Date de naissance :
3 janvier 1917
Lieu de naissance :
Blendecques (62 ) France
date de décès :
14 février 1988
Lieu de décès :
Helfaut (62) France
Engagement dans les FNFL :
2 septembre 1940
Matricules :
426C37, 769FN40
Affectations :
Roselys, Commandos
Grade atteint pendant la guerre :
Matelot fusilier
N° membre AFL :
24.591
Engagé volontaire
Matelot de 2ème classe chauffeur
Engagement : FNFL
Matelot de 2ème classe fusilier
- Le 26 janvier 1942, François Crenleux était à bord de la corvette Roselys lorsqu'elle éperonna un U Boot aperçu dans la nuit et qu'elle coula probablement. Le navire fut cité à l'ordre des FNFL le 5 février et la Croix de Guerre attribuée aux hommes qui avaient mené l'attaque. De mai à juillet 1942, la corvette, seul bâtiment français ayant assuré l'escorte de convois arctiques, participa aux convois PQ 16 et QP 13 vers Mourmansk et retour.
- Lors du convoi PQ 16 du 16 au 30 mai 1942 à destination de Mourmansk qui comportait une flotte marchande de trente-cinq cargos formé en neuf colonnes, sept navires disparurent, mais trois quarts des cargaisons, livrées à temps, purent être acheminées vers les zones de combat du territoire soviétique, juste avant la bataille de Stalingrad. Le convoi retour QP 13 repartit de Mourmansk vers l'Islande le 27 juin 1942, il comprenait trente-cinq navires marchands naviguant sur lest pour la plupart. Le soir du 5 juillet, les navires avançaient disposés en deux colonnes à la vitesse de 8 noeuds sous un vent proche de la tempête avec une mer grosse (de NE 6 à 7), une température de 4°C et une visibilité réduite à 1 mille ; la navigation se faisait depuis 3 jours à l'estime, plus aucun radar ne fonctionnait. Par erreur, le chef du groupe les engagea dans un champ de mines magnétiques posé par les Britanniques au large NW de l'Islande. A partir de 20h40, six navires, touchés par des explosions, coulèrent rapidement. Le lieutenant de vaisseau Bergeret, commandant la Roselys décida de se maintenir dans le champ de mines et fit accroché des filets le long de la coque pour aider les naufragés à grimper, le temps ne permettant pas la mise à l'eau d'embarcations. Des hommes n'hésitèrent pas à descendre au ras de l'eau pour accrocher et haler les marins qui appelaient à l'aide, couverts de mazout, certains souffrant de brûlures et à demi asphyxiés. La corvette assura le sauvetage de 179 rescapés, ce qui lui valut la Croix de guerre.
La Roselys et son commandant reçurent la reconnaissance de l'amiral Brainard, commandant la 24ème Force d'intervention de la Flotte atlantique des Etats-Unis : « Vous vous êtes acquis le respect et la reconnaissance de la Marine des Etats-Unis ». Des officiers rescapés témoignèrent de « l'habileté manoeuvrière et de l'organisation précise et efficace déployée par le personnel ».
- Rébellion du 20 août 1942 (voir en sources, la référence au livre de Marguerite Giret)
De retour au port de Greenock, François Crenleux fit partie des trente-trois quartier-maîtres et marins (soit plus de la moitié de l'équipage, mais aucun officier) qui manifestèrent leur désaccord au départ d'un de leur camarade pour la prison de Coatdyke (près de Glascow en Ecosse) en quittant le navire.
Vingt-neuf d'entre eux furent envoyés en détention à la caserne Bir-Hakeim près de Portsmouth. Lors des jugements, furent distinguées les punitions de 1er ordre, probablement décidées peu après les faits et celles de 3ème ordre qui furent plus tardives et toutes appliquées : détention, suspension de grade ou de spécialité. Par la suite, l'Etat-major parut regretter la sévérité des sanctions et l'affaire fut étouffée.
- Fin août 1942, le commandant Kieffer lançait une demande de recrutement et en octobre l'officier des équipages Lofi se rendit à la caserne Bir-Hakeim à la rencontre d'éventuels candidats. Cinq détenus, anciens marins de la Roselys, dont François Crenleux, s'engagèrent dans cette unité ; la solidarité y était une valeur fondamentale et leurs qualités furent appréciées et reconnues.
Décorations, distinctions :
Sources :
Documents :