Date de naissance :
3 janvier 1920
Lieu de naissance :
Clouange (57 ) France
date de décès :
29 août 2014
Lieu de décès :
Val de Briey (54) France
Ralliement :
6 mars 1943 - France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Affectations :
Cap des Palmes
Grade atteint pendant la guerre :
Quartier-maître fusilier
Ralliement France combattante - New York 600 ( Etats-Unis d'Amérique )
Georges Chleq était à bord du cuirassé Richelieu à Dakar au moment de l'opération Torch (débarquement anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre 1942).
Après le succès de l'opération, les forces armées d'Afrique du Nord et d'A-OF passèrent du côté des alliés. Après l'assassinat de l'amiral Darlan la veille de Noël 1942, elles furent placées sous le commandement du général Giraud, ancien officier vichyste. Le Richelieu fut envoyé à New York pour y être réparé et modernisé. Parti de Dakar le 30 janvier 1943, il entra au bassin de Brooklyn le 18 février. Le 6 mars 1943, Georges Chleq déserta du bâtiment à New York et remit au bureau de la délégation de la France combattante de cette ville une lettre de demande d'engagement dans les FNFL.
Il y expliquait que depuis longtemps il voulait « pouvoir continuer la guerre avec des vrais Français » mais que les difficultés rencontrées l'avaient empêché de rejoindre l'« armée gaulliste ». Il se disait bien conscient des conséquences de son engagement :
« Comme le colonel [1] me l'a dit, je sais ce qui m'attend, mais ce sera sans restriction que je ferai mon devoir. »
Il précisait les raisons de sa décision : « connaissant les idées pro-allemandes » de ses officiers, il se demandait si, une fois le bâtiment réparé, « ces Messieurs n'aurait pas quelque mauvaise idée leur passant par la tête ».
Il s'en prenait particulièrement au commandant du Richelieu, le capitaine de vaisseau Deramond, qui, à Dakar, s'adressait à l'équipage rassemblé sur la plage avant, traitant Chruchill de « Polichinelle », gratifiant Roosevelt de l'épithète « tartignol » et vitupérant « ces Gaullistes qui se battent contre leurs frères. »
Il mettait également en cause l'enseigne de vaisseau des transmission, de Navacelle, qui, selon lui, « faisait bien comprendre [aux marins] qu'il était partisan du régime nazi et que, si un jour l'occasion s'en présentait, il ne manquerait pas de l'appliquer. »
Il évoquait aussi l'envoi en section disciplinaire (à Podor) de trente de ses camarades, punis pour avoir manifesté leur soutien aux Anglais et aux Américains au moment de l'opération Torch.
Il concluait :
« En résumé, je n'avais et n'ai encore aucune confiance aux officiers du Richelieu, c'est pourquoi je les ai quittés. »
Après son ralliement, Georges Chleq fut affecté au Cap des Palmes, ancien cargo fruitier converti en croiseur auxiliaire à l'arsenal de Mare Island (Sans Francisco), qui rejoignit peu après le théâtre d'opération du Pacifique.
__________
[1] Le lieutenant-colonel Brunschwig, responsable de la délégation de la France combattante à New York, ne cachait pas aux marins des navires giraudistes désireux de rejoindre la marine gaulliste les dures conditions de vie à bord des navires FNFL et les risques encourus au cours de leurs périlleuses missions.
Recherches complémentaires :
Informations complémentaires :
[Dernière mise à jour : 11 juillet 2021]
Sources :
Documents :