Raymond, Simon   JEGUN

Date de naissance :

8 janvier 1921

Lieu de naissance :

Reims (51 ) France

date de décès :

6 août 2007

Lieu de décès :

Brest (29) France

Engagement dans les FNFL :

5 janvier 1941

Matricules :

1549R37, 3713FN40

Affectations :

HMS Hood, Bouclier, Aconit, Caserne Bir-Hakeim, La Découverte

Grade atteint pendant la guerre :

Second maître mécanicien

N° membre AFL :

37.811

1 avril 1939   à   3 juillet 1940

Courbet ( Cuirassé )

3 juillet 1940   à   5 janvier 1941

HMS Hood ( Croiseur de bataille )

5 janvier 1941

Engagement : FNFL

5 janvier 1941   à   16 juillet 1941

Bouclier ( Torpilleur )

16 juillet 1941   à   31 mai 1943

Aconit ( Corvette )

31 mai 1943

Maison de santé de Beaconsfield

26 juillet 1943

Base de la Clyde

26 juillet 1943   à   10 octobre 1943

Caserne Bir-Hakeim (Portsmouth)

10 octobre 1943   à   1 avril 1945

La Découverte ( Frégate )

1 avril 1945

Démobilisé

Raymond Jegun était embarqué sur le cuirassé Courbet depuis le 1er avril 1939 lorsqu'éclata la Deuxième Guerre mondiale. En mai 1940, le bâtiment participa à la défense de Cherbourg. Replié en Angleterre, il fut saisi par les Britanniques à Portsmouth le 3 juillet 1940 dans le cadre de l'opération Catapult. Raymond Jegun décida alors de continuer le combat dans la Royal Navy et servit sur le croiseur de bataille HMS Hood, avant de s'engager dans les FNFL en janvier 1941 et d'embarquer sur le torpilleur Bouclier.


Saisi par les Britanniques le 3 juillet 1940 à Plymouth, le torpilleur avait, dans un premier temps, été armé par un équipage polonais puis hollandais. Réparé à Devonport en septembre 1940 suite à une collision, il était transféré aux FNFL le 12 janvier 1941.  Raymond Jegun participa au réarmement du navire par les marins de la France libre. Mais le 29 avril 1941 le Bouclier était avarié dans un bombardement à Plymouth. Quelque temps après, le 15 juillet 1941, Raymond Jegun fut affecté à  la corvette Aconit.


Le 11 mars 1943, le quartier-maître de 1ère classe mécanicien Raymond Jegun était à bord de la corvette, lorsqu'elle réalisa un fait d'armes exceptionnel. Alors que le navire assurait en Atlantique Nord la protection du convoi HX 228 composé de 61 navires, celui-ci était attaqué par une meute d'U-Boote allemands. L'Aconit attaqua l'U-444 en surface et le coula au canon. Douze heures plus tard, il atteignit au canon un second sous-marin allemand, l'U-432, et le coula en l'éperonnant avec son étrave. La corvette fut le premier bâtiment français à faire des prisonniers (vingt-cinq sous-mariniers des U-Boote), elle recueillit également une cinquantaine de naufragés des bâtiments alliés torpillés.


A cette occasion, Raymond Jegun fit l'objet d'un témoignage de satisfaction :


« Pour le dévouement et l'esprit d'initiative dont il a fait preuve au cours d'opérations de sauvetage effectuées dans la journée du 11 mars 1943, dans une zone rendue dangereuse par la présence de sous-marins ennemis. »


Le 10 octobre 1943, Raymond Jegun embarquait sur La Découverte, ex-HMS Windrush, qui avait été transférée à la Marine française le 5 octobre. Il navigua à bord de la frégate jusqu'en avril 1945.


Informations complémentaires :


[Mises à jour : 20, 24 mars 2023]

Décorations, distinctions :

  • Médaille militaire
  • Croix de guerre 1939-1945 avec étoiles d'argent et de bronze
  • Croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945
  • Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre

Sources :

  • Archives FdFL (AFL 37.811)
  • GR 16 P 309022 [non consulté]
  • Bulletin des FNFL, N°16, mai 1943
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net