Marcel, Louis   ANDRÉ

Selon une fiche de renseignement établie par les FNFL en AEF, Marcel André, mobilisé à Brest le 2 septembre 1939, s'est engagé dans les FNFL le 1er juillet 1940 et a été affecté à l'Etat-major à Londres pour compter de la même date [1]. Ces informations corroborent celles fournies par Marcel André lui-même dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre.

Une indication de la fiche de renseignement et de la demande d'admission dans l'AFL demanderait toutefois à être interprétée.

La fiche de renseignement précise :

« Engagé aux F.N.F.L. le 1er juillet 1940 provenant de la Société Minière Dard et Merlin à Bétaré-Oyé. »

Il s'agit en fait des mines d'or de Bétaré Oya (et non Bétaré Oyé), près de la frontière orientale du Cameroun.

Ce document indique par ailleurs comme profession « agent minier ». Mais selon sa demande d'admission dans l'AFL, l'emploi occupé par Marcel André avant son engagement dans le FFL était « chef de camp à Bétaré Oya ».

Ce qui soulève deux questions :

• Marcel André était-il au Cameroun avant de rejoindre la France libre à Londres ?
• A quelle époque a-t-il dirigé le « camp » de Bétaré Oya, qui devait se trouver sur le site de la mine, et quelle en était la nature ?
  

Autre question sur le parcours de Marcel André : que recouvrait l'« affectation spéciale » à partir de 1940 mentionnée dans la fiche de renseignement des FNFL en AEF ?

La fiche de renseignement rapporte enfin un incident se situant au moment du retour de Marcel André à Douala quelque temps après sa participation à la Mission militaire pour les affaires allemandes [2] :

« Arrivé à Douala le 27 mai 1945 sur le s/s Nancéen. A quitté le Nancéen le 27 mai 1945 à 13 h 00. Malgré les ordres contraires, s'est présenté à Marine Douala le 28 mai 1945 à 8 h 15. Prend subsistance au dépôt Surcouf le 28 mai 1945. »

Il fut sanctionné de trente jours d'arrêts de rigueur pour « désobéir formellement à un ordre donné ».

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[1] Le Mémorial date de 1941 l'engagement de Marcel André dans les FNFL. Mais il s'agit manifestement d'une erreur.

[2] Par un décret du 18 novembre 1944, le Comité de la Défense nationale avait chargé cet organisme nouveau de la coordination des mesures concernant les intérêts de la France en Allemagne.

[Dernière mise à jour : 12 juillet 2022]