Marc, Marie   de SUSINI

Date de naissance :

10 octobre 1897

Lieu de naissance :

Loreto-di-Tallano (20) France

Date de décès :

21 février 1982

Lieu de décès :

(400) Irlande

Ralliement :

23 juillet 1940 - France libre - Suva ( Iles Fidji )

Engagement dans les FNFL :

2 juillet 1941 - Londres 400 ( Grande-Bretagne )

Matricules :

Marseille 7905

Grade atteint pendant la guerre :

Garçon marine marchande

N° membre AFL :

3.530

> 28 juin 1940   à   23 juillet 1940

Commissaire Ramel ( Paquebot )

23 juillet 1940

Ralliement France libre - Suva ( Iles Fidji )

23 juillet 1940   à   20 septembre 1940

Commissaire Ramel ( Paquebot )

20 septembre 1940   à   2 mars 1941

Prisonnier de guerre

2 juillet 1941

Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande-Bretagne )

2 octobre 1941   à   20 décembre 1941

PLM 27 ( Cargo )

Pool marine marchande

Quartier général Londres

Marc de Susini [1] était à embarqué sur le Commissaire Ramel , lorsque le paquebot des Messageries maritimes, venant de Marseille, arriva à Papeete le 28 juin 1940. Son départ pour Nouméa, prévu pour le 1er juillet, fut retardé pour attendre le Ville d'Amiens, qui venait de Nouvelle-Calédonie avec des passagers se rendant en France. Compte tenu des événements, leur voyage dut être interrompu. Ils furent transférés à bord du Commissaire Ramel pour retourner à Nouméa. Le bâtiment quitta Papeete le 11 juillet 1940.

Avec l'accord des autorités britanniques, il gagna Suva (îles Fidji) pour y mazouter. Il y arriva le 18 juillet. Mais le 23 juillet, le gouverneur Britannique, appliquant de nouvelles instructions, saisissait le Commissaire Ramel et le dirigeait sur Sydney (Australlie) via Port-Vila, où il arrivait le 5 août. Le commandant Sabouret et vingt-cinq hommes sur un total de quatre-vingt seize décidèrent de rallier la France libre.

Donné en gérance à l'armement anglais Shaw, Savill & Albion, le Commissaire Ramel quitta Sydney le 1er septembre sous le commandement du capitaine R. Mackenzie et avec un complément d'équipage anglais, le commandant Sabouret voyageant comme passager. Arrivé le 11 septembre à Fremantle (Australie), il en repartit le 12 à destination de Capetown (Afrique du Sud), Freetown (Sierra Leone) et la Grande-Bretagne.

Dans la nuit du 19 au 20 septembre, peu après minuit, le navire était attaqué dans l'océan Indien par le raider allemand Atlantis-Tamesis-N° 16. Le commandant allemand, qui, après avoir coulé plusieurs navires, avait trop de prisonniers à son bord, souhaitait capturer le Commissaire Ramel pour les y transférer et les diriger vers Bordeaux, port de recueil des prises. Mais le commandant français Sabouret refusant d'obéir, l'officier allemand dut se résoudre à couler le cargo français, après avoir recueilli la soixantaine d'hommes de l'équipage, ce qui porta à environ 260 le nombre de prisonniers alliés embarqués. Ajouté aux 350 marins de l'équipage allemand, cela représentait plus de 600 personnes à bord, avec les problèmes prévisibles de ravitaillement en vivres et en eau, de logement et de surveillance des prisonniers.

Le commandant allemand décida donc de se mettre à la recherche d'un nouveau navire à capturer, afin d'y transborder les prisonniers. Un mois plus tard, le 22 octobre 1940, il s'emparait du cargo yougoslave Durmitor et y transférait 264 prisonniers, dont ceux provenant du Commissaire Ramel. Les conditions de vie dans les cales remplies de sel d'un bateau en très mauvais état étaient très pénibles. Et le sévère rationnement en vivres et en eau provoqua la colère des prisonniers. Pour éviter une émeute, le lieutenant allemand commandant le cargo dut faire constater à une délégation que tout le monde à bord, équipe de prise allemande, équipage yougoslave et prisonniers, étaient traités de la même façon.

Enfin, le 22 novembre, vers 15 h, après 28 jours de mer (au lieu des 18 à 20 prévus), le Durmitor apercevait la terre, mais, ne disposant pas de carte de la région, il s'échouait sur un récif à environ 30 miles au nord de Mogadiscio (Somalie italienne). Tout le monde gagna la terre ferme sur des radeaux de fortune rapidement assemblés. Le 24 novembre, des camions de l'armée italienne transportèrent les prisonniers jusqu'à Mogadiscio. Ils y restèrent jusqu'au 22 janvier 1941, puis furent transférés à Merca, petite localité située sur la côte à environ 70 km de Mogadiscio.

Le 25 février 1941, ils étaient libérés par les troupes britanniques et sud-africaines, qui avaient commencé leur offensive pour chasser les Italiens de Somalie. Le 1er mars, ils étaient embarqués sur le croiseur britannique HMS Ceres, qui les amenait à Mombasa (Kenya), où il débarquaient le lendemain pour être conduits dans un camp de transit.

La France Nouvelle, hebdomadaire gaulliste fondé en 1943 à Buenos Aires, a publié le 5 février 1943 un long article - L'odyssée d'un marin qui a rejoint les forces de De Gaulle - avec des extraits du journal de Marc Susini :

« Lorsque le radio du bord capta, le 25 juin 1940, la nouvelle de l'armistice, le Commissaire Ramel était à deux jours de Tahiti, venant de Cristobal, où il avait débarqué cinq cents réfugiés espagnols. Ce que furent ces quarante-huit dernières heures avant l'escale, Susini le dit sobrement dans son journal : "L'équipage était divisé".
Divisé il l'était encore, lorsque le Commissaire Ramel leva l'ancre, le 12 juillet, pour les îles Fidji, où il arriva le 20. Le 23, un détachement de marins du croiseur britannique Achilles montait à bord. Le 24, le bateau partait pour les Nouvelles-Hébrides, d'où il gagnait Sydney.
Vingt-trois hommes de l'équipage décidaient de rester à bord, le commandant en tête, pour continuer la lutte, et, le 1er septembre, le navire levait l'ancre à destination de Londres, via Freetown et Capetown. Dix-neuf jours plus tard, le Commissaire Ramel rencontrait son destin tragique.
"Ma montre marquait 23 h 40 et je fus réveillé par un obus qui avait passé sous ma cabine et avait éclaté dans la machinerie, tuant un Sénégalais."
"Je me levai", raconte Susini. "Je pris les clefs de la maison et mon portefeuille, qui contenait £ 3 et 150 francs. Le gros de mon argent était dans une enveloppe entre mon linge et je n'ai pas pu le trouver. Ma montre et mon alliance sont restées accrochées au clou. Je suis sorti dans le couloir avec l'idée de revenir. Mais comme les éclatements d'obus se faisaient plus nombreux, j'ai résolu d'avancer, ramassant au passage trois indigènes à moitié endormis qui ne pouvaient pas se décider.
Nous avons rejoint tous les autres, qui d'instinct s'étaient mis dans la coursive des officiers de pont, où ils étaient pressés comme des anchois, sans rien faire.
Le feu à bord
Je ne pensais plus à revenir dans ma cabine. Nous suffoquions dans l'odeur de la poudre et à cause de la fumée des explosions. J'ai crié au commandant : 'Si nous n'allons pas aux embarcations, nous allons crever comme des rats'. Le poste de radio ne fonctionnait plus. Les deux radios anglais avaient été blessés à leur poste. Le feu avait pris au bar et du côté bâbord.
Quand je suis sorti à tribord, les projecteurs du corsaire éclairaient tout comme en plein jour. L'embarcation 3 était démolie. Nous avons tous embarqué dans la 5 et, comme si j'étais le maître, j'ai ordonné la mise à la mer. A mi-chemin, une forte lame décrocha le garant arrière et nous restâmes pendant dix minutes suspendus par l'avant. A cause du grand roulis, l'embarcation menaçait d'être brisée contre la coque et à chaque instant nous étions obligés d'appuyer les mains contre le bateau pour éviter d'être fracassés. J'avais de l'eau jusqu'à la poitrine. Je ne cessais de crier pour faire couper le garant qui nous retenait encore. Lorsqu'il fut coupé, je pris le commandement et ordonnai 'aux rames'.
Les hommes se jetaient à la mer ou dans la barque comme des paquets. Tous étaient très calmes. Le second mécanicien anglais ne soufflait mot. Le charpentier souffrait du mal de mer et travaillait pourtant à vider l'eau car il y en avait plus de cinquante centimètres dans le bateau. Nous étions 25, la plupart étaient malades ; ceux qui le pouvaient ramaient pour nous éloigner du Commissaire Ramel, qui flambait mais qui ne voulait pas mourir.
Malgré les lames qui nous éclaboussaient sans cesse et nous trempaient jusqu'aux os, nous ne cessions de regarder  notre bateau qui ne coulait pas. De temps en temps, des albatros passaient si près qu'ils nous frôlaient la figure de leurs grandes ailes.
Vers trois heures du matin, nous commencions tous à avoir très froid. C'est alors qu'une masse noire est apparue, tout juste devant nous, à croire que nous allions être écrasés et engloutis. Mais un coup de projecteur nous rassura. Il y avait deux autres canots à une centaine de mètres. Nous n'étions plus seuls et commencions à espérer un secours proche.
A ce moment j'eus très mal à la main droite car j'avais eu l'index écrasé pendant la mise à l'eau.
Un canot à moteur du corsaire venait à nous. Quand il fut à une quinzaine de mètres, une voix nous héla en anglais :
- Etes-vous anglais ?
- Oui.
- Voulez-vous venir à bord ?
- Oui.
Le corsaire en action
Vingt minutes plus tard, nous montions l'échelle de pilote. On nous laissa quelques minutes sur le pont puis on nous prévint de nous boucher les oreilles parce qu'ils allaient à nouveau canonner le Ramel qui ne voulait pas couler. Nous approchâmes à 400 mètres. Deux projecteurs éclairaient la cible. Ils tirèrent quatre coups de la pièce arrière, deux de la pièce avant. Notre bateau flottait toujours.
C'est alors qu'on nous fit descendre à l'interrogatoire. Le capitaine était très sec mais il parlait bien l'anglais et le français. Deux marins allemands, qui n'étaient pas très adroits, nous fouillèrent et trouvèrent mes £ 3 et mes 150 francs et m'en donnèrent un reçu. Après l'interrogatoire, on  nous conduisit à la cale 3, où nous fûmes bien surpris de retrouver huit équipages de navires coulés par le Boche depuis les premiers jours de mars qu'il était en croisière. Nous étions 247 prisonniers blancs dans la cale. Les Martiniquais, Sénégalais, Indiens, Malais et Chinois avaient été expédiés dans la porcherie, qui se trouvait dans les cales arrière.
Dès le lendemain, notre vie fut celle de nos compagnons de captivité. Porridge à sept heures, une cuillerée d'eau potable à neuf heures. De neuf heures et quart à midi, sur le pont, au soleil et à l'air. A midi, déjeuner : un maquereau et de la marmelade. L'après-midi, douche sur le pont. A 17 heures, dîner. Quand il y avait exercice ou alerte, nous restions dans la cale, où nous souffrions épouvantablement de la chaleur. Nous devions en principe avoir un litre d'eau par tête et par jour pour nous laver, mais je suis resté huit jours sans pouvoir me débarbouiller. Et on nous vendait du tabac, du chocolat ou des rasoirs, que nous payions avec les 40 pfennigs qu'on nous allouait par jour.
Plusieurs fois, l'un d'entre nous, qui avait traité avec les Allemands, venait nous conseiller de nous séparer des Anglais, en nous promettant que nous serions mieux traités par les Allemands. Nous répondions que nous étions partis avec les Anglais et que nous restions avec eux. Finalement, comme il n'avait pas réussi à nous persuader, le 'traître' fut chargé par les Allemands de nous garder.
Le 6 octobre, la boisson commença à manquer sérieusement à bord et on nous prévint que, jusqu'à nouvel ordre, il ne fallait plus compter en avoir beaucoup. Le 18 octobre, à quatre heures du matin, branle-bas de combat et fausse alerte : c'était un navire neutre. Le 22 à 5 heures, nouveau branle-bas : il s'agissait cette fois d'un cargo yougoslave.
Le 26 octobre, troisième alerte, à quatre heures du matin. A six heures, on nous prévient qu'on nous transborde tous sur un navire de prise, un cargo yougoslave de 8.000 tonnes, de Dubrovnik, chargé de salpêtre à destination du Japon et venant d'Espagne. Le 'raider' ne conservait à son bord que les indigènes, dans leur porcherie.
Nous étions accompagnés d'une garde de vingt hommes et de deux officiers, dont l'un - je le reconnus - était l'ex-second de l'Europa. On  nous donna les cales 1 et 2 et on nous laissa [nous] débrouiller pour coucher dans le salpêtre.
Nous recevions en tout et pour tout une cuillerée d'eau le matin et une le soir. Quand d'aventure nous traversions un grain, nous passions le doigt le long des cornières pour recueillir des gouttes d'eau. Nous passâmes vingt-sept jours dans cette cale, souffrant énormément de la faim, de la chaleur et surtout de la soif.
Les Yougoslaves étaient d'ailleurs de braves gens, mais ils n'avaient rien d'autre à  nous donner que des cigarettes et les Allemands étaient là.
Le sauvetage
Enfin, le 27 novembre, nous étions en vue des côtes de la Somalie. Deux heures plus tard, nous étions échoués sur un banc de corail. Les Anglais étaient débarqués. Nous, nous restions à bord. Notre commandant était venu nous dire qu'en notre nom il avait pris l'engagement d'aider à renflouer le navire. La marée allait bientôt s'en charger et, à quatre heures du matin, nous débarquions à notre tour, laissant à bord le commandant passé à l'ennemi et le traître. C'était la première fois depuis près de trois mois que nous mettions pied à terre.
Nous étions à 60 miles environ de Mogadiscio, dans un village crevant de misère. Le lieutenant italien chef de poste, sa femme et un sergent de garde, de braves gens, nous donnèrent trois sacs de riz et huit moutons, qui ne durèrent pas longtemps. Et nous nous gorgeâmes de l'eau d'un puits saumâtre. Après quoi, la plupart d'entre nous, déjà affaiblis par les privations, commencèrent à vomir et furent pris de crises de fièvre. Il y avait à peine un quart des  nôtres qui étaient capables de se tenir debout.
Le 28 au matin, vingt-six camions vinrent nous chercher avec une escorte pour nous conduire, par une piste, le long de la côte, à Mogadiscio. Nous arrivâmes en très mauvais état par une chaleur torride. La population nous regardait d'un air indifférent. On  nous mena tout droit au camp militaire, sur les murs duquel nous vîmes que l'Italie ne pouvait être forte qu'à l'ombre de son épée et que, pour la France, 'l'Italie allait s'en occuper'.
On nous gratifia d'un morceau de viande bouillie et d'un morceau de pain et, pour faire la digestion, de la visite du général Pesenti et Mgr l'Evêque.
Première question du général :
- Vous êtes Corse ? Mais vous êtes un Italien 100 %.
Quand je lui eus dit que ses renseignement n'étaient pas exacts, il me répondit :
- Mais vous êtes anti-fasciste, alors ?
- Je ne sais pas, mon général. Nous ne connaissons dans notre pays que la République.
Quant à l'évêque, il me dit que beaucoup de marins français n'ont plus la foi chrétienne, mais, malgré cela, il nous donna une médaille et s'en alla.
On nous donna des vêtements, un casque et une couverture et on nous fit savoir que  nous étions exposés au bombardement des avions anglais. Mais les Anglais qui étaient prisonniers à  nos côtés nous dirent que les autorités britanniques savaient très bien où se trouvaient les camps de prisonniers.
Il y avait quelque chose de plus grave que les bombardements, c'était le choléra qui faisait rage et qui nous tua trois cadets de 19 à 23 ans. Pour moi, je restai à l'hôpital avec 40 de fièvre jusqu'au 8 janvier. J'entrais en convalescence au moment où des avions britanniques survolèrent la ville.
Il nous fallut attendre encore 15 jours à Merka, puis, un beau matin, nous vîmes que les Italiens hissaient le drapeau blanc... et le drapeau anglais. Pour ne pas être en reste, nous fîmes avec des chiffons un petit drapeau tricolore et les Yougoslaves firent la même chose.
C'est à deux heures de l'après-midi, quand nous vîmes arriver deux automobiles anglaises, que nous comprîmes que nous étions délivrés. Dans l'une, il y avait des ingénieurs des eaux ; l'autre était pleine de cigarettes. On nous en donna immédiatement cinquante par tête, mais on nous dit qu'il faudrait attendre quelques jours pour les provisions...
C'est le 1er mars à 17 heures qu'un croiseur anglais est entré en rade pour nous chercher. On nous embarqua à bord d'un remorqueur. La mer était très mauvaise. Les trois quarts d'entre nous étaient malades dans la machinerie du remorqueur.
Mais quand nous arrivâmes à bord du croiseur, l'équipage poussait des hurrahs et notre joie fut grande de nous retrouver entre marins..."
Les aventures du malheureux Susini n'étaient pas terminées. Dirigé sur Mombasa, il rentrait à l'hôpital, souffrant de blessures aux pieds et de son index écrasé, dont on allait l'amputer. Il n'en sortait que le 10 avril, pour être enfin rapatrié vers la Grande-Bretagne, après un interminable voyage de 70 jours.
"En arrivant en Angleterre, je souffrais encore de la main et j'avais les pieds comme des troncs d'arbre. J'ai demandé aux autorités de me faire partir plus tôt pour rejoindre les FNFL."
Depuis, Susini bourlingue et court de nouvelles aventures. »

En fait, à la date de la publication de cet article (5 février 1943), Marc Susini ne « bourlinguait » plus depuis plus d'un an. Il est possible qu'il s'agisse de la reprise d'un texte plus ancien. En effet, embarqué le 2 octobre 1941 sur le cargo PLM 27, Marc Susini en fut débarqué, malade par suite de sa captivité, le 20 décembre 1941 et reconnu inapte à prendre la mer. Il fut ensuite affecté au pool de la marine marchande, puis au quartier général à Londres.

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[1] Patronyme : Susini selon le fichier des décès de l'Insee ; de Susini selon AFL 3.530, le Mémorial et le GR 16 P.


Informations complémentaires :

  • Sur le Commissaire Ramel :
    • Capitaine de vaisseau (h) Pierre SANTARELLI, Historique des Forces navales françaises libres, t. 4, pp. 88-89
    • Guy MERCIER, L'interminable et mémorable voyage des rescapés du Commissaire Ramel attaqué et coulé le 20 septembre 1940, Bulletin n° 39, juin/juillet/août 2004, édité par l'Association pour la mise en valeur du patrimoine des compagnies maritimes française
    • Notes de Fernand Lepage

Sources :