Jean, Ernest   JARDIN

Jean Jardin faisait partie de l'équipage du Fort Médine, lorsque le cargo, au mouillage sur la rade de Swansea (Grande-Bretagne), sauta sur une mine magnétique le 20 février 1941 à 5 heures du matin.

Jean Jardin était à bord du Léopard au moment de la perte du contre-torpilleur. Le 24 mai 1943, le bâtiment quittait Malte pour participer à l'escorte d'un convoi de deux pétroliers et de deux cargos à destination d'Alexandrie (Egypte). Dans la nuit du 26 au 27 mai, le convoi qui suivait une route parallèle à la côte africaine à 20 milles dans le Nord dut manoeuvrer plusieurs fois au cours de la nuit pour éviter des attaques d'avions et de sous-marins. Il en résulta pour l'ensemble du convoi une forte erreur en latitude, qui eut pour conséquence l'échouage du Léopard, situé le plus au sud du dispositif d'escorte. Le contre-torpilleur se trouva ainsi immobilisé en bordure de la lagune de Driana, à une trentaine de milles au Nord-Nord-Est de Benghazi, à une cinquantaine de mètres seulement de la côte.

Une partie de l'équipage fut hébergée à Benghazi, tandis que le reste demeurait à bord avec le commandant Richard pour tenter de renflouer le bâtiment. L'opération eut lieu le 30 mai, à l'aide d'un remorqueur venu de Benghazi. Sans succès. Une nouvelle tentative aurait été possible à partir du 16 juin après colmatage des brèches et asséchement du contre-torpilleur. Elle ne put avoir lieu, faute de remorqueur disponible. Trois jours plus tard, le 19 juin, le bâtiment se brisait en deux sous l'effet de la houle.

Après la perte du Léopard Jean Jardin fut dirigé sur Alexandrie.

Il fit ensuite partie du détachement envoyé aux Etats-Unis pour préparer l'armement de l'escorteur Tunisien, qui était en constructionà Wilmington, près de Philadelphie, pour la Marine française sous le nom provisoire de USS Crosley (DE-108). Il devait également être présent lors de la remise du bâtiment, renommé Tunisien, à la Marine française à Norfolk le 11 février 1944. Et il a dû participer aux opérations du débarquement de Provence en août 1944 à bord de ce navire, le seul des six destroyers d'escorte construits à la fin de 1943 aux Etats-Unis pour la Marine française réunifiée, dont l'état-major et l'équipage étaient composés en grande majorité d'ex-FNFL.

Recherches complémentaires :

• Circonstances du ralliement à la France libre.
  

Informations complémentaires :

• Sur le Fort Médine : Capitaine de vaisseau (h) Pierre SANTARELLI, Historique des Forces navales françaises libres, t. 4, pp. 113-114
• Sur le Tunisien : Jacques OMNÈS, Le destroyer d'escorte Tunisien, armé par un équipage FNFL in Débarquement de Provence, 15 août 1944 - Participation de la Marine française, dont les unités FNFL, Fondation de la France libre, s.d., pp. 18-20
  

[Mise à jour : 26 mars 2023]