Alexandre , Jules   KAPRY

Le capitaine au long cours Alexandre Kapry était lieutenant à bord du paquebot Aurigny des Chargeurs Réunis, lorsqu'il fut porté déserteur de son bâtiment le 23 août 1940 à Buenos Aires (Argentine).  L'Aurigny était immobilisé depuis le 6 juillet 1940 à Buenos Aires en raison de l'armistice.

Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre, Alexandre Kapry indique s'être engagé dans les FNFL le 15 août 1940, donc plusieurs jours avant sa désertion.  Explication possible ? : il aurait pris contact dès le 15 août avec le Comité national français d'Argentine et attendu que se présente une possibilité de transfert vers la Grande-Bretagne sur un bateau britannique avant d'abandonner le bord [1]. Quant au Mémorial, il date l'engagement d'Alexandre Kapry du 21 août 1940. Il pourrait dans ce cas s'agir de la date où il n'est plus rentré à bord, la qualification de son absence comme « désertion » intervenant quarante-huit heures plus tard. Enfin, dans le tome 3 de l'Historique des Forces navales française libres, Pierre Santarelli situe le ralliement du lieutenant des Chargeurs réunis - plus vraisemblablement son engagement dans les FNFL -  le 17 septembre 1940.

Après son engagement, Alexandre Kapry fut d'abord affecté - jusqu'en octobre 1941 - à des navires de guerre de la France libre : l'aviso dragueur Chevreuil, le Chasseur 15 Paimpol - dont il se vit confier le commandement - la corvette Renoncule. Il fut ensuite détaché à la marine marchande.

Le 21 octobre 1941, le cargo mixte Ville de Majunga, arraisonné le 1er mars par le HMS Cornwall très au large du Cap de Bonne Espérance, était réarmé en Grande-Bretagne par les FNFL et géré par Union Castle Line. Alexandre Kapry en prenait le commandement jusqu'en décembre 1943. Il embarquait ensuite sur le cargo Tombouctou de janvier à mai 1944, avant d'être débarqué à Freetown (Sierra Leone), rapatrié sanitaire en Grande-Bretagne et ultérieurement en France.

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[1] Dès la signature de l'armistice, Albert Guérin, qui gérait des entreprises familiales en Argentine, avait créé le comité à Buenos Aires. Des comités de la France libre avaient ensuite vu le jour dans quasiment toutes les villes du pays. Les Comités de la France libre en Argentine diffusaient un bulletin (Pour la France Libre), recueillaient des fonds pour la France libre à Londres, mais ils organisaient aussi « l'enrôlement dans les troupes de la France libre et dans ses Forces navales de jeunes volontaires, Français ou Argentins ou Uruguayens ou de toute autre nationalité ». (Cf. Albert GUÉRIN, Ecrits de Résistance (1940-1943), Editions Transhumances, 2018, p. 13)

Recherches complémentaires :

• Vérifier la date de ralliement ou d'engagement.

[Mise à jour : 13 juillet 2024]