Joseph   DECÉGLIE

Date de naissance :

17 mars 1921

Lieu de naissance :

Marseille (13 ) France

date de décès :

12 octobre 2003

Lieu de décès :

Marseille 14e (13) France

Engagement dans les FNFL :

22 juin 1941

Matricules :

Marseille 21948, 11392T41, 5391FN41

Affectations :

Léopard, Savorgnan de Brazza, La Combattante

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot maître d'hôtel

N° membre AFL :

4.593

31 août 1940

Jean Laborde ( Paquebot )

Châteauroux ( Cargo )

22 juin 1941

Engagement : FNFL

18 avril 1942   à   11 juillet 1942

Léopard ( Contre-torpilleur )

mars 1943   à   octobre 1943

Savorgnan de Brazza ( Aviso colonial )

août 1944   à   juillet 1945

Dragueur de mines

Joseph Decéglie était matelot de commerce à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :

« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »

Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, Joseph Decéglie resta à Pointe-Noire pendant sept mois à bord du Châteauroux, donc apparemment jusqu'au départ du cargo pour l'Angleterre. Le navire était arrivé à Pointe-Noire le 26 juin 1940 et s'y trouvait encore au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France libre. Le 6 septembre, il fut saisi par les FNFL. Le commandant, l'état-major et l'équipage choisirent le retour en France. Il furent rapatriés le 9 septembre via Conakry par le Cap Padaran. Le Châteauroux resta en AEF (Afrique-Equatoriale française) jusqu'à la fin du mois de janvier 1941. Réarmé par du personnel FNFL venu de Grande-Bretagne, il fut mis en route sur l'Angleterre. Joseph Decéglie semble donc avoir rallié la France libre immédiatement après sa « désertion ». Il s'engagea aux FNFL le 21 ou 22 juin 1941.


Recherches complémentaire :

  • Date de l'arrivée en Grande-Bretagne (à bord du Châteauroux ?)


[Mise à jour : 9 août 2024]

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 811
  • Archives FdFL (AFL 4.593)
  • GR 16 P 163147 [non consulté]
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net