Paul, François, Louis   COATLÉVEN

Date de naissance :

31 août 1923

Lieu de naissance :

Dreux (28 ) France

date de décès :

8 février 1942 - Mort Pour La France

Lieu de décès :

Atlantique Nord à bord de l'Alysse

Cause du décès :

Perte du bâtiment (torpillage)

Engagement dans les FNFL :

1 juillet 1940

Matricules :

1478B39, 481FN40

Affectations :

Alysse

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot radio

N° membre AFL :

27.791

Etablissement des pupilles de la Marine

11 avril 1939   à   1 avril 1940

Ecole des apprentis marins (Brest)

11 avril 1939   à   1 avril 1940

Armorique (navire école de l'Ecole des apprentis marins)

11 avril 1939

Mousse

30 août 1939

Engagement : Marine nationale (pour cinq ans à compter du jour de la sortie de l'école)

30 août 1939

Apprenti marin

1 avril 1940

Matelot de 2ème classe non breveté

1 avril 1940   à   18 juin 1940

Ecole des radios (Port-Louis)

18 juin 1940   à   3 juillet 1940

Impassible ( Bateau cible ) (subsistant)

1 juillet 1940

Engagement : FNFL

8 février 1942

Alysse ( Corvette )

Après être passé par l'Etablissement des pupilles de la Marine, Paul Coatléven[1] entra le 11 avril 1939 à l'Ecole des apprentis marins, hébergée sur l'Armorique à Brest. Après une période probatoire en qualité de mousse,  il fut admis à poursuivre sa formation comme apprenti marin à partir du 30 août 1939, en signant par anticipation un engagement de cinq ans pour compter de la date de sa sortie de l'école. Il prit donc effet le 1er avril 1940, date à laquelle il quitta l'école comme matelot de 2ème classe non breveté et entra à l'Ecole des radios de Port-Louis..


C'est à bord du bateau cible Impassible que Paul Coatléven est passé en Angleterre en juin 1940 : il fait en effet partie d'une liste de 10 marins (1 matelot radio et 9 apprentis radios), embarqués comme subsistants à bord de ce bâtiment, qui ont « adhéré au mouvement de Gaulle », selon un rapport du lieutenant de vaisseau Chazereau, commandant par interim de l'Impassible en juillet 1940.


L'Ecole des radios de Port-Louis fut en effet dispersée en raison de l'arrivée des Allemands et les élèves prirent passage sur des bâtiments qui évacuaient le port de Lorient. L'Impassible appareilla le 18 juin et gagna Falmouth. Le 3 juillet 1940, il fut saisi par les Britanniques dans le cadre de l'opération Catapult. Les officiers et l'équipage furent transférés par voie ferrée et sous garde armée au camp d'internement d'Aintree, près de Liverpool. Un mois plus tard, le 3 août, ils furent transférés au camp d'Oulton Park, près de Tarporley, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Liverpool.

Certains membres de l'équipage et des subsistants quittèrent le camp pour rallier la France libre (la « Légion de Gaulle », selon l'expression de l'époque). Ce fut le cas de Paul Coatleven le 9 septembre à midi.

Dans son rapport, le lieutenant de vaisseau Chazereau écrit :

« J'ai noté que ce sont les apprentis - apprentis radios subsistants à bord de l'Impassible, apprentis canonniers ou mécaniciens du Paris (lorsque j'étais chargé du groupe Paris-Impassible) qui ont manifesté le moins d'esprit militaire et qui ont toujours été les plus difficiles à mener. »

Selon le Mémorial des FNFL, Paul Coatleven se serait engagé dans la France libre le 1er juillet 1940, ce qui peut être une erreur ou une date à caractère purement administratif.

Dans les FNFL, Paul Coatleven fut affecté à la corvette Alysse. Il disparut lors du torpillage de son bâtiment par un sous-marin allemand dans l'Atlantique Nord le 8 février 1942.

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[1] La demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre déposée par la mère de ce marin est faite au nom de Madame Coatheven, patronyme repris dans l'annuaire des membres de l'AFL de 1951. Mais selon la table décennale des naissances de Dreux son état signalétique et des services, il s'appelait Coatléven.


Recherches complémentaires :

  • Vérifier matricule FNFL identique à celui de Marlin (cf. français.libres.net).


[Mises à jour : 13 juillet 2021, 1er février 2024]

Décorations, distinctions :

  • Médaille militaire
  • Médaille de la Résistance française

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 765
  • Archives FdFL (AFL 27.791)
  • GR 16 P 134677 [non consulté]
  • Etat signalétique et des services
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net