Date de naissance :
8 mars 1913
Lieu de naissance :
Maxéville (54 ) France
date de décès :
18 février 1942 - Mort Pour La France
Lieu de décès :
Golfe du Mexique à bord du Surcouf
Cause du décès :
Perte du bâtiment
Ralliement :
août 1940 - France libre -
Matricules :
3139T31, 5572FN40
Affectations :
Surcouf
Grade atteint pendant la guerre :
Maître mécanicien
N° membre AFL :
12.277
Engagement : Marine nationale
Ralliement France libre
Au moment de la déclaration de guerre, Marcel Cavadini était embarqué sur le Surcouf depuis le 23 avril 1934. Le croiseur sous-marin, qui avait appareillé de Dakar le 28 août 1939, mouillait à Fort-de-France le 4 septembre, puis à Kingston de la Jamaïque le 22. Le 26 septembre, il appareillait avec un convoi, puis rentrait à Brest le 19 octobre. Le 20, il entrait dans l'arsenal pour des réparations et un grand carénage. Le 25 avril 1940, il était sorti du bassin, mais les travaux étaient loin d'être terminés lorsque les Allemands arrivèrent.le 18 juin 1940. Le bâtiment quitta Brest in extremis avec un seul moteur. Arrivé le 20 juin à Plymouth, il fut saisi par les Britanniques le 3 juillet (opération Catapult) dans des circonstances dramatiques, puisque des incidents sanglants coûtèrent la vie à deux officiers anglais et à un officier français. L'équipage eut à choisir entre la poursuite de la lutte dans la Royal Navy ou le rapatriement. Ceux qui optèrent pour le retour en France furent internés dans des camps à Aintree, du 4 juillet au 3 août, à Barmouth à partir du 3 août.
Le 27 juillet 1940, le transfert du Surcouf aux FNFL fut décidé et officiellement effectué le 1er septembre. En fait, le premier noyau d'équipage FNFL rallia le bord le 9 septembre. Il est possible que le second maîtrre mécanicien Marcel Cavadini en ait fait partie, car le 31 août il était porté déserteur après avoir quitté le camp de Barmouth pour rejoindre les FNFL. Dans un rapport au vice-amiral préfet maritime de Toulon en date du 18 décembre 1940, :le capitaine de corvette Martin, ancien commandant du Surcouf, a donné sa version du départ de Marcel Cavadini :
« Mes hommes restèrent tous fidèles, et résolument, jusqu'à la fin août, sauf un second maître enlevé par une femme. Il m'écrivit en partant qu'il "se moquait bien de De Gaulle".
Fin août se produisit la défection de 5 seconds maîtres mécaniciens, entraînés par le second maître Nicolas, qui me dit agir en grande part par ressentiment contre ses chefs. C'était un second maître à l'esprit douteux, que j'avais pensé débarquer avant le départ de Brest. Je sus par la suite que Nicolas avait touché une trentaine de milles francs. Je n'ai pas la certitude que les autres gradés aient aussi été achetés, mais j'ai tout lieu de le croire. »
Marcel Cavadini faisait partie des cinq seconds maîtres mécaniciens qui suivirent Jean Nicolas. Il est certain que les FNFL avaient à tout prix besoin de recruter un équipage compétent pour réarmer le Surcouf, qui était un sous-marin d'un type très particulier. Mais rien ne permet de confirmer les affirmations de son ancien commandant.
Le Mémorial des FNFL donne le 1er juillet 1940 comme date de l'engagement de Marcel Cavadini dans les FNFL. Compte tenu de sa date de « désertion », il ne peut s'agir que d'une date rétroactive à caractère administratif. D'ailleurs, la demande d'admission de sa veuve, Marie-Louise née Le Gac, dans l'Association des Français libres, déposée après la guerre, porte la mention :
« Figure au fichier FNFL. Aucune date d'engagement. »
Marcel Cavadini disparut le 18 février 1942 lors de la perte du Surcouf, coulé lors d'un abordage avec le cargo US Thomson Lykes au nord-est de Colon dans la mer des Caraïbes.
Sources :
Documents :