Date de naissance :
23 avril 1904
Lieu de naissance :
Nantes (44 ) France
date de décès :
1969
Lieu de décès :
Pointe-Noire (100) Congo
Engagement dans les FNFL :
28 août 1940 - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Affectations :
Marine Douala, Marine Libreville, Commandant Drogou, Lobélia
Grade atteint pendant la guerre :
Officier des équipages
N° membre AFL :
1.187
Mobilisé comme officier marinier de réserve
Second maître de réserve
Engagement : FNFL - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Premier maître de réserve
Maître principal de réserve
Officier des équipages
Mobilisé le 2 septembre 1939 comme officier marinier de réserve, Georges Jean Delétoille se trouvait à Marine Pointe-Noire le 28 août 1940, date du ralliement du Moyen-Congo à la France libre.
Dans une lettre au secrétaire de l'Association Croix de Lorraine datée du 2 septembre 1945, il évoque son rôle dans cette opération :
« Le 28 août 1940, me trouvant à la Marine Pointe Noire, sous les ordres du lieutenant de vaisseau Dard et de l'enseigne de vaisseau Martell, ayant déjà depuis plusieurs semaines décidé de me rallier au général de Gaulle, je n'ai pas hésité, en accord avec le commandant d'armes de Pointe-Noire (colonel Léopold) [1], pour arrêter ces deux officiers, qui étaient tout à fait opposés au ralliement et prendre le commandement de la Marine, où j'ai fait rallier les 3/4 de l'équipage et ai pris possession des cargos Tombouctou, Fort Binger et Châteauroux. »
Le détail du récit de Georges Delétoille demande confirmation par d'autres sources. Mais une décision du Tribunal maritime de Toulon du 12 décembre 1941 pourrait avoir un rapport avec ces événements. Et elle était très lourde, puisque Georges Delétoille a été condamné pour atteinte à la sûreté de l'Etat à 20 ans de travaux forcés, la dégradation militaire, 20 ans d'interdiction de séjour et la confiscation de tous ses biens. Cette condamnation a été annulée par arrêté de la Cour d'appel d'Aix en date du 12 avril 1945.
Peu après son engagement dans les FNFL, Georges Delétoille fut affecté à Marine Libreville puis à Marine Douala, qu'il quitta en juillet 1942, étant désigné comme maître principal, en remplacement du chef du service Machines de la corvette Commandant Drogou. Le 17 février 1943, souffrant d'une blessure infectée il fut transporté en mer sur le SS Hilary [2].
Il a détaillé la suite de son parcours dans la lettre du 2 septembre 1945 citée plus haut :
« De passage à Londres au moi de mai 1943, réunissant plus de 2 ans de grade de premier maître et de maître principal, j'ai passé avec succès l'examen d'officier des équipages et ai été promu à compter du 1er juin 1943 et suis débarqué du Commandant Drogou au mois de novembre 1943, étant désigné pour la Marine Pointe-Noire, poste que je n'ai jamais occupé, ayant été désigné en même temps pour un embarquement en Angleterre. J'ai rejoint Londres par avion en janvier 1944 et, après quelque temps passés à l'Amirauté au S.T.M. [3], j'ai fait un remplacement sur la corvette Roselys, pour être après désigné comme ingénieur de la 1ère Division de corvettes et de la base de la Clyde [4]. Ne désirant pas rester en service à terre, j'ai profité du passage de la Lobélia à la base pour permuter avec mon collègue chef du service Machines de ce bâtiment. »
Au moment de la signature de sa demande d'admission dans l'Association des Français libres, le 23 octobre 1945, Georges Delétoille était toujours embarqué sur la Lobélia.
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[1] Il s'agit probablement du colonel Marcel Léopold, né à la Martinique le 2 janvier 1899, qui a rallié la France libre en AEF en août 1940.
[2] Précision donnée par Capitaine de Frégate Luc-Marie BAYLE, Les Corvettes FNFL de leur armement au 2 août 1943, Service Historique de la Marine nationale, 1966, p. 213.
[3] Service technique des machines à Londres.
{4] Base des corvettes à Greenock (Ecosse).
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 10 juillet 2022]
Sources :