Date de naissance :
25 juin 1923
Lieu de naissance :
Luri (20 ) France
date de décès :
27 janvier 1992
Lieu de décès :
Marseille (13) France
Ralliement :
1 septembre 1940 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement dans les FNFL :
19 juin 1941 - Londres 400 ( Grande--Bretagne )
Matricules :
5386FN41, 11546T41
Affectations :
Arras, Léopard, Cuba, Cap Saint-Jacques, Dépôt Suez, Marine Corse
Grade atteint pendant la guerre :
Matelot canonnier
N° diplôme gal. de gaulle :
49.804
N° membre AFL :
10.607
Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )
Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande--Bretagne )
Matelot de 2ème classe
Matelot de 2ème classe canonnier
Renvoyé dans ses foyers
Rayé des contrôles de l'activité
Louis Cavalli était novice à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :
« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »
Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, Louis Cavalli rallia la France libre. Il fut immédiatement transféré sur le cargo Fort Binger. Depuis le 9 juillet 1940, le cargo était immobilisé à Pointe-Noire. Au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France libre, le 28 août, le commandant et son état-major, avaient refusé d'adhérer au mouvement et seuls six membres de l'équipage avaient rejoint la France libre.
Le 15 janvier 1941 Louis Cavalli embarqua sur le Tombouctou, donc apparemment au moment où le cargo put reprendre la mer sous le commandement du capitaine au long cours Yves Grébert et sous la gérance de Elder Dempster Ltd, après avoir complété son équipage. Le navire était immobilisé à Pointe-Noire depuis l'armistice de juin 1940. Seuls quelques marins avaient rejoint les FNFL après le ralliement du Moyen-Congo le 28 août. C'est à bord du Tombouctou que Louis Cavalli arriva en Grande-Bretagne le 7 juin 1941.
Il fut alors dirigé sur la Compagnie de passage des FNFL à Londres, où il s'engagea dans la marine de guerre de la France libre le 19 juin 1941 [1]. Matelot de 2ème classe canonnier à compter du 1er décembre 1941, il servit notamment à bord du contre-torpilleur Léopard, puis, comme membre de l'AMBC (armement militaire des bâtiments de commerce), sur les paquebots Cuba et Cap Saint-Jacques.
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[1] Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre (document joint), Louis Cavalli donne de son parcours une version très vague et inexacte.
[Mise à jour : 20 août 2024]
Décorations, distinctions :
Sources :