Date de naissance :
19 août 1904
Lieu de naissance :
Saint-Aubin (59 ) France
Ralliement :
1 septembre 1940 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement dans les FNFL :
1 septembre 1940
Matricules :
Marseille 19325
Affectations :
Anadyr
Grade atteint pendant la guerre :
graisseur marine marchande
Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement : FNFL
Jean Collaudin était ajusteurà bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :
« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »
Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, Jean Collaudin rallia la France libre. Il s'engagea aux FNFL le 1er septembre 1940 et fut affecté au cargo Anadyr, sur lequel il navigua jusqu'à la fin de la guerre.
Par décret du 2 octobre 1946 du Président du Gouvernement provisoire de la République, sur le rapport du ministre des travaux publics et des transports, Jean Collaudin a été nommé chevalier dans l'ordre du Mérite maritime avec la citation suivante :
« Collaudin (Jean) (Marseille 19325), graisseur, rallié dès 1940 à la marine marchande française libre, a navigué intensivement durant toute la guerre sur Anadyr. »
Recherches complémentaires :
[Mise à jour : 27 août 2024]
Sources :