Date de naissance :
22 janvier 1905
Lieu de naissance :
Brest (29 ) France
date de décès :
18 février 1942 - Mort Pour La France
Lieu de décès :
Golfe du Mexique à bord du Surcouf
Cause du décès :
Perte du bâtiment
Engagement dans les FNFL :
11 septembre 1940
Matricules :
66595-I
Affectations :
Surcouf
Grade atteint pendant la guerre :
Officier des équipages
N° membre AFL :
8.385
Engagement : Marine nationale
Premier maître électricien
Engagement : FNFL
Officier des équipages de 2ème classe
Officier des équipages de 1ère classe
Au moment de la déclaration de guerre, Francis Jaffry était embarqué sur le Surcouf depuis août 1933. Le croiseur sous-marin, qui avait appareillé de Dakar le 28 août 1939, mouillait à Fort-de-France le 4 septembre, puis à Kingston de la Jamaïque le 22. Le 26 septembre, il appareillait avec un convoi, puis rentrait à Brest le 19 octobre. Le 20, il entrait dans l'arsenal pour des réparations et un grand carénage. Le 25 avril 1940, il était sorti du bassin, mais les travaux étaient loin d'être terminés lorsque les Allemands arrivèrent. Le 18 juin 1940, le bâtiment quitta Brest in extremis avec un seul moteur. Arrivé le 20 juin à Plymouth, il fut saisi par les Britanniques le 3 juillet (opération Catapult) dans des circonstances dramatiques, puisque des incidents sanglants coûtèrent la vie à deux officiers anglais et à un officier français. L'équipage eut à choisir entre la poursuite de la lutte dans la Royal Navy ou le rapatriement. Ceux qui optèrent pour le retour en France furent internés dans des camps, à Aintree, du 4 juillet au 3 août, à Barmouth à partir du 3 août.
Le 27 juillet 1940, le transfert du Surcouf aux FNFL fut décidé et officiellement effectué le 1er septembre. En fait, le premier noyau d'équipage FNFL rallia le bord le 9 septembre. Une semaine plus tard, le 16 septembre, le premier maître électricien Francis Jaffry était porté déserteur après avoir quitté le camp de Barmouth pour rejoindre les FNFL. Selon le Mémorial des marins FNFL, son ralliement aurait eu lieu dès le 11 septembre. Il est possible que ce soit le cas et que son départ du camp ait été préalablement organisé. Le capitaine de corvette Martin, ancien commandant du Surcouf, a relaté, de son point de vue, la « désertion » de Francis Jaffry dans un rapport au vice-amiral préfet maritime de Toulon le 18 décembre 1940 :
« Mes hommes restèrent tous fidèles, et résolument, jusqu'à la fin août, sauf un second maître enlevé par une femme. Il m'écrivit en partant qu'il "se moquait bien de De Gaulle".
Fin août se produisit la défection de 5 seconds maîtres mécaniciens, entraînés par le second maître Nicolas, qui me dit agir en grande part par ressentiment contre ses chefs.
[...]
Quelques jours après, et à la suite de la venue à Barmouth de deux des seconds maîtres déjà déserteurs, le premier maître électricien Jaffry partit à son tour, entraînant 7 autres gradés et marins avec lui. Ce gradé avait aussi été acheté, pour la somme de 400 livres et le grade d'officier des équipages. Il avait été jusque-là un pilier de résistance [1] »
A notre connaissance, aucun élément ne permet de confirmer l'affirmation du capitaine de corvette Martin sur le fait que Francis Jaffry aurait touché de l'argent pour rejoindre les FNFL.
Francis Jaffry disparut le 18 février 1942 lors de la perte du Surcouf, coulé lors d'un abordage avec le cargo US Thomson Lykes au nord-est de Colon dans la mer des Caraïbes.
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[1] Entendre que, jusque-là, Francis Jaffry avait « résisté » à la propagande gaulliste.
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[Mise à jour : 24 mars 2023]
Décorations, distinctions :
Sources :
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