Albert, Félix, Joseph, Alexandre   JANVIER

L'officier radio de la marine marchande Albert Janvier était à bord du Victor Guilloux depuis le 7 juin 1937, lorsque la drague appartenant aux Ponts et Chaussées de Rouen reçut l'ordre, le 11 juin 1940, d'appareiller de Berville-sur-Mer (Basse-Seine) pour Cherbourg.

Pierre Santarelli raconte la suite :

« Elle fut attaquée à deux reprises en passant sur rade au Havre par l'aviation allemande, toucha Cherbourg à 20 h 20 le 11, en repartit le 13 sur Brest, mouilla le 15 en rade de Bertheaume, en repartit le 18, à 17 heures, mouilla sur rade de Falmouth le 19 à 15 heures et en repartit le 20 pour Belfast, où elle arriva le 22 juin.
Le 18 juillet, un ordre de réquisition fut présenté au capitaine, qui refusa de se rallier, mais resta à son bord jusqu'à son rapatriement le 15 octobre. Durant toute cette période (22 juin - 15 octobre 1940), la drague Victor Guilloux n'a pas bougé du port de Belfast et n'y a subi aucune attaque. »

Officiellement, Albert Janvier se serait engagé dans les FNFL le 1er juillet 1940. Mais il s'agit vraisemblablement d'une date rétroactive et purement administrative, puisque le Victor Guilloux n'a été saisi par les Britanniques que le 18 juillet. D'autre part, la demande d'admission d'Albert Janvier dans l'Association des Français libres après la guerre, signée le 7 février 1946, porte la mentions : « Figure au fichier Marine marchande. Aucune date d'engagement ».

Albert Janvier est resté à bord du Victor Guilloux jusqu'à la fin de la guerre. Il est rentré en France avec la drague le 9 ou le 19 décembre 1944 et a continué à travailler à bord du bâtiment pendant plusieurs années, tantôt comme radio, tantôt comme électricien.

Recherches complémentaires :

• Date de retour en France du Victor Guilloux : 9 décembre 1944 selon AVAFL ; 19 décembre 1944 selon AFL 10.175.