Louis   CAVALLI

Date de naissance :

25 juin 1923

Lieu de naissance :

Luri (20 ) France

date de décès :

27 janvier 1992

Lieu de décès :

Marseille (13) France

Ralliement :

1 septembre 1940 - France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )

Engagement dans les FNFL :

19 juin 1941 - Londres 400 ( Grande--Bretagne )

Matricules :

5386FN41, 11546T41

Affectations :

Arras, Léopard, Cuba, Cap Saint-Jacques, Dépôt Suez, Marine Corse

Grade atteint pendant la guerre :

Matelot canonnier

N° diplôme gal. de gaulle :

49.804

N° membre AFL :

10.607

30 mai 1940   à   31 août 1940

Jean Laborde ( Paquebot )

1 septembre 1940

Ralliement France libre - Pointe-Noire 100 ( Congo )

1 septembre 1940   à   15 janvier 1941

Fort Binger ( Cargo )

15 janvier 1941   à   18 juin 1941

Tombouctou ( Cargo )

19 juin 1941

Engagement : FNFL - Londres 400 ( Grande--Bretagne )

19 juin 1941

Matelot de 2ème classe

19 juin 1941   à   23 juin 1941

CPL (Compagnie de passage des FNFL à Londres)

23 juin 1941   à   26 août 1941

Arras ( Bâtiment base )

26 août 1941   à   13 octobre 1941

HMS Royal Arthur (Skegness)

1 décembre 1941

Matelot de 2ème classe canonnier

13 octobre 1941   à   2 décembre 1941

Arras ( Bâtiment base )

2 décembre 1941   à   4 avril 1942

Léopard ( Contre-torpilleur )

4 avril 1942   à   17 avril 1942

Arras ( Bâtiment base )

17 avril 1942   à   1 octobre 1943

Cuba ( Paquebot )

1 octobre 1943   à   26 janvier 1944

Cap Saint-Jacques ( Paquebot )

26 janvier 1944   à   9 mars 1944

Dépôt Suez

9 mars 1944   à   28 février 1945

Artillerie de côte Corse

28 février 1945   à   3 juin 1945

Chasseur 52 ( Chasseur de sous-marins )

3 juin 1945   à   6 août 1945

Unité Marine Ajaccio

6 juillet 1945

Renvoyé dans ses foyers

6 août 1945

Rayé des contrôles de l'activité

Louis Cavalli était novice à bord du Jean Laborde, lorsque, après l'armistice du 22 juin 1940, le paquebot des Messageries maritimes, qui desservait la ligne Chine-Japon, reçut l'ordre de l'amirauté française d'interrompre son voyage vers l'Extrême-Orient. Alors qu'il faisait route de Dakar (Sénégal) à Capetown (Afrique du Sud) le navire rejoignit donc Pointe-Noire (Congo), où il arriva le 26 juin. Le 28 août, le Moyen-Congo ralliait la France libre. Le commandant de la Marine en AEF et le commandant de la défense de Pointe-Noire étaient arrêtés et gardés à vue. Des ordres antérieurs, entretemps annulés, avaient privé le Jean Laborde de pièces essentielles de ses machines déposées à terre. Mais elles lui avaient été rendues à l'insu des autorités locales, ce qui permit au paquebot de quitter Pointe-Noire par surprise dans la nuit du 31 août au 1er septembre. C'est dans ces circonstances, relatées par le commandant du Jean Laborde, qu'une partie de l'équipage abandonna volontairement le bord au moment du départ pour se joindre aux partisans locaux de la France libre :

« Le 1er septembre, vers 1 heure 15, le remontage des pièces étant terminé, je fis appeler l'équipage pour la manoeuvre d'appareillage. A ce moment, une partie de l'équipage, composée en majorité de personnel de la machine, se précipite à la coupée et malgré les observations de Monsieur Gros, Lieutenant, s'enfuit à terre. Plusieurs des fuyards portaient des sacs ou des valises et de la passerelle où je me tenais, j'entendis quelques cris de : "Vive de Gaulle", "Assassins", "On veut nous faire tuer". Dans les conditions où nous nous trouvions, il était indispensable de rester dans le plus grand calme et il ne pouvait être question, le temps étant des plus précieux, de faire des sommations ou d'exhorter ces gens à faire leur devoir. De plus, la présence à bord d'individus qui ne seraient que des éléments troubles ne pouvait être que nuisible à l'exécution de notre projet. Dans la crainte qu'ils n'alertent les gens de terre et pour éviter des incidents qui auraient pu devenir très graves l'appareillage a été poussé encore plus activement que cela n'était prévu. »

Après avoir quitté son bâtiment avec une trentaine d'autres marins, Louis Cavalli rallia la France libre. Il fut immédiatement transféré sur le cargo Fort Binger. Depuis le 9 juillet 1940, le cargo était immobilisé à Pointe-Noire. Au moment du ralliement du Moyen-Congo à la France libre, le 28 août, le commandant et son état-major, avaient refusé d'adhérer au mouvement et seuls six membres de l'équipage avaient rejoint la France libre.


Le 15 janvier 1941 Louis Cavalli embarqua sur le Tombouctou, donc apparemment au moment où le cargo put reprendre la mer sous le commandement du capitaine au long cours Yves Grébert et sous la gérance de Elder Dempster Ltd, après avoir complété son équipage. Le navire était immobilisé à Pointe-Noire depuis l'armistice de juin 1940. Seuls quelques marins avaient rejoint les FNFL après le ralliement du Moyen-Congo le 28 août. C'est à bord du Tombouctou que Louis Cavalli arriva en Grande-Bretagne le 7 juin 1941.


Il fut alors dirigé sur la Compagnie de passage des FNFL à Londres, où il s'engagea dans la marine de guerre de la France libre le 19 juin 1941 [1]. Matelot de 2ème classe canonnier à compter du 1er décembre 1941, il servit notamment à bord du contre-torpilleur Léopard, puis, comme membre de l'AMBC (armement militaire des bâtiments de commerce), sur les paquebots Cuba et Cap Saint-Jacques.

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[1] Dans sa demande d'admission dans l'Association des Français libres après la guerre (document joint), Louis Cavalli donne de son parcours une version très vague et inexacte.


[Mise à jour : 20 août 2024]

Décorations, distinctions :

  • Croix de guerre 1939-1945
  • Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
  • Médaille commémorative de la guerre 1939-1945

Sources :

  • SHD Vincennes, TTY 811
  • GR 16 P 113087
  • Archives FdFL, Proposition par le vice-amiral Chaline, président de l'AFL, de Louis Cavalli pour la croix de chevalier de l'ordre national du Mérite
  • Archives FdFL (AFL 10607)
  • Etat signalétique et des services
  • André BOUCHI-LAMONTAGNE, Historique des Forces navales françaises libres, t. 5, Mémorial
  • Site francaislibres.net