Alphonse, Anatole ou Antoine   GABRIELLI

Date de naissance :

4 avril 1922

Lieu de naissance :

Città di Castello (400 ) Italie

Ralliement :

24 juillet 1942 - France combattante - 400 ( Grande-Bretagne )

Engagement dans les FNFL :

31 juillet 1942

Matricules :

5355T39, 464FN42

Affectations :

Renoncule, Caserne Birot

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot fusilier

25 octobre 1939

Engagement : Marine nationale - Nice (pour cinq ans)

25 octobre 1939

Matelot de 2ème classe

25 octobre 1939   à   29 novembre 1939

5ème Dépôt (Toulon)

29 novembre 1939   à   29 novembre 1939

3ème Dépôt (Lorient)

29 novembre 1939   à   1 juin 1940

Ecole des fusiliers

1 juin 1940

Matelot de 2ème classe breveté élémentaire fusilier

1 juin 1940   à   21 juin 1940

3ème Dépôt (Lorient)

21 juin 1940   à   17 juin 1941

5ème Dépôt (Toulon) (Rôle des prisonniers)

17 juin 1941   à   6 août 1941

5ème Dépôt (Toulon)

6 août 1941   à   5 mai 1942

D'Entrecasteaux ( Aviso colonial )

5 mai 1942   à   1 juillet 1942

Hôpital

1 juillet 1942   à   24 juillet 1942

Camp d'Ascot

24 juillet 1942

Ralliement France combattante - 400 ( Grande-Bretagne )

24 juillet 1942   à   5 août 1942

CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres)

31 juillet 1942

Engagement : FNFL

5 août 1942   à   11 janvier 1943

Base Greenock

11 janvier 1943   à   6 juin 1945

Renoncule ( Corvette )

1 janvier 1944

Quartier-maître de 2ème classe

6 juin 1945   à   1 janvier 1946

Base de la Clyde

1 janvier 1946   à   1 février 1946

CAM Londres

1 février 1946   à   1 avril 1946

1er Dépôt (Cherbourg)

1 avril 1946   à   1 septembre 1946

Alsacien ( Torpilleur )

1 septembre 1946   à   1 décembre 1946

Desaix ( Contre-torpilleur )

27 novembre 1946

Renvoyé dans ses foyers

1 décembre 1946

Rayé des contrôles de l'activité

Engagé pour cinq ans dans la Marine nationale le 25 octobre 1939, Alphonse Gabrielli [1] entrait un mois plus tard à l'Ecole des fusiliers de Lorient. Du fait de la guerre, une période mouvementée commençait pour l'école, qui ferma en 1940 après l'arrivée des Allemands.


Alphonse Gabrielli fut alors affecté aux 3ème dépôt (Cherbourg) puis au 5ème (Toulon), avant d'embarquer sur l'aviso colonial D'Entrecasteaux au début du mois d'août 1941. Le bâtiment se trouvait à Diégo-Suarez le 5 mai 1942 au moment de l'opération Ironclad (débarquement britannique à Madagascar). Contrairement à d'autres navires de la marine de Vichy, le D'Entrecastreaux ne fut coulé. Il réussit à sortir en grande rade et échappa de peu à des torpilles anglaises. Mais le commandant Simon dut échouer le bâtiment, poursuivi par des avions, désemparé et en flammes, dans la baie des Cailloux Blancs, après avoir été mitraillé, bombardé et canonné pendant quarante-huit heures.


Blessé d'une balle au ventre et d'un éclat à l'aine et au bras droit, Alphonse Gabrielli fut embarqué sur un navire hôpital anglais, qui l'amena à Durban (Afrique du Sud). Vers le 20 mai, il a vraisemblablement été transbordé sur l'Oronsay, un paquebot de la P & O qui rapatriait sur l'Angleterre des civils et militaires britanniques, mais aussi les marins français faits prisonniers à Madagascar. [2]


A son arrivée en Grande-Bretagne, Alphonse Gabrielli fut envoyé au camp de prisonniers d'Ascot. [3]


Le 24 juillet 1942, il rallia la France combattante et fut envoyé à la Compagnie de passage des FNFL à Londres, où étaient effectuées les formalités d'incorporation des nouvelles recrues. le 31 juillet 1942, il s'engagea dans les FNFL. Il fut affecté à la base de Greenock d'août à janvier 1943 puis à la corvette Renoncule, sur laquelle il servit jusqu'à la fin de la guerre.


Alphonse a été cité à l'ordre du régiment le 26 novembre 1945 :


« A fait preuve de courage et d'endurance au cours de la guerre 1939-1945 en effectuant dans des circonstances souvent périlleuses 25 mois de navigation en opérations. »


Recherches complémentaires :

  • Vérifier le parcours après l'opération Ironclad.


Informations complémentaires :

  • Sur Ironclad et le ralliement de marins français après l'opération :
    • Jean du MOULIN de LABARTHÈTE, Des marins dans la tourmente (Témoignages), Nouvelles Editions Latines, 1990
    • Amiral MAGGIAR, Les fusiliers marins de Leclerc - Une route difficile vers de Gaulle, Editions France-Empire, 1984


[Mises à jour : 4 mars, 28 avril 2023]

__________

[1] Deuxième prénom : Antoine selon la liste des dépositaires d'un dossier administratif de résistant (GR 16 P) ; Adolphe selon son état signalétique et des services, qui donne par ailleurs comme lieu de naissance une ville italienne (apparemment Città di Castello) et non Nice, comme indiqué dans le Mémorial, ou simplement Alpes Maritimes pour le dossier GR 16 P.

[2] L'hypothèse de l'embarquement sur l'Oronsay à Durban se base sur le témoignage de Jean du Moulin de Labarthète, qui, lui-même blessé pendant l'opération Ironclad, a été hospitalisé à Diégo-Suarez puis envoyé à Durban à bord d'un navire hôpital anglais, comme Alphonse Gabrielli, et transbordé sur l'Oronsay, où il retrouva avec joie ses camarades des navires coulés à Diégo-Suarez : le croiseur auxiliaire Bougainville, l'aviso colonial D'Entrecasteaux ainsi que les sous-marins Le Héros et Béveziers. L'Oronsay appareilla ensuite pour Greenock (Ecosse), avec des escales à Port Elizabeth, Capetown, Freetown et Liverpool. [Source : Jean du MOULIN de LABARTHÈTE, Des marins dans la tourmente (Témoignages), Nouvelles Editions Latines, 1990, pp. 56-57]

[3] D'après le témoignage de l'amiral Maggiar, c'est à Liverpool que les équipages français furent débarqués de l'Oronsay et dirigés sur le camp d'Ascot, les officiers poursuivant jusqu'à Liverpool. [Source : Amiral MAGGIAR, Les fusiliers marins de Leclerc - Une route difficile vers de Gaulle, Editions France-Empire, 1984, p. 111]

Parti de Madagascar le 18 mai, le bâtiment arriva à Liverpool le 3 juillet. L'état signalétique et des services d'Alphonse Gabrielli date du 1er juillet son envoi au camp d'Ascot, ce qui peut effectivement correspondre à son débarquement de l'Oronsay à Greenock.

Sources :

  • SHD Vincennes, TTC 90
  • GR 16 P 237739 [non consulté]
  • Etat signalétique et des services
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net