Eugène, Pierre, Joseph, Jean, François   BABOT

Démobilisé en août 1940, il s'engagea dans la Résistance de janvier 1941 à novembre 1942, tout en poursuivant ses études. Licencié es-sciences.

Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, il déclare avoir été incarcéré en Espagne du 12 novembre 1942 au 19 août 1943, « après avoir signé un engagement [dans les FNFL] au consulat général ». Il s'agit vraisemblablement du consulat général britannique à Barcelone, qui aida de nombreux évadés de France par l'Espagne à rejoindre la France libre ou la France combattante et obtint la libération de plusieurs de ceux qui avaient été internés par les autorités espagnoles. Dans le cas d'Eugène Babot, il conviendrait de préciser les circonstances exactes de son ralliement, puisque la date retenue dans la notice que lui consacrent l'amiral Chaline et le capitaine de vaisseau Pierre Santarelli dans le tome 3 de l'Historique des Forces navales françaises libres est le 20 juin 1943. Or il n'aurait été libéré par les Espagnols que le 19 août 1943. Il est possible que cette date de libération - qui coïncide avec celle de son affectation à l'Etat-major général à Londres - ait un caractère purement administratif.

Après une brève affectation à l'Etat-major général du 19 août au 20 septembre 1943, Eugène Babot fut « rattaché » à la 5ème session de l'Ecole navale FNFL, qui avait débuté au mois d'avril à bord de l'aviso Amiens. Mais, dès le 26 août, il avait été nommé aspirant sur titres, comme cinq autres membres de la promotion déjà titulaires d'une licence ou sortis d'une école d'ingénieurs, alors que les autres furent nommés élèves aspirants à la fin de la session.

Par la suite, Eugène Babot fut affecté à la frégate La Découverte, suivit le cours supérieur de radar à Portsmouth et fut affecté à la 23ème Flottille MTB.

De janvier à décembre 1945, il fut affecté au 2ème Bureau de l'Etat-major général de la Marine à Paris (section liaisons recherches en Allemagne).

Après la guerre, il poursuivit sa carrière dans l'aéronavale.

Détaché hors cadre à la Société Sud Aviation de 1958 à 1961, il fut rappelé au service général à la délégation ministérielle pour l'Armement (Direction des affaires internationales) de 1965 à 1969.

Promu capitaine de frégate le 1er septembre 1964, en congé à partir du 1er mars 1969, il fut admis à la retraite le 1er septembre 1974 et promu capitaine de vaisseau (H).

Recherches complémentaires :

• Précisions sur l'internement en Espagne.

[Mise à jour : 2 avril 2023]