Date de naissance :
27 mai 1922
Lieu de naissance :
Saint-Macaire (33 ) France
date de décès :
10 mars 2011
Lieu de décès :
Bordeuax (33) France
Engagement dans les FNFL :
26 août 1940
Matricules :
1077R39, 1304FN40
Affectations :
La Moqueuse
Grade atteint pendant la guerre :
Matelot mécanicien
N° membre AFL :
24.689
Engagement : Marine nationale (par anticipation pour cinq ans pour compter de sa sortie de l'école)
Apprenti mécanicien
Matelot de 2ème classe mécanicien
Engagement : FNFL
Matelot de 1ère classe mécanicien
Rayé des contrôles de l'activité
Jean Garbay [1] entra à l'Ecole des apprentis mécaniciens de Lorient le 23 avril 1939 comme apprenti marin. Après une période probatoire de trois mois, il fut définitivement admis à l'école comme apprenti mécanicien. Il dut alors signer par anticipation un engagement volontaire de cinq ans pour compter de la date de sa sortie de l'école.
Mais sa formation fut interrompue par l'arrivée des Allemands en juin 1940. Le port de Lorient fut évacué en catastrophe le 18 juin. Certains élèves de l'école furent embarqués sur des navires qui les emmenèrent au Maroc. D'autres, au nombre de 37, embarquèrent sur le remorqueur de haute mer Mammouth, qui les amena à Devonport en Grande-Bretagne. Jean Garbay en faisait partie [2] :
« Munis de nos sacs et valises, vers 14 heures, on nous dirige vers la porte donnant accès au quai où sont amarrés, en temps de paix, les vieux avisos Enseigne Henry, Luronne mais aussi les torpilleurs de 600 tonnes, type Bouclier.
[...]
Le bassin dans lequel se trouvait Le triomphant est maintenant libéré par ce contre-torpilleur qui se trouve mouillé en rade auprès la petite île Saint-Michel. Les deux navettes reliant Lorient à Groix sont accostées au quai. Nous devons être une cinquantaine à monter à bord de ces deux bateaux. L'un va rejoindre le port de pêche où se trouvent des chalutiers, l'autre, à bord duquel je suis, nous amène d'abord près du Triomphant. J'irai en fait sur le R. H. M. Mammouth qui va le remorquer à destination de l'Angleterre. »
En pleine mer, le temps changea brusquement, rendant difficile le remorquage du Triomphant, qui après plus de 24 heures demanda à être libéré.
Le 21 juin, le Mammouth arrivait à Devonport, en Grand-Bretagne :
« C'est à Devonport que le Mammouth a accosté après avoir pris contact avec le Service de Santé représenté par un toubib de la Royal Navy embarqué sur un énorme remorqueur à deux cheminées et à roues à aubes.
Nous sommes restés très peu de temps sur le Mammouth, expédiés à la caserne Raleigh de la Royal Navy... et "dédétisés" avant d'y pénétrer. »
Au début du mois de juillet, les apprentis mécaniciens provenant du Mammouth furent transférés au camp d'Aintree, dans la banlieue nord de Liverpool. Après Mers el-Kébir et la saisie des bâtiments français par les Britanniques le 3 juillet (opération Catapult) il régnait chez la grande majorité des marins des sentiments très anti-anglais. Mais Jean Garbay vit des militaires gaullistes portant un brassard sur lequel on pouvait lire « Légion de Gaulle » qui venaient distribuer le journal de la France libre La France.
Fin juillet-début août, il quittait Aintree pour le camp de Doddington Park à Crewe, où le général anglais Spears vint expliquer aux internés que ceux qui voulaient continuer la lutte contre l'Allemagne pourraient rallier les FNFL plutôt que de s'engager dans la marine anglaise. Jean Garbay décida alors de rejoindre les Force françaises libres :
« Au lever du jour, le 26 août, nous étions embarqués dans un camion bâché de l'armée et dirigés vers le siège des FFL de Liverpool puis acheminés en fin de matinée par le train vers l'Olympia de Londres. »
Ce hall d'exposition situé à Hammersmith, agglomération de la petite banlieue au sud-ouest de Londres, avait été transformé en centre de tri pour les ralliés. Les formalités d'incorporation ayant été remplies à la CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres), Jean Garbay et ses camarades se virent proposer une affectation :
« Le 27 août on nous proposa d'embarquer à Penzance sur La Moqueuse. Nous fûmes présentés à plusieurs au Général de Gaulle. J'étais le plus grand du groupe et placé devant les autres ; le Général de Gaulle en personne me remit une lettre destinée au C.C. Déméocq qui devait prendre le commandement de La Moqueuse. »
Le lendemain, Jean Garbay embarquait à Penzance sur l'aviso dragueur. Il ne devait en débarquer qu'au début de 1945.
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[1] Amédée Jean Garbay pour l'état civil, mais ce marin semble avoir privilégié le prénom Jean.
[2] Les citations qui suivent sont extraites de l'ouvrage de Michel Corlobé cité dans les sources.
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