Jean, Louis, René   CLOÂTRE

Avant son ralliement à la France combattante, Jean Cloâtre était quartier-maître chauffeur à bord du croiseur Emile Bertin, qui était bloqué à Fort-de-France (Martinique) depuis l'armistice. Au début de 1943, il  s'évada de l'île, gouvernée sous contrôle de Vichy par l'amiral Robert, pour rallier la France combattante. Il a expliqué dans la lettre au général de Gaulle qu'il a remise au bureau de la France combattante à New York les raisons et les circonstances de cette évasion :

« Mon Général
J'ai l'honneur d'appartenir aux Forces françaises navales libres depuis le 1er février, date à laquelle j'ai signé mon engagement.
J'étais à bord de l'Emile Bertin à la Martinique et je m'en suis évadé le 16 janvier 1943 avec deux camarades.
J'étais écoeuré qu'à la Martinique, si loin de la France, on parle de collaboration et autre chose du même goût. J'avais décidé de partir vers le mois de septembre 1942, mais nous avons dû nous préparer assez longuement.
Avec l'aide de pêcheurs, nous avons réussi à gagner Sainte-Lucie [1], où nous avons reçu un très bon accueil. Je suis heureux aujourd'hui d'appartenir aux Forces navales libres. Je ferai tout mon devoir pour la libération de notre patrie, tout mon possible pour bien servir. »

Après son arrivée à New York, Jean Cloâtre fut sans doute envoyé en Grande Bretagne, où il a dû signer son acte d'engagement dans les FNFL. Le document signé le 1er février 1943 à New York ne pouvait en effet être un acte d'engagement formel, qui était interdit sur le territoire des Etats-Unis.

Jean Cloâtre fut ensuite affecté à la frégate La Découverte.

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[1] Ile des Antilles britanniques, colonie anglaise.

Recherches complémentaires :

• Noms des camarades d'évasion de Jean Cloâtre.
• Dates d'embarquement sur La Découverte.

[Mise à jour : 5 décembre 2024]