Date de naissance :
12 septembre 1913
Lieu de naissance :
Caen (14 ) France
date de décès :
5 février 1989
Lieu de décès :
Troyes (10) France
Ralliement :
9 juillet 1940 - France libre - Alexandrie ( Egypte )
Engagement dans les FNFL :
29 septembre 1940
Matricules :
510C31, 471FN40
Affectations :
Léopard, Marine au Levant, Tunisien
Grade atteint pendant la guerre :
Maître fusilier
N° membre AFL :
32
Incorporation
Matelot de 2ème classe sans spécialité
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire maître d'hôtel
Quartier-maître de 2ème classe
Rengagement Marine nationale pour trois ans
Certificat d'aptitude à la navigation sous-marine
Rengagement Marine nationale pour trois ans
Quartier-maître de 1ère classe
Ralliement France libre - Alexandrie ( Egypte )
Engagement : FNFL
Second maître de 2ème classe
Second maître de 1ère classe fusilier
Maître fusilier
Cadre de maistrance
Mis en non activité pour infirmité temporaire pour une durée de 1 an
Dans la Marine nationale depuis le 20 janvier 1931, le quartier-maître maître d'hôtel Roland Aubert était à bord du Tourville, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Il déserta de son bâtiment et participa le 9 juillet, au salon de thé Groppi, au Caire, à la réunion de déserteurs de l'armée de Vichy, où d'Estienne d'Orves créa le commando Premier Groupe Marin. Il fut ensuite dépêché avec Pierre Michaut à Alexandrie pour essayer d'obtenir discrètement le ralliement d'autres marins.
En octobre 1940, alors qu'il était embarqué sur le Léopard, Roland Aubert écrivit à d'Estienne d'Orves pour le féliciter de sa promotion au grade de capitaine de corvette. Ce dernier, devenu chef du 2ème Bureau des FFL, lui répondit en l'invitant à correspondre avec leurs camarades restés à Alexandrie pour les gagner à la France libre. Roland Aubert rendit compte à d'Estienne le 29 octobre :
« Je viens de recevoir votre aimable lettre dans laquelle vous nous offrez de faire parvenir des lettres en Egypte. Personnellement j'ai déjà écrit à des camarades restés sur nos bateaux pour essayer de leur expliquer les satisfactions que nous procure notre nouvelle vie et surtout combien est inébranlable notre foi en la victoire finale. J'ai même été jusqu'à m'en prendre à leur amour propre par une phrase dans ce genre : "C'est la liberté de notre pays qui est en jeu, mais si un jour vous vous en sentiez le courage, il y a encore de la place parmi nous." »
Le 24 mai 1943, le Léopard avait quitté Malte pour participer à l'escorte d'un convoi de deux pétroliers et de deux cargos à destination d'Alexandrie (Egypte). Dans la nuit du 26 au 27 mai, le convoi qui suivait une route parallèle à la côte africaine à 20 milles dans le Nord dut manoeuvrer plusieurs fois au cours de la nuit pour éviter des attaques d'avions et de sous-marins. Il en résulta pour l'ensemble du convoi une forte erreur en latitude, qui eut pour conséquence l'échouage du Léopard, situé le plus au sud du dispositif d'escorte. Le contre-torpilleur se trouva ainsi immobilisé en bordure de la lagune de Driana, à une trentaine de milles au Nord-Nord-Est de Benghazi, à une cinquantaine de mètres seulement de la côte.
Une partie de l'équipage fut hébergée à Benghazi, tandis que le reste demeurait à bord avec le commandant Richard pour tenter de renflouer le bâtiment. L'opération eut lieu le 30 mai, à l'aide d'un remorqueur venu de Benghazi. Sans succès. Une nouvelle tentative aurait été possible à partir du 16 juin après colmatage des brèches et asséchement du contre-torpilleur. Elle ne put avoir lieu, faute de remorqueur disponible. Trois jours plus tard, le 19 juin, le bâtiment se brisait en deux sous l'effet de la houle. Le commandant Richard resta à bord avec une cinquantaine d'hommes pour diriger la récupération du matériel susceptible d'être sauvé. Mais comme Benghazi ne pouvait envoyer aucun moyen de levage sur place, on ne put récupérer que le matériel qui pouvait être transbordé à main d'homme.
Le 1er juillet, le personnel qui campait encore sur la plage fut dirigé sur Alexandrie.
En novembre1943, Roland Aubert fut affecté au détachement Escorteur X aux Etats-Unis, pour participer à l'armement du destroyer d'escorte qui était en construction à Wilmington pour la Marine française sous le nom provisoire de USS Crosley (DE-108). Le bâtiment, renommé Tunisien, fut remis à la Marine française à Norfolk le 11 février 1944. Après des essais aux Bermudes, le Tunisien, dont la quasi totalité de l'équipage et de l'état-major était composé d'ex-FNFL, gagna la Méditerranée et participa au débarquement de Provence au mois d'août.
Informations complémentaires :
Sources :
Documents :