Date de naissance :
21 septembre 1919
Lieu de naissance :
Bordeaux (33 ) France
date de décès :
13 juin 2008
Lieu de décès :
Audenge (33) France
Engagement dans les FNFL :
20 octobre 1941
Matricules :
Marseille 41358, 248R38, 5821FN41
Affectations :
Junon, 1er BFMC
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître radio
N° badge commando Kieffer :
39
N° membre AFL :
1.835
Engagement : Marine nationale pour trois ans
Matelot sans spécialité
Matelot de 2ème classe breveté élémentaire radio
Apprenti marin
Démobilisé
Engagement : FNFL
Quartier-maître de 2ème classe fusilier
Quartier-maître de 1ère classe fusilier
Renvoyé dans ses foyers
Rayé des contrôles de l'activité
Engagé volontaire dans la Marine nationale le 10 février 1938, le matelot de 2ème classe Robert Gadou obtint le 15 septembre son brevet élémentaire de radio après une première instruction de six mois à bord de l'Océan.
En 1940, il fut affecté sur des sous-marins.
Après la résiliation de son engagement par ordre n° 627 EM1 du 8 avril 1940, Robert Gadou fut démobilisé par Marine Casablanca le 10 novembre 1940 et se retira à Bordeaux. Il avait apparemment été préalablement rétrogradé (apprenti marin) le 1er novembre1940.
Le 1er juillet 1941, Robert Gadou, alors soutier à bord du cargo Caudebec, désertait son navire à Lisbonne pour rallier la France libre.
Après son engagement dans les FNFL le 20 octobre 1941, il navigua sur le sous-marin Junon, puis se porta volontaire pour les commandos (1er BFMC).
Le 6 juin 1944, il participa au débarquement sur la plage de Colleville-sur-Orne. Il libéra Ouistreham, le passage de l'Orne (Pégasus Bridge), Amfreville, Bavent et son bois, le passage de la Dive et l'Epine.
Le 1er novembre 1944, il débarqua à Flessingue, sur l'île néerlandaise de Walcheren (opération Infatuate). Lors de leur première soirée passée sur l'île assiégée, les Commandos français du N°4 Commando subirent une contre-attaque. Témoignage repris sur le site francaislibres.net :
« Il est sept heures du soir quand deux compagnies allemandes tentent de nous déloger de la maison d'un dentiste où nous sommes solidement retranchés. Après quelques pertes, nous stoppons leurs vagues d'assaut par un tir meurtrier.
A 19 h 30, les Allemands cessent soudain de tirer et nous les voyons se livrer à d'inquiétants préparatifs : ils tentent de mettre en batterie deux engins sur roues que nous n'arrivons pas à identifier. Ce n'est que lorsqu'un jet de flammes illumine nos positions que nous comprenons : des lance-flammes géants ! Le quartier-maître de 1re classe Gadou, tireur d'élite, grimpe dans le grenier avec son fusil, se poste à une lucarne et posément, comme au stand, abat l'un après l'autre les servants des dangereux engins.
Toute la nuit, les Allemands, têtus, vont essayer de nous griller, mais à chaque tentative les claquements secs du Enfield de Gadou réduisent à néant leurs efforts. Au petit matin, nous récupérons un de ces lance-flammes. Tout autour, des cadavres allemands et des armes diverses jonchent le sol. »
Ce fait d'armes valut à Robert Gadou la citation suivante et la Croix de Guerre avec palme :
« Tireur d'élite de fusil mitrailleur, a tenu pendant vingt-quatre heures un poste avancé dans la ville de Flessingue, contribuant par son action au mépris du danger à repousser d'incessantes attaques de l'ennemi, auquel il infligea de lourdes pertes. A notamment neutralisé un lance-flammes en tuant ses servants au moment où ceux-ci attaquaient sa position »
Recherches complémentaires :
[Dernière mise à jour : 23 janvier 2023]
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :