Date de naissance :
29 octobre 1920
Lieu de naissance :
Nancy (54 ) France
date de décès :
10 juin 2013
Lieu de décès :
Villers-lès-Nancy (54) France
Ralliement :
4 juin 1941 - France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Matricules :
5784T38, 6226FN41
Affectations :
Commandant Duboc, Marine au Levant
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître mécanicien
N° carte d'identité FFL :
4.098
N° diplôme gal. de gaulle :
10.131
N° membre AFL :
13.743
Engagement : Marine nationale pour trois ans
Matelot breveté provisoire mécanicien
Matelot breveté élémentaire mécanicien
Ralliement France libre - Alexandrie 100 ( Egypte )
Quartier-maître de 2ème classe mécanicien
Démobilisé
Engagé volontaire pour trois ans le 9 novembre 1938, le matelot de 2ème classe mécanicien Albert Debano était à bord du Tourville depuis 1er janvier 1939, lorsque la Force X, à laquelle appartenait le croiseur, fut internée à Alexandrie par les Anglais dans le cadre de l'opération Catapult (3 juillet 1940). Le 6 juin 1941 il était porté déserteur, dans des circonstances rapportées le 9 juin 1941 dans le procès verbal de désertion certifié par le capitaine de frégate Madelin, commandant en second le Tourville :
« Le Matelot de 2ème Classe Mécanicien Debano Albert, qui était permissionnaire à terre à Alexandrie (Egypte) le 4 juin 1941 n'a pas rejoint le Tourville par le dernier canot des permissionnaires à 23 h 30 le 4 juin 1941 est en état de désertion depuis le 6 juin 1941 et n'a plus reparu sur le Tourville depuis cette date.
Après sa désertion il ne s'est livré à aucune action à l'égard du personnel du Tourville. »
Au moment de sa désertion, Albert Debano avait laissé à son camarade, le quartier-maître de 2ème classe mécanicien Denis Bastien, une lettre expliquant les raisons de son départ :
« Mon vieux Denis,
J'ai mis les clés de mes cadenas dans ton caisson alors si tu veux des habits prends tout ce qui t'intéresse, j'ai déjà mis tout mon savon dans ton caisson. Je ne peux plus rester à bord, mon frère qui a un gosse se bat encore pour rester Français, il serait injuste que je ne l'imite pas : si la guerre était perdue j'aurais toujours conscience d'avoir fait mon devoir. Je te demande de ne pas me blâmer ni de me tenir rancune de te laisser seul, puisque ce n'est pas ton idée tu ne peux venir. Les lettres que je recevrai prends-les et écris chez moi pour leur faire comprendre. Dis le aussi à ta famille. Cela me fait mal au coeur de te quitter mais que veux-tu, on se retrouvera quand même un jour. Je te demanderai de penser de temps en temps à moi, crois moi je penserai souvent à toi et à ta famille. Je n'ai pas voulu te le dire tu m'aurais retenu c'est pourquoi je te fais parvenir ce papier. Ne crois pas que je vais dans la biffe non ! Je vais dans la marine de commerce. Fais mes adieux à André, à Tonton, à Cacaouette, à mon chef ainsi qu'à tous mes meilleurs copains. Dis bien aux autres que je n'ai pas été entraîné mais que c'est mon idée. Fais mes adieux à Gribouille. Tu jetteras cette feuile et tu ne diras rien à personne car tu pourrais être ennuyé. Peut-être dans quelques mois je reviendrai à Alexandrie et je te ferai prévenir et nous sortirons ensemble faire un bon repas ; ne crois pas que je t'en veux car toi tu as une famille à nourrir et d'abord je n'en veux à personne chacun ses idées. Réconciliez vous tous deux Ragué vous me ferez plaisir. Prends les jerseys dans le caisson du haut.
Adieu vieux Denis. »
Après son ralliement, Albert Debano ne fut pas versé dans la marine de commerce de la France libre mais dans sa marine de guerre. Il fut affecté à l'aviso FNFL Commandant Duboc puis à Marine au Levant.
Informations complémentaires :
[Dernière mise à jour : 3 octobre 2021]
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :