Jacques, Georges   LABORDE

Le 3 juillet 1938, Jacques Laborde était incorporé au groupe des recrues du 5ème Dépôt de Toulon comme engagé volontaire pour cinq ans pour compter du 1er juillet 1938.

Du 29 septembre 1938 au 1er juillet 1939, il fut affecté à l'Ecole des fusiliers de Lorient, où il acquit la spécialité de fusilier le 1er avril 1939.

A la sortie de l'école, il embarqua sur le Tourville. Il était toujours à bord de ce navire, lorsque la Force X, à laquelle appartenait alors le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 3 janvier 1941 il fut porté déserteur de son bâtiment, qu'il avait quitté le 1er pour rallier la France libre.

Le 6 janvier 1941, dans le procès verbal de désertion, le capitaine de frégate Madelin, commandant en second le Tourville, précisait :

« Le Matelot de 2ème classe Fusilier Laborde Jacques Georges embarqué sur le croiseur Tourville, qui était permissionnaire à Alexandrie (Egypte) le 1er janvier 1941 n'a pas rejoint le Tourville par le dernier canot des permissionnaires à 23 h 30 est en état de désertion depuis le 3 janvier 1941 et n'a plus reparu à bord du Tourville depuis cette date.
Après sa désertion il ne s'est livré à aucune action à l'égard du personnel du Tourville. »

Après son ralliement à la France libre, Jacques Laborde fut d'abord affecté au 1er BIM (1er Bataillon d'infanterie de Marine), qui n'appartenait pas à la marine.

Le 25 mai 1941, il participa à une action provocatrice rapportée par le capitaine de vaisseau Marloy, commandant le Tourville, comme une « manifestation de deux soldats britanniques ex-marins, déserteurs du Tourville » (en fait, Jacques Laborde devait, comme ses camarades du BIM, porter un uniforme fourni par l'armée britannique) :

« 1.- Le dimanche 25 mai vers 18 h 25 (heure locale) un  canot à voile, conduit par deux indigènes et contenant trois soldats britanniques (en tenue kaki et équipés du revolver) et, venant de l'ouest, a élongé le Tourville à bâbord et le Fortuné à tribord, passant à environ 20 mètres de ces 2 bâtiments.
2.- Parmi ces 3 soldats britanniques, l'officier de quart et le personnel de service sur le pont ont parfaitement identifié deux anciens marins du Tourville :
Waldenmeyer Emile, ex-matelot chauffeur déserteur depuis le 2 décembre 1940. [1]
Laborde Jacques, Georges, ex-matelot fusilier déserteur depuis le 1er janvier 1941.
3.- En élongeant le Tourville ces deux hommes ont crié :
"Venez à terre, on vous donnera de l'uranus italien."
"Donnez le bonjour au maître Simon."
4.- Laborde a ajouté quelques mots en langue basque que personne n'a compris.
5.- Il n'y a eu aucune réaction de la part du personnel du Tourville.
J'étais à bord, mais lorsque j'ai été informé, le canot était loin.
6. L'uranus italien sert à fabriquer des bagues, le maître Simon est le capitaine d'armes en sous-ordre. »

A partir du 1er mai 1942, Jacques Laborde fut affecté aux spahis, qui furent constitués le 24 septembre en un régiment de cavalerie mécanisée prenant la dénomination de 1er RMSM (1er Régiment de marche de spahis marocains). Il dut donc participer à la guerre en Libye et à la campagne de Tunisie

Ce n'est que le 15 juin 1943 que Jacques Laborde entra dans les FNFL et fut affecté à la Marine au Levant.

___________

[1] Emile Waldenmeyer a rallié la France libre mais ne s'est pas engagé dans les FNFL. Voir son parcours : http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=101230

Recherches complémentaires :

• Affectations après août 1943.
  

[Mise à jour : 8 avril 2023]