 5 février et la Croix de Guerre attribuée aux hommes ayant mené l'attaque.
De mai à juillet 1942, il a participé aux durs convois PQ 16 et QP 13 vers Mourmansk à bord de la corvette Roselys qui fut le seul bâtiment français à assurer l'escorte de convois arctiques. Lors du convoi PQ 16 à destination de Mourmansk (du 16 au 30 mai 1942) qui comportait une flotte marchande de trente-cinq cargos formé en neuf colonnes, sept navires disparurent, mais trois quarts des cargaisons, livrées à temps, purent être acheminées vers les zones de combat du territoire soviétique, juste avant la bataille de Stalingrad.
Le convoi retour QP 13 repartit de Mourmansk vers l'Islande le 27 juin 1942, il comprenait trente-cinq navires marchands naviguant sur lest pour la plupart. Le soir du 5 juillet, les navires avançaient disposés en deux colonnes à la vitesse de 8 noeuds sous un vent proche de la tempête avec une mer grosse (de NE 6 à 7), une température de 4°C et une visibilité réduite à 1 mille ; la navigation se faisait depuis 3 jours à l'estime, plus aucun radar ne fonctionnait. Par erreur, le chef du groupe les engagea dans un champ de mines magnétiques posé par les Britanniques au large NW de l'Islande. A partir de 20h40, six navires, touchés par des explosions, coulèrent rapidement. Le lieutenant de vaisseau Bergeret, commandant la Roselys décida de se maintenir dans le champ de mines et fit accroché des filets le long de la coque pour aider les naufragés à grimper, le temps ne permettant pas la mise à l'eau d'embarcations. Des hommes n'hésitèrent pas à descendre au ras de l'eau pour accrocher et haler les marins qui appelaient à l'aide, couverts de mazout, certains souffrant de brûlures et à demi asphyxiés.
La corvette assura le sauvetage de 179 rescapés, ce qui lui valut la Croix de guerre. La Roselys et son commandant reçurent la reconnaissance de l'amiral Brainard, commandant la 24ème Force d'intervention de la Flotte atlantique des Etats-Unis : « Vous vous êtes acquis le respect et la reconnaissance de la Marine des Etats-Unis ». Des officiers rescapés témoignèrent de « l'habileté manoeuvrière et de l'organisation précise et efficace déployée par le personnel ».
- Rébellion du 20 août 1942
De retour au port de Greenock, Yves Bacon fit partie des trente-deux quartier-maîtres et marins (soit plus de la moitié de l'équipage, mais aucun officier) qui manifestèrent leur désaccord au départ d'un de leur camarade pour la prison de Coatdyke (près de Glascow en Ecosse) en quittant le navire. Vingt-neuf d'entre eux furent envoyés en détention à la caserne Bir-Hakeim près de Portsmouth. Lors des jugements, furent distinguées les punitions de 1er ordre, probablement décidées peu après les faits et celles de 3ème ordre qui furent plus tardives et toutes appliquées : détention, suspension de grade ou de spécialité. Par la suite, l'Etat-major parut regretter la sévérité des sanctions et l'affaire fut étouffée.
- En 1947, il s'engagea dans la Légion étrangère en 1947 sous le nom d'Yves Bachet (Extrême-Orient).
Décorations, distinctions :
Sources :