Clovis, Louis, Samuel   JOUSSEAUME

Date de naissance :

26 décembre 1921

Lieu de naissance :

Saint-Martin-des-Noyers (85 ) France

date de décès :

23 février 1945 - Mort Pour La France

Lieu de décès :

Estuaire de la Humber (Grande-Bretagne) à bord de La Combattante

Cause du décès :

Perte du bâtiment (mine)

Ralliement :

1 mai 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )

Engagement dans les FNFL :

8 juillet 1943

Matricules :

10029T41, 646FN43

Affectations :

La Combattante

Grade atteint pendant la guerre :

Quartier-maître canonnier

19 septembre 1941

Engagement : Marine nationale - La Roche-sur-Yon (pour cinq ans)

19 septembre 1941

Matelot de 2ème classe

19 septembre 1941   à   10 octobre 1941

5ème Dépôt (Toulon)

10 octobre 1941   à   1 avril 1942

Commandant Teste ( Transport d'aviation )

1 avril 1942   à   29 août 1942

DCA Casablanca (subsistant)

1 avril 1943

Matelot de 2ème classe breveté élémentaire canonnier

29 août 1942   à   1 mai 1943

Nivôse ( Transport pétrolier )

1 mai 1943

Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )

8 juillet 1943

Engagement : FNFL

10 juillet 1943   à   23 février 1945

La Combattante ( Torpilleur )

Le 19 septembre 1941, Clovis Jousseaume s'engageait pour cinq ans dans la Marine. Le 10 octobre il embarquait sur le transport d'hydravions Commandant Teste, où il suivit le cours de canonnier. Il en débarqua le 24 mars 1942. Destiné à la Marine aux Antilles, il arriva à Casablanca le 20 avril, où il fut mis en subsistance à la DCA pendant deux mois. Il fut ensuite rappelé au dépôt en attendant d'être envoyé vers sa nouvelle destination. Fin août il embarqua sur le pétrolier Nivôse, qui se trouvait à Dakar. Il était toujours à bord de ce bâtiment après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942 et le passage du côté des Alliés de l'ancienne marine vichyste maintenant aux ordres du général Giraud.

Dans sa lettre de ralliement au général de Gaulle du 1er mai 1943, Clovis Jousseaume, qui ne se reconnaissait pas dans l'attitude des officiers giraudistes hostiles à la France combattante, écrivit :

« A ce moment moi et plusieurs de mes camarades avions organisé un système d'évasion pour pouvoir vous rejoindre.
Mais nous avons été surveillés et on a dû y renoncer pour le moment. Dès que le soir fut venu nous avons eu à bord du Nivôse un discours du commandant nous disant que cela méritait des punitions très sévères. Dès la semaine suivante j'ai juré que je vous rejoindrais dès que possible, car ayant toute ma famille sous l'occupation et qui souffre de plus en plus, il ne serait pas très correct que moi je m'amuse à écouter toutes ces histoires que nous reprochent nos officiers.
Car même en ce moment encore où tous les Français devraient être réunis sur le même but, à bord des officiers critiquent encore la situation et ils se disent Français.
J'espère mon général que vous m'accepterez dans votre force qui n'a jamais eu qu'un ennemi et je vous promets de me conduire en Français partout où je serai commandé pour la libération de notre chère Patrie. »

C'est à New York, où le pétrolier giraudiste faisait escale, que Clovis Jousseaume quitta son bâtiment et remit au bureau de la délégation de la France combattante (nouvelle appellation de la France libre) cette demande d'admission dans les FNFL. Il fut ensuite envoyé en Grande-Bretagne - vraisemblablement via Halifax (Canada) - et arriva à Liverpool le 7 juillet 1943. Le 8, il s'engageait dans les FNFL.

Le 10 juillet, il embarqua sur La Combattante. Le quartier-maître canonnier Jousseaume trouva la mort le 23 février 1945 à bord de ce bâtiment, lorsqu'il sauta sur une mine dans l'estuaire de la Humber en Grande-Bretagne.


Il a été cité à l'ordre du corps d'armée à titre posthume le 29 mai 1945 :


« Embarqué sur La Combattante, a disparu avec ce bâtiment le 23.3.45 dans l'accomplissement de son devoir. »


[Mise à jour : 3 avril 2023]

Décorations, distinctions :

  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil à titre posthume
  • Médaille militaire à titre posthume

Sources :

  • SHD Vincennes, TTF 77
  • GR 16 P 313262 [non consulté]
  • Archives du Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale (lettre de ralliement du 1er mai 1943)
  • Etat signalétique et des services
  • Eddy FLORENTIN, Les rebelles de La Combattante, Flammarion, 1998, pp. 462-463
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net